Communiqué de presse: Le Conseil d’administration du FMI achève la cinquième revue de l’accord FRPC en faveur d’Haïti, et approuve un décaissement de 24,5 millions de dollars EU et une prolongation de l’accord

le 6 juillet 2009

Communiqué de presse n° 09/244
Le 2 juillet, 2009

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la cinquième revue des résultats économiques obtenus par Haïti dans le cadre d’un accord au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), et a approuvé une prolongation de l’accord de novembre 2009 jusqu’à fin janvier 2010.

L’achèvement de la revue permet à Haïti de recevoir un décaissement immédiat de 15,79 millions de DTS (environ 11,8 millions de dollars EU), ce qui porterait le total des décaissements à 114,66 millions de DTS (environ 178 millions de dollars EU).

Le Conseil d’administration a estimé aussi qu’Haïti a accompli des progrès suffisants et a pris les mesures nécessaires pour atteindre le point d’achèvement au titre de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés. Haïti devient aussi admissible à un allégement de dette supplémentaire du FMI, de l’IDA et du Fonds africain de développement au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM) (voir communiqué de presse no. 09/243).

L’accord triennal au titre de la FRPC a été approuvé en novembre 2006 pour un montant de 73,71 millions de DTS (environ 114,4 millions de dollars EU; voir communiqué de presse no. 06/258, en anglais). En juin 2008, le Conseil d’administration a approuvé la première augmentation de l’aide accordée au titre de l’accord FRPC, à 16,38 millions de DTS (environ 25,4 millions de dollars EU; voir communiqué de presse no. 08/145), pour aider Haïti à faire face aux répercussions de la montée des prix internationaux de l’alimentation et des carburants. En février 2009, le Conseil d’administration a approuvé une deuxième hausse de l’aide financière, à 24,57 millions de DTS (environ 38,1 millions de dollars EU), pour aider à atténuer les effets d’une série d’ouragans en 2008 et du ralentissement de l’économie mondiale (voir communiqué de presse no. 09/34).

Après l’examen du Conseil d’administration, M. Takatoshi Kato, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

« Il y a lieu de féliciter les autorités d’avoir maintenu la stabilité macroéconomique du pays et obtenu de bons résultats dans le cadre du programme soutenu par la FRPC, ce malgré une succession de chocs d’origine externe et les effets de la crise mondiale.

« Cependant, les autorités haïtiennes sont confrontées à de redoutables défis. La crise mondiale touche le pays essentiellement au travers de la baisse des cours des matières premières, qui influe sur les recettes budgétaires. Les envois de fonds des travailleurs émigrés, qui sont une source de revenu vitale pour de nombreuses familles haïtiennes, stagnent. Néanmoins, la baisse des prix des importations a également ramené le taux d’inflation à un niveau très faible. Le programme FRPC a été modifié de manière à préserver les dépenses publiques prioritaires, afin que les investissements favorisant la création d’emplois et la croissance puissent être effectués pendant le reste de l’année, le surcroît de déficit budgétaire étant couvert par un financement exceptionnel de la banque centrale. La banque centrale doit se tenir prête à stériliser au besoin le financement de la banque centrale et devrait continuer le renforcement de l’efficacité de ses instruments.

« L’aide reçue au titre de l’initiative PPTE et de l’IADM créera l’espace budgétaire nécessaire pour financer les dépenses de lutte contre la pauvreté, mais le risque de surendettement du pays reste élevé, même après l’allégement de la dette. La prudence reste donc de mise en matière de politique d’emprunt. Il y a lieu de poursuivre les efforts engagés pour améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses publiques, ce qui aidera en outre à mobiliser le soutien des bailleurs de fonds. L’adoption de nouvelles mesures fiscales et le renforcement de l’administration des recettes contribueront aussi à l’accroissement des recettes publiques par rapport à leur niveau actuel.

« Ce sera important que les bailleurs de fonds de la communauté internationale fournissent un financement suffisant et opportun pour appuyer les réformes prévues par les autorités. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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