Communiqué de presse : Les services du FMI achèvent une mission de revue de programme au Burundi

le 17 décembre 2014

Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme de leur séjour dans un pays. Les opinions exprimées dans le présent communiqué n’engagent que les services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d'administration. À partir des conclusions préliminaires de la mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la Direction, sera présenté au Conseil d’administration pour examen et décision.

Communiqué de presse N°14/582
17 décembre 2014

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Jaroslaw Wieczorek, a séjourné à Bujumbura du 4 au 17 décembre 2014 pour mener des entretiens sur la sixième revue du programme économique et financier des autorités burundaises appuyé par le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC)1.

La mission a rencontré le Deuxième Vice-président, Gervais Rufyikiri; le Ministre des Finances, Tabu Abdallah Manirakiza; la Ministre à la Présidence chargée des Affaires de la Communauté Est-africaine, Léontine Nzeyimana; le Ministre de l’Énergie et des Mines, Côme Manirakiza; la Ministre de la Fonction Publique, Travail, Sécurité Sociale, Annonciate Sendazirasa; le Gouverneur de la Banque de la République du Burundi, Jean Ciza; les membres de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat; et d’autres hauts responsables de l’administration. La mission a en outre eu des échanges constructifs avec des représentants de la communauté de bailleurs de fonds, du secteur privé et des banques.

Au terme de la mission, M. Wieczorek a rendu publique la déclaration suivante :

«Les résultats enregistrés dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été globalement satisfaisants. Tous les critères de réalisation quantitatifs à fin-septembre 2014 ont été observés et le travail sur les dossiers structurels a avancé, encore que la mise en œuvre de certaines des réformes ait pris plus de temps que prévu.

«Le taux de croissance devrait atteindre 4,7 % en 2014, grâce à un rebond de la production de café et à l’essor du BTP, lui-même lié à l’exécution de grands projets d’infrastructure, notamment dans les domaines de la fibre optique, de l’énergie hydroélectrique et des routes. En raison du repli des prix internationaux des produits énergétiques et alimentaires, l’inflation des prix à la consommation s’est sensiblement modérée et le taux d’inflation moyen pour l’ensemble de l’année 2014 devrait reculer à 5-6 %, contre environ 8 % en 2013. Les perspectives économiques pour 2015 sont positives. Le taux de croissance devrait se maintenir globalement au même niveau qu’en 2014, grâce à la poursuite des activités d’investissement public, notamment dans la construction de routes et la production d’énergie, et au démarrage de la phase pilote de l’exploitation des mines de nickel. En 2015, le taux d’inflation devrait se situer en moyenne à 5,5 %.

« Les mesures adoptées en matière de recettes à la fin du mois de juillet et le produit des ventes de licences de télécommunications ont contribué à inverser les moins values de recettes enregistrées au premier semestre. De ce fait, les objectifs annuels de recettes et de déficit budgétaire sont réalisables. Par ailleurs, les réformes de gestion des finances publiques ont progressé, avec pour principaux jalons l’unification de la base de données de la fonction publique et la préparation d’une nouvelle loi sur la gestion de la dette publique. Les autorités ont saisi l’occasion de la baisse des cours internationaux du pétrole pour rétablir le mécanisme de tarification des carburants, lequel contribuera à renforcer les ressources budgétaires durant la période à venir. La mission encourage les autorités à préserver la discipline budgétaire dans la perspective des élections générales de 2015 et à permettre au taux de change de s’adapter aux conditions économiques sous-jacentes, dont la récente appréciation du dollar, afin de préserver la stabilité extérieure et de promouvoir la compétitivité.

« La mission avec les autorités sur les politiques prévues pour 2015 et le programmes de réformes qui pourraient être appuyés par une prorogation de l’accord au titre de la FEC jusqu’en mars 2016. Le Conseil d’administration du FMI devrait examiner la revue et la prorogation du programme au début 2015.

« La mission tient à remercier les autorités de leur chaleureuse hospitalité et de leur coopération constructive.»


1 La facilité élargie de crédit (FEC) a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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