Relations du FMI avec les OSC

Le rapport final des consultations multilatérales sur les déséquilibres mondiaux a occupé une place de choix lors des Réunions de printemps qui se sont tenues en avril à Washington. Le Comité monétaire et financier international (CMFI), la principale instance consultative du FMI, a fait le point sur les consultations engagées en juin 2006 et salué les progrès qu'elles ont permis d'accomplir.

Le Forum sur la politique relative à la société civile a attiré quelque 200 organisations de la société civile (OSC) de 34 pays. Celles-ci ont entretenu des débats avec les représentants des services de la Banque et du FMI et des gouvernements sur un large éventail de questions liées à la Banque et au FMI. L'Afrique a été à l'honneur dans plusieurs des séances — notamment celle où Abdoulaye
Bio-Tchané, Directeur du Département Afrique, a rencontré les OSC pour traiter des perspectives et des défis économiques du continent.

Le 15 mai le FMI a publié la version révisée du Code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques.Initialement publié en 1998, le code est une pièce maîtresse de l'action du FMI à l'appui de la transparence et de la bonne gouvernance. Les OSC qui ont participé à une audioconférence le jour du lancement de la nouvelle édition, ont salué la révision du code y voyant un outil qui permet à la société de veiller à la responsabilisation des gouvernants en matière de finances publiques.

L'édition d'avril 2007 des Perspectives de l'économie mondiale, publication vedette du FMI pour ses prévisions économiques, contenait un chapitre traitant de l'impact de la mondialisation de la main d'œuvre sur les rémunérations et sur la part du travail dans le revenu des pays industrialisés, et aux politiques

qui pourraient faciliter l'adaptation aux pressions d'un marché mondial du travail. Le 30 avril un forum du FMI  organisé conjointement avec la Brookings Institution a débattu de l'incidence de cet aspect de la mondialisation sur les revenus des travailleurs.

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À la une :

Le CMFI examine les consultations multilatérales

Lors des réunions de printemps, le Comité monétaire et financier international (CMFI ) du Conseil des gouverneurs du FMI a donné son ample appui au programme de réforme du FMI, notant les progrès enregistrés sur le plan de la surveillance, de la gouvernance et des revenus du FMI.

Les consultations multilatérales sur les déséquilibres mondiaux ont été l'un des principaux points de l'ordre du jour. Le FMI est les cinq participants aux consultations — Arabie Saoudite, Chine, États-Unis, Japon et zone euro — ont signalé que les discussions avaient permis de mieux comprendre les questions en présence. Les pays membres ont salué le rapport  (en anglais) sur les consultations, lequel a d'ailleurs été évoqué lors d'une conférence de presse animée par le Chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni, Gordon Brown, et le Directeur général du FMI, Rodrigo de Rato.

Gordon Brown, Président du CMFI, a rappelé que « pour l'économie mondiale, il s'agit là d'un grand pas en avant sur un dossier qui préoccupe les dirigeants depuis plusieurs années; un processus a en effet été engagé qui a donné des résultats, qui a abouti à la préparation d'un rapport dont on a salué les conclusions, et il est admis qu'il y a des responsabilités partagées », ajoutant par ailleurs que « cela a tout d'une première ».

Rodrigo de Rato a salué ce processus, précisant que cela n'aurait pas été possible « en dehors d'une institution multilatérale » comme le FMI. « Je suis heureux que nous ayons avancé sur ce dossier. Je me réjouis de la qualité d'un nouvel instrument de surveillance mondiale qui peut servir à traiter la question des déséquilibres et d'autres questions, comme l'indique la référence à la stabilité financière dans le communiqué» a-t-il ajouté.

Sur les autres volets de la Stratégie à moyen terme (SMT), M. de Rato a signalé que le Communiqué du CMFI était très clair, faisant état de «progrès sur tous les fronts». Il a admis qu'il «restait encore beaucoup de travail à accomplir» mais il s'est déclaré «très encouragé par l'intervention des gouverneurs sur plusieurs dossiers, dont  les quotes-parts, la surveillance, et le modèle de revenu pour l'institution, mais également sur la prévention des crises». Il s'est par ailleurs dit déterminé à s'acquitter de la mission qui lui a été confiée d'ici la prochaine Assemblée annuelle qui se tiendra à Washington en octobre prochain.

Le CMFI a également souligné les points suivants dans son communiqué :

  1. Économie mondiale: Le Comité a noté avec satisfaction la persistance d'une expansion vigoureuse et généralisée de l'économie mondiale. « La croissance est plus équilibrée entre les régions et devrait rester vigoureuse en 2007 et en 2008 ». Les facteurs de dégradation qui doivent être surveillés en permanence tiennent à la possibilité d'une réévaluation des risques dans les conditions sur les marchés financiers internationaux, d'un ralentissement plus marqué que prévu de l'économie américaine et d'une résurgence des tensions inflationnistes résultant du rétrécissement des écarts de production ou d'une remontée éventuelle des cours du pétrole.
  2. Modernisation de la surveillance: Le Comité a noté avec satisfaction les mesures prises pour « renforcer et moderniser » la surveillance exercée par le FMI afin que celle-ci soit efficace alors que la mondialisation s'approfondit. Il a appelé le Conseil d'administration à continuer de considérer prioritaire la poursuite des travaux sur tous les aspects de cette réforme, notamment l'actualisation de la décision de 1977 sur la surveillance des politiques de change. L'objectif doit être d'améliorer la qualité de la surveillance, de même que son recentrage, sa franchise et son impartialité.
  3. Gouvernance : Le CMFI a réaffirmé qu'il importe de mettre en œuvre le programme de réforme des quotes-parts et de la représentation au FMI adopté par le Conseil des gouverneurs à Singapour. Il s'est félicité du large consensus qui s'est dégagé au Conseil d'administration sur le cadre juridique d'un amendement des Statuts concernant les voix de base. Le CMFI a salué les premières discussions informelles sur une nouvelle formule de calcul des quotes-parts et a souligné qu'il importait d'adopter une formule qui soit « simple et transparente » et permette de tenir compte du poids relatif des pays membres dans l'économie mondiale.
  4. Revenu du FMI: Le CMFI a salué le rapport d'un comité présidé par Andrew Crockett dont les recommandations visent à faire en sorte que le revenu du FMI soit davantage à la mesure de ses diverses responsabilités. Il a souligné que pour assurer une position budgétaire viable susceptible d'étayer la mise en œuvre de la SMT il faut à la fois agir sur les recettes et les dépenses. Le Comité a déclaré qu'il attendait avec intérêt les propositions du Directeur général pour un nouveau modèle de revenu dont le Conseil d'administration devrait être saisi, de même qu'un rapport sur ces questions à sa prochaine réunion.
  5. Rôle du FMI dans les pays à faible revenu: Le CMFI a souligné que le FMI doit rester pleinement engagé aux côtés des pays à faible revenu pour les aider à assurer une croissance durable et à relever les défis macroéconomiques dont dépend la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

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Réunions de printemps :

Forum sur la politique relative à la société civile

Avec plus de 200 représentants de 34 pays, la participation des OSC a été particulièrement fournie lors des Réunions de printemps de 2007. Le Forum sur la politique relative à la société civile (en anglais) a notamment rassemblé les services de la Banque et du FMI, les OSC et les responsables gouvernementaux pour engager un dialogue sur des questions de politique générale. Les séances ont ainsi notamment porté sur le rôle du FMI en Afrique subsaharienne, la soutenabilité de la dette, la stratégie de la Banque mondiale en matière de santé, de nutrition et de population et sa stratégie de gouvernance et de lutte contre la corruption, le changement climatique, la responsabilisation du Conseil du FMI, la marge de manœuvre budgétaire et le plafonnement de la masse salariale et la reconstitution de l'IDA-15. Les services du FMI ont participé à un certain nombre de séances.

Présentation des réunions de printemps et réception

Le forum a officiellement débuté avec une présentation des principaux volets des réunions de printemps et de l'ordre du jour du CMFI et du Comité du développement. Masood Ahmed, Directeur du Département des relations extérieures du FMI, et Marwan Muasher, Vice-président principal de la Banque mondiale chargé des relations extérieures, ont animé cette rencontre.

À l'issue de la séance de présentation, et pour donner l'occasion d'un échange de vues plus informel, les dirigeants des deux institutions ont organisé une réception en l'honneur des OSC. Dans une allocution d'ouverture M. de Rato a souligné le rôle important de la société civile dans le processus de développement. Il a notamment évoqué deux axes de la stratégie à moyen terme du FMI sur lesquels l'institution progresse : la gouvernance du FMI et l'action auprès des pays à faible revenu. Il a qualifié d'historique l'accord conclu à Singapour sur la gouvernance du FMI, lequel reconnaît qu'il faut renforcer la voix des pays à faible revenu. M. de Rato a rappelé que le FMI continuerait d'agir avec les pays à faible revenu tout en cherchant à améliorer les moyens de renforcer cette action.

Afrique subsaharienne : perspectives et défis

Les défis et les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne ont été abordés le 13 avril lors de la rencontre des OSC avec M. Abdoulaye Bio-Tchané, Directeur du Département Afrique du FMI. M. Bio-Tchané a mis l'accent sur la vigoureuse croissance et les faibles taux d'inflation de la région, en signalant toutefois les risques qui pesaient sur elle. En dépit de l'accélération constatée, la croissance économique de nombreux pays n'est toujours pas à la hauteur de ce qui est nécessaire pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Une intensification des flux serait souhaitable mais pour l'heure l'expansion de l'aide promise par les bailleurs de fonds traditionnels lors du sommet de Gleneagles en 2005 ne s'est pas matérialisée.

Les propos liminaires de M. Bio-Tchané furent suivis d'interventions de représentants d'OSC — notamment d'Afrique — sur un large éventail de questions. L'un des intervenants a jugé nécessaire de relancer la production agricole en Afrique. M. Bio-Tchané a reconnu que dans plusieurs pays il fallait accroître cette production, au même titre que la productivité et la compétitivité. Un autre représentant d'OSC a posé une question sur l'importance de l'investissement direct étranger (IDE) en Afrique. M. Bio-Tchané a rappelé que l'IDE était important pour le transfert de connaissances et pour la promotion du secteur privé. Il a ainsi noté que le climat des affaires s'était amélioré durant ces dernières années, mais qu'il fallait faire davantage pour que l'Afrique attire plus d'investisseurs privés étrangers en dehors des secteurs traditionnels.

La question a été posée de savoir pourquoi les Analyses d'impact sur la pauvreté et le social (PSIA) n'ont pas été correctement intégrées à la conception de programmes de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Patricia Alonso-Gamo, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI a convenu que le FMI devait se montrer plus volontariste en matière de PSIA, obtenir auprès d'autres institutions les informations dont il a besoin, et mieux expliquer son action. Elle a toutefois ajouté que pour bon nombre de mesures il était possible d'évaluer les conséquences sur la pauvreté sans avoir nécessairement à procéder à une PSIA en bonne et due forme, et que le travail devait être fait de façon plus systématique. Roger Nord, Directeur assistant du Département Afrique, a donné un exemple de PSIA du FMI au Gabon (notamment l'impact de la suppression des subventions aux combustibles) qui a abouti à la mise en place de programmes sociaux spéciaux.

Un autre représentant d'OSC a soulevé la question de l'expansion de l'aide, et de la conditionnalité liée au plafonnement de la masse salariale de l'État. M. Bio-Tchané a signalé que dans le contexte de cette expansion il serait utile d'allouer une plus grande part de l'aide au soutien budgétaire. S'agissant de la gestion des finances publiques, il a rappelé que la société voulait savoir ce qu'il advenait des ressources, or les donateurs devraient insister là-dessus. Soulignant qu'il était vital de mettre pleinement en application la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide, il a signalé le risque que les processus budgétaires des bailleurs de fonds ne se prêtent pas à une planification à long terme. M. Nord a noté qu'au Département Afrique du FMI l'allégement de la conditionnalité signifie qu'il y a de moins en moins de programmes qui plafonnent la masse salariale — encore que ces plafonds puissent être maintenus dans quelques cas, notamment lorsque les autorités elles-mêmes jugent pertinent de maîtriser la masse salariale. Mme Alonso-Gamo a indiqué que le plafonnement de la masse salariale pouvait être une formule pénible et que le FMI examinera d'autres moyens pour s'attaquer aux problèmes sous-jacents, en veillant à ce que les besoins soient satisfaits et que les secteurs prioritaires reçoivent un financement suffisant. Le plafonnement de la masse salariale sera moins fréquent et le FMI s'efforcera de mieux faire comprendre les cas où cela sera nécessaire.

Un des participants a soulevé la question de l'utilité effective de l'aide, rappelant que des pays comme le Chili n'ont pas eu besoin d'aide pour assurer leur croissance économique. Dans sa réponse M. Bio-Tchané a signalé qu'on ne pouvait pas tirer de conclusions catégoriques — le Chili, tout comme d'autres pays, a montré qu'il était possible d'opérer une transformation économique sans aide et que l'on pouvait éventuellement mieux s'en sortir sans aide. Mais il est d'autres cas où la transformation a réussi grâce à l'aide. M. Nord a ajouté qu'en présence de flux d'aide importants les pays doivent montrer qu'ils les mettent judicieusement à profit, tout en menant des politiques propices au développement du secteur privé, car il s'agit là du moteur durable de la croissance et de la création d'emploi.

Plafonnement de la masse salariale au Malawi, au Mozambique et en Sierra Leone

ActionAid International a organisé le 14 avril une rencontre de trois heures sur Les politiques macroéconomiques du FMI et leur impact sur les budgets de l'éducation et les salaires des enseignants. Un vaste panel animé par Akanksha Marphatia, chargé de politique d'éducation à ActionAid, Royaume-Uni, a débattu de la question de savoir si les conseils de politique économique et la conditionnalité du FMI — y compris le plafonnement de la masse salariale — empêchaient les pays de recruter des enseignants. Le récent rapport d'ActionAid Confronting the Contradictions examine trois pays (Malawi, Mozambique et Sierra Leone) où le « FMI a fait preuve de souplesse » en matière de masse salariale et cherche à savoir si cette souplesse est suffisante pour permettre aux pays de recruter les enseignants dont ils ont besoin et offrir un enseignement primaire de qualité. Le panel était composé de quatre intervenants d'ActionAid —Tennyson Williams, Directeur national, Sierra Leone; Rachel Moussie, Analyste en éducation, Royaume-Uni/Afrique du Sud; Julita Nsanjama, Analyste en éducation, Malawi; et Paula Mendonça, Analyste en éducation, Mozambique— et de Calvin McDonald, Conseiller du Département Afrique du FMI et ancien chef de mission au Malawi, et Bob Prouty, Spécialiste principal en éducation du réseau de développement humain de la Banque mondiale. Étaient également présents Jean Clément, Directeur assistant du Département Afrique et chef de mission au Mozambique, et Norbert Toé, chef de mission du FMI en Sierra Leone.

Les quatre intervenants d'ActionAid ont expliqué que les enseignants devaient être perçus comme un investissement, et non pas comme une « consommation ». Quoique conscients des contraintes de capacité d'absorption, ils estiment que celles-ci s'expliquent par le manque d'investissement dans l'éducation patent depuis plusieurs décennies. Selon eux, la souplesse apparente du FMI s'est révélée insuffisante. Dans le cas du Mozambique seuls 9.000 enseignants — au lieu des 12.000 nécessaires — ont pu être recrutés et le nombre d'élèves par enseignant reste trop élevé, ce qui empêchera d'atteindre d'ici 2015 le ratio souhaité de 54 pour 1, qui du reste est insuffisant. Les intervenants ont affirmé que les programmes appuyés par le FMI fixent en général des objectifs d'inflation de 5 % et ils ont souligné que les poussées d'inflation étaient causées par des chocs exogènes et jamais par un gonflement de la masse salariale. ActionAid préconise le recours à des emprunts à court terme pour recruter plus d'enseignants en guise d'investissement axé sur le long terme. Les panélistes des OSC ont estimé qu'aucune politique de rechange n'était offerte aux pays. Dans le cas du Mozambique, le FMI s'est vu forcé, selon eux, de renoncer au plafonnement de la masse salariale. Ils ont ajouté qu'il ne suffisait pas d'écouter, sinon qu'il était vital d'analyser d'autres options envisageables et d'en débattre.

Les services du FMI ont indiqué aux participants que le Département Afrique du FMI limiterait le recours au plafonnement de la masse salariale dans les programmes appuyés par le FMI en Afrique, mais ils ont rappelé que les budgets devaient être alignés sur les ressources disponibles. Ils ont précisé qu'un budget ne se faisait pas dans le vide. Il s'inscrit dans un cadre budgétaire à moyen terme, qui lui aussi est relié à un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), document que le pays lui-même élabore à la faveur d'un dialogue entre les autorités, les représentants de la société civile et la communauté internationale. La masse salariale s'inscrit généralement dans le cycle budgétaire annuel et elle est fixée au moyen d'un processus de négociation entre les différents ministères. Elle est généralement coordonnée par le ministre des finances qui tient dûment compte des autres dépenses prioritaires et du financement disponible, y compris extérieur. Par exemple, le recrutement de 9.000 enseignants au Mozambique a été l'aboutissement de ce processus interne et non quelque chose d'imposé par la FMI. Dans bien des cas, le gouvernement préfère avoir une enveloppe salariale dans le budget, compte tenu des demandes qui proviennent des différents ministères et qu'il faut arbitrer. Si d'autres ressources sont disponibles, la masse salariale peut toujours être augmentée pour recruter plus d'enseignants. Les objectifs sont constamment révisés mais les gouvernements doivent faire des choix. Les représentants des services du FMI ont cependant reconnu que le plafonnement de la masse salariale en soi n'est pas nécessairement la meilleure formule dans tous les cas et que ce qui importe est de veiller à la viabilité à moyen terme des finances publiques.

Calvin McDonald a évoqué le cas particulier du Malawi et expliqué qu'il existe une clause d'ajustement dans le secteur de la santé pour tenir compte des concours additionnels des bailleurs de fonds. Il a rappelé que la masse salariale du Malawi avait été plafonnée du fait de problèmes de gestion de la solde, et notamment de l'absence d'une base de donnée fiable de la fonction publique enregistrant les départs, y compris en retraite, les recrutements, etc. Compte tenu des difficultés de gestion de la solde, la maîtrise de la masse salariale est un instrument utile pour le gouvernement, une « dernière ligne de défense ». Le FMI aide les autorités à mettre au point une base de données de la fonction publique. Selon M. McDonald, le véritable problème au Malawi est l'augmentation de la dette intérieure (laquelle a atteint près de 25 % du PIB en 2004) et la poussée des taux d'intérêt qui en résulte, ce qui exerce un effet d'éviction sur les dépenses. Il a par ailleurs signalé que le rapport d'ActionAid ne mentionnait pas ce que le FMI et la Banque mondiale ont fait pour l'éducation et la santé dans le cadre de l'initiative PPTE : les déclencheurs définis prévoyaient une augmentation des dépenses dans ces secteurs.

Jean Clément a précisé qu'une politique budgétaire prudente avait permis au gouvernement du Mozambique de lever le plafond de la masse salariale. L'inflation reste l'impôt le plus dur pour les pauvres. Elle produit un cercle vicieux (une spirale d'inflation) qui aboutit à un alourdissement de la masse salariale sans que d'autres enseignants soient embauchés. Il a reconnu qu'il fallait accroître les dépenses à l'appui de l'éducation et a expliqué les contraintes de capacité dont souffre le Mozambique pour former les enseignants dont il aurait besoin. Le Ministère de l'Éducation a recruté 10.000 professeurs durant chacune des deux dernières années et le pays s'efforce de développer ses capacités de formation, qui se situent à l'heure actuelle autour de 3.000. Le risque est donc que les enseignants recrutés ne soient pas entièrement formés et que, partant, l'enseignement perde en qualité. M. Toé a ajouté qu'en Sierra Leone il n'y a pas de chiffre magique d'inflation. Le programme prévoyait un objectif d'inflation de 9 % pour 2007, mais une récente mission du FMI à indiqué aux autorités qu'un objectif de 12 % serait plus raisonnable compte tenu du niveau élevé d'emprunts publics auprès du système bancaire durant le premier trimestre de 2007.

Voir également une lettre (en anglais) adressée à ActionAid en réponse au rapport.

Autres manifestations auxquelles à participé le FMI

  • Le 13 avril, l'International Working Group on Trade-Finance Linkages et la Fondation Heinrich Böll ont animé un panel sur le thème Marge de manœuvre et priorités budgétaire : infrastructure, commerce et pauvreté. Ont pris part à cette séance animée par Aldo Caliari (Center of Concern) Nancy Alexander, (Citizens' Network on Essential Services), Carlos Tautz, (IBASE, Brésil), Shefali Sharma (Bank Information Center, Bureau Asie du Sud), Anand Rajaram (Réseau réduction et de la pauvreté et gestion économique, Banque mondiale), et Marijn Verhoeven (Département des finances publiques du FMI).
  • Le 13 avril New Rules for Global Finance Coalition, OSC basée à Washington, et le Bureau indépendant d'évaluation (BIE) du FMI ont organisé une table ronde sur le rapport Le FMI et l'aide à l'Afrique subsaharienne - Évaluation animée par Jo Marie Griesgraber (New Rules for Global Finance Coalition). Joanne Salop (BIE) a présenté les conclusions et recommandations du rapport et invité Peter Chowla (Bretton Woods Project) et Nuria Molina (Eurodad) ainsi que Mark Plant (Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI) et Benedicte Christensen (Département Afrique du FMI) à formuler leurs commentaires.
  • Pour promouvoir la participation des OSC des pays en développement aux réunions de printemps, la Banque et le FMI ont joint leurs efforts à ceux d'InterAction, structure qui rassemble plusieurs OSC américaines, et invité 12 représentants d'OSC africaines (Ghana, Kenya, Mali, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sénégal, et Zimbabwe). Ces OSC ont participé à plusieurs séances du Forum et ont ensuite eu des réunions avec des responsables des services de la Banque et du FMI. Le 17 avril le FMI a organisé un déjeuner avec les chefs de mission du FMI afin de débattre des questions que les représentants considéraient comme les plus pressantes pour les pays.

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Dialogue société civile – FMI :

Forum Foi et économie 

La réussite économique est-elle le simple résultat d'une démarche égoïste ou devons-nous également baser nos actions sur des valeurs morales ? Sur quelles valeurs le FMI devrait-il asseoir son travail ?

Ces questions ont été à la base d'une journée de débats à l'Institut universitaire européen de Florence en mars. À cette occasion un panel d'éminents experts a examiné le lien entre la foi et l'économie. Le Forum a été organisé et animé conjointement par James Boughton, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI, et Harold James, historien de l'Université de Princeton et auteur de International Monetary Cooperation Since Bretton Woods (la coopération monétaire internationale depuis Bretton Woods).

Michel Camdessus, ancien Directeur général du FMI, fut l'un des membres du panel. Il expliqua qu'il avait commencé à s'intéresser de près à ces questions suite aux entretiens qu'il avait eus avec l'ancien Président tchèque Václav Havel et avec le Pape Jean-Paul II en 1991. Durant le reste de son mandat au FMI, il avait saisi toutes les occasions pour rencontrer les dirigeants religieux de toutes confessions. Selon lui, les économistes ont beaucoup à apprendre des personnes dont la mission est de promouvoir l'épanouissement de l'homme et sa dignité. Sans une dimension éthique universelle et un sens de la responsabilité individuelle le développement économique a peu de chances d'aboutir. À l'appui de ses propos, M. Camdessus à repris une citation souvent attribuée à André Malraux : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ».

Les autres membres du panel ont également apporté leur précieux éclairage sur l'économie et la foi : Anwar Ibrahim, ancien Ministre des Finances et Vice-premier ministre de la Malaisie, et grand penseur de l'islam; Emma Rothschild, spécialiste des Lumières et des origines de la science économique, qui enseigne à Cambridge et à Harvard; et Amartya Sen, économiste du développement et philosophe, et lauréat du Prix Nobel d'économie en 1998.

Emma Rothschild a rappelé que les architectes de l'économie moderne, dont Adam Smith et David Hume, fondaient leurs travaux sur des principes éthiques et non sur une démarche égoïste de l'homme. Leur foi était plus humaniste que déiste, mais elle à abouti à une perspective tout aussi globale des valeurs sur lesquelles doit s'appuyer l'activité économique. Croire en l'efficacité du laissez-faire et de la main invisible c'est indéniablement croire dans la nature humaine. Elle a évoqué les réflexions des penseurs des Lumières sur l'inégalité de la répartition des revenus et des richesses dans leurs pays (européens) et elle voit dans les préoccupations actuelles à l'égard des inégalités internationales une suite logique de cette démarche.

M. Anwar a fait sienne la notion de responsabilité et de foi universelle présentée par M. Camdessus comme le fondement de la dignité de l'homme et de son esprit d'initiative. Pour illustrer les dangers qu'il y aurait à faire abstraction de cette réalité, il a évoqué des exemples tels que la suspension des droits d'habeas dans certains pays, ce qui a sapé les efforts de développement, ou bien, à l'inverse les campagnes de promotion des droits de l'homme.

Amartya Sen s'est montré plus sceptique quant au rôle public des valeurs, mettant notamment en garde contre toute tentative de pousser l'autre d'agir à partir de nos propres valeurs. Si les principes moraux doivent guider notre action, nous ne devons pas nécessairement les recommander à autrui.
L'un des principaux enseignements de ce forum pour le FMI concerne les valeurs et les principes moraux, qui sont  — à juste titre — à la base de l'analyse et de la politique économiques. Pour contribuer à améliorer l'économie mondiale, un civisme planétaire et un sens mondial de la responsabilité, notamment dans la lutte contre la pauvreté, sont pratiquement des conditions préalables. Autre enseignement : savoir diriger c'est savoir s'identifier avec son prochain, comprendre les autres points de vue, comprendre les autres cultures tout en adhérant à des valeurs qui transcendent les cultures locales et les expériences immédiates. Certes, passer des enseignements à la pratique ne sera pas chose aisée; personne ne l'a contesté. Toutefois, à l'issue de la rencontre les participants ont convenu qu'un grand pas avait été accompli.

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Face à la mondialisation de la main d'œuvre

La population active mondiale a quadruplé du fait de l'intégration de la Chine, de l'Inde et de l'ancien bloc de l'Est  dans l'économie mondiale. Le 30 avril, la Brookings Institution et le FMI ont conjointement organisé une rencontre animée par Susan Collins (Université de Georgetown et Brookings Institution) pour traiter de l'impact de cette mondialisation du travail sur le niveau de vie des travailleurs.

Florence Jaumotte (Département des études du FMI) a présenté de nouvelles données qui montrent que la mondialisation croissante du travail a contribué à une augmentation des rémunérations tant dans les pays avancés que dans les pays émergents. Cependant, la part des revenus du travail dans le revenu total a diminué dans les pays avancés et la main d'œuvre non qualifiée n'a pas évolué aussi favorablement que la main d'œuvre qualifiée. La mondialisation mais surtout les progrès technologiques ont contribué à ce phénomène. Selon Florence Jaumotte il faudrait accorder une plus grande attention aux conséquences distributives de la mondialisation au moyen de politiques visant à améliorer le fonctionnement des marchés du travail, à faciliter l'accès à l'éducation et à la formation et à assurer la disponibilité de bons dispositifs de protection sociale. Gary Burtless (Brookings Institution) a fait le point sur les tendances en matière d'égalité salariale et a noté, tout comme Florence Jaumotte, que les progrès technologiques ont, plus que la mondialisation, contribué à accroître les inégalités.

Peter Bakvis, de la Confédération syndicale internationale (CSI), a salué les travaux de Florence Jaumotte, dont rend d'ailleurs compte un des chapitres des Perspectives de l'économie mondiale publiées en avril 2007 par le FMI , y voyant une «contribution utile» au débat sur les effets de la mondialisation de la main d'œuvre. Il s'est notamment félicité des conseils adressés aux pays pour qu'ils améliorent l'accès à l'éducation et à la protection sociale.

Ont également été débattus les avantages de la migration transfrontalière et l'opposition politique à laquelle elle donne lieu. Simon Johnson, Directeur du Département des études du FMI, a noté que les avantages économiques de cette migration sont, selon les estimations, plusieurs fois supérieurs aux avantages tirés du commerce extérieur et de l'aide. Devesh Kapur (Université de Pennsylvanie) a abordé la viabilité de la migration temporaire au vu de l'opposition politique aux phénomènes migratoires permanents et de grande envergure des pays pauvres vers les pays riches. Michael Kremer (Université de Harvard) a évoqué le succès remporté par les programmes de travailleuses temporaires dans certains pays et signalé que le développement de ce type de formule pouvait être une issue envisageable. Les exposés de MM. Kapur et Kremer s'appuyaient sur les travaux publiés dans la 9e édition du Brookings Trade Forum, Global Labor Markets (Susan M. Collins et Carol Graham), Brookings Institution Press.

Voir également le récent article du Bulletin du FMI sur le chapitre des Perspectives de l'économie mondiale ayant trait à la mondialisation de la main d'œuvre.

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Transparence des finances publiques

Révision du code sur la transparence des finances publiques

Le 15 mai, le FMI a rendu publique (en aglais) la révision du Code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques à l'occasion d'une audioconférence à l'intention des media et des OSC. Le code, pièce maîtresse de l'action du FMI à l'appui de la transparence et de la bonne gouvernance, a été initialement publié en 1998. Depuis il a servi de repère pour l'évaluation de la transparence des finances publiques dans 86 pays dans le cadre de l'initiative en faveur des normes et codes. La transparence des finances publiques encourage un débat en connaissance de causes sur la conception des politiques financières, accroît la responsabilisation des gouvernements dans la conduite de la politique budgétaire, et renforce la crédibilité et la compréhension des politiques et des choix économiques. Ceux sont là des atouts fondamentaux pour assurer la stabilité économique et promouvoir une croissance de qualité dans un contexte de mondialisation croissante.

Richard Hemming, Directeur adjoint du Département des finances publiques du FMI, a précisé aux participants que le code a en partie été révisé à partir d'un vaste processus de consultation avec les gouvernements, les organisations internationales, la société civile, le monde universitaire, et les autres parties concernées par la transparence des finances publiques. Il a expliqué que les pratiques exemplaires avaient été reformulées et développées. Aujourd'hui, l'accent est davantage mis sur la transparence des recettes issues des ressources naturelles, sur les dispositions contractuelles entre les gouvernements et les sociétés exploitant lesdites ressources, sur les fondements juridiques de l'utilisation privée et de la vente des biens de l'État, sur la mobilisation des recettes, sur l'impact des mesures budgétaires, sur les consultations publiques relatives aux changements légaux et réglementaires, sur les finances publiques à long terme, et sur le guide budgétaire à l'intention des citoyens — l'une des suggestions utiles formulées par les OSC durant le processus de consultation.

M. Hemming a précisé que le Manuel sur la transparence des finances publiques et le Guide sur la transparence des recettes des ressources naturelles avaient également été révisés. Le Manuel l'a été en profondeur pour tenir compte des informations recueillies durant ces dernières années en matière de pratiques exemplaires dans les pays membres. Le Guide, quant à lui, a essentiellement été remanié pour l'aligner sur la version révisée du code. Il a par ailleurs expliqué l'utilisation des Rapports sur l'observation des normes et codes (RONC) en matière de transparence des finances publiques pour examiner les liens entre transparence, bonne gouvernance et responsabilisation, la qualité et la crédibilité de la politique budgétaire, et les résultats économiques dans le cadre de la surveillance du FMI. Le FMI apporte une assistance technique à de nombreux pays pour renforcer la transparence des finances publiques.
Les OSC ont félicité le FMI pour son travail à l'appui du code. Un représentant de Transparency International USA a déclaré qu'il permettait aux citoyens d'exiger de leurs gouvernements des comptes en matière budgétaire. Plusieurs questions et commentaires ont abordé des aspects tels que la mise en application du code, la sensibilisation de la société civile et des parlementaires, la définition des pays riches en matières premières, la prise en considération de l'évolution de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI), les apports d'aide hors budget, le rôle du code dans la surveillance des économies nationales, et les réactions des gouvernements aux révisions proposées dans le processus de consultation.

La retranscription (en anglais) de l'audioconférence donne plus de détails sur les délibérations.

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Sur le terrain :

Visite en Afrique de M. Portugal, Directeur général adjoint

Le 4 mai, M. Murilo Portugal, Directeur général adjoint, a conclu sa première visite en Afrique depuis son entrée en fonction en janvier. Le Rwanda était l'ultime étape de ce voyage. Il y a rencontré les autorités et a rendu hommage aux victimes du génocide au Mémorial de Kigali.  Il s'était auparavant rendu en Tanzanie et au Burundi, où il avait rencontré les autorités et d'autres parties prenantes, dont les OSC,  pour traiter du rôle du FMI en Afrique, notamment au regard de l'assistance technique et du nouvel instrument à l'appui des politiques économiques. Au Burundi, la société civile — dont le groupe de promotion de la gouvernance OLUCOME — a joué un rôle de premier plan durant l'année écoulée.

En Tanzanie, M. Portugal a rencontré les Représentants résidents du FMI déployés sur le continent africain, groupe qui joue un rôle particulièrement important dans les relations de l'institution avec les pays de la région. Les représentants résidents s'étaient rassemblés à Dar es Salaam à l'occasion d'une retraite. M. Portugal les a informés de l'état d'avancement de la Stratégie à moyen terme et il a traité des modalités d'action optimales du FMI à l'appui des dirigeants de la région. La rencontre prévoyait également un exposé de Christopher Mwakasege, Directeur exécutif de l'OSC tanzanienne Social and Economic Trust (TASOET), sur la manière dont le FMI est perçu dans la région. M. Mwakasege a donné quelques conseils pratiques aux représentants résidents dans leur interaction avec les OSC et il a insisté sur la nécessité de mener des consultations régulières avec la société civile.

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M. de Rato participe à la conférence annuelle du PNoWB en Afrique du Sud

Dans le cadre des activités entreprises par le FMI pour renforcer les liens avec le monde parlementaire, le Directeur général, M. Rodrigo de Rato, a participé à la conférence annuelle du Réseau parlementaire sur la Banque mondiale (PNoWB) qui s'est tenue au Cap, Afrique du Sud, du 15 au 17 mars. Pour la première fois, cette manifestation avait lieu en dehors de l'Europe. Plus de 200 parlementaires de plus de 100 pays s'étaient donné rendez-vous. En guise d'ouverture, une table ronde avait été organisée sur le thème de l'Afrique. Elle a compté sur la participation de M. de Rato, du Président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, du Président de la Banque africaine de développement (BAfD), M. Donald Kaberuka, et du Ministre des Finances de l'Afrique du Sud et Président du G-20, M. Trevor Manuel. Cette table ronde annonçait le thème central de la conférence : l'Afrique et la réduction de la pauvreté au cœur de l'action mondiale.

Dans son allocution M. de Rato a rappelé que les taux de croissance actuels de l'Afrique, certes élevés par rapport au passé, ne suffiraient pas à avoir un effet décisif sur la pauvreté et à atteindre l'objectif du Millénaire pour le développement consistant à la réduire de moitié d'ici 2015. Les pays doivent doper la croissance en développant le commerce extérieur, en encourageant l'épanouissement du secteur privé, et utilisant de manière plus efficiente les ressources publiques et en donnant plus de profondeur aux secteurs financiers. M. de Rato a précisé que les parlementaires ont un rôle de premier plan à jouer dans ces domaines, car « rien ne saurait remplacer les politiques et les décisions d'inspiration locale ».

Lire l'article du Bulletin du FMI  sur la conférence.

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Autres réunions

  • Du 13 au 15 février des OSC de Bolivie, du Honduras et du Nicaragua ont visité le FMI. L'équipe du FMI chargée de la Bolivie a rencontré Patricia Miranda (Fundación Jubileo, Bolivie), qui était accompagnée de Mauricio Diaz (FOSDEH, Honduras) pour traiter des excédents dégagé par le pays du fait de la montée des cours du gaz et de l'augmentation des recettes fiscales, des questions liées à la dette et de la répartition des responsabilités entre autorités locales, régionales et nationales. L'équipe chargée du Nicaragua a rencontré Georgina Munoz et Adolfo Acevedo (Coordinadora Civil) ainsi que Liz Stuart et Humberto Meza (Oxfam). Les échanges ont porté sur le programme FRPC (facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) mené par le Nicaragua et sur la conditionnalité du FMI. Patricia Alonso-Gamo (Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI) a rencontré plusieurs de ces représentants pour traiter de l'action du FMI dans les pays à faible revenu. Les OSC ont fait part de leurs inquiétudes à l'égard de la dette et de la conditionnalité et elles ont évoqué les questions liées aux envois de fonds.
  • Le 26 février l'équipe du FMI chargée de la Guinée a rencontré Peter Bakvis de la Confédération syndicale internationale  (CSI) pour débattre des questions liées à une grève qui avait commencé à la fin janvier dans ce pays. Les services du FMI ont souligné leur volonté de rencontrer les formations syndicales guinéennes et souligné que le FMI était prêt à travailler avec les autorités sur le budget.
  • Le 1er mars, Jenny Bisping, du Département des relations extérieures du FMI, a rencontré des représentants de Counterpart International pour traiter de la mission du FMI et notamment de son rôle dans les pays à faible revenu et ses relations avec les OSC.
  • Andy Berg, nouveau Chef de mission du FMI au Malawi, a présenté un exposé sur la marge de manœuvre budgétaire et le plafonnement de la masse salariale à l'occasion d'une séance de formation en économie organisée pour les OSC basées à Washington par ActionAid International USA le 13 mars. Durant cette semaine, les représentants d'ActionAid ont ensuite rencontré Norbert Toé, Chef de mission en Sierra Leone, pour traiter de la marge de manœuvre budgétaire en faveur de l'éducation pour ce pays.
  • Le Représentant résident du FMI en Iraq, M. El Tigani Ibrahim, a participé à une réunion avec les syndicats iraquiens et les représentants de la Banque mondiale à Amman, Jordanie, les 28 et 29 mars. Cette rencontre fut l'occasion d'une présentation du FMI sur le programme mené par les autorités iraquiennes avec son concours, qui mettait principalement l'accent sur les conditions macroéconomiques et la situation des dépenses publiques. Les représentants syndicaux ont animé les discussions sur les politiques de création d'emplois, l'amélioration de la gestion des ressources pétrolières iraquiennes et les recommandations de modernisation des systèmes de protection sociale.
  • Le 29 mars, le Directeur général, M. Rodrigo de Rato a rencontré les membres de la société civile néerlandaise à l'occasion d'une table ronde organisée au Clingendael Institute of International Relations, à la Haye. Les participants ont porté leur attention sur la conditionnalité du FMI, l'impact de ses conseils sur les budgets de la santé, la répartition des tâches avec les autres organismes de développement et bailleurs de fonds, la responsabilisation du FMI, l'impact des fonds vautour en Afrique, l'allégement et la restructuration de la dette, et les déséquilibres mondiaux et leur incidence sur les financements en faveur des pays en développement.
  • Le 4 avril le Département des finances publiques du FMI a rencontré des représentants du bureau régional pour l'Amérique du Nord du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) afin d'examiner les questions d'intérêt commun et les possibilités d'une collaboration future, notamment sur les questions ayant trait au changement climatique.
  • À l'occasion de la réunion d'avril du Conseil de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI) à Berlin, Scott Brown (Département de l'élaboration et de l'examen des politiques) a participé le 12 avril à un séminaire de sensibilisation du G8 à l'intention des représentants des OSC et des ambassades locales, des membres du Conseil et des observateurs. Le séminaire a donné l'occasion aux OSC d'entendre les vues du représentant allemand Bernd Pfaffenbach sur le traitement des questions liées à la gouvernance et à la transparence des recettes des ressources naturelles dans la perspective du prochain sommet du G8, et de formuler leurs propres suggestions. M. Brown a ensuite rencontré des représentants de Transparency International (TI) pour débattre des programmes de travail de TI et du FMI dans ce domaine.
  • Le 18 avril Kathleen White et Jenny Bisping (Département des relations extérieures) ont pris part au Forum annuel de 2007 d'InterAction. Cette manifestation a rassemblé les organisations membres d'InterAction et a compté sur la présence de George Soros, investisseur et philanthrope, et de la Secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice qui ont prononcé des allocutions.
  • Elias Szczytnicki, Secrétaire général du Latin American and Caribbean Council of Religious Leaders, groupe qui appartient à l'organisation Religions for Peace, a rencontré des représentants des services du FMI le 3 mai. Cette réunion a été l'occasion d'aborder l'impact des politiques du FMI dans les pays d'Amérique latine.

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Nouvelles du FMI

  • Le 27 février, Pedro Malan, Président du Comité externe d'examen de la collaboration Banque mondiale-FMI , a présenté le rapport (en anglais) dudit Comité, avec ses conclusions et recommandations,  à l'intention des conseils du FMI et du Groupe de la Banque mondiale lors d'une présentation conjointe informelle. M. Malan a rappelé que la Banque et le FMI étaient les deux seules institutions financières internationales de portée presque universelle. Elles ont un rôle important à jouer dans la fourniture de biens publics et dans l'aide aux pays membres pour qu'ils puissent recueillir les fruits de la mondialisation et soient en mesure de faire face aux pressions qui en découlent.
  • Simon Johnson, citoyen américain et britannique, est revenu au FMI au poste de Conseiller économique et Directeur du Département des études en avril. M. Johnson, éminent économiste du Massachusetts Institute of Technology, avait été Directeur assistant du Département des études de 2004 à 2006. Il succède à Raghuram Rajan, qui a renoncé à son poste pour regagner le monde universitaire en janvier 2007.
  • Le FMI dispose d'un nouveau site (en anglais) pour accroître sa présence auprès des parlementaires du monde entier. Ce site appuiera les efforts de sensibilisation afin d'établir et d'entretenir une relation durable entre le FMI et les parlements des pays membres, besoin institutionnel mis en lumière par un groupe de travail des administrateurs en 2004. Le nouveau site a été conçu de manière à offrir une plate-forme susceptible de fournir à temps des informations pertinentes aux parlementaires, et de promouvoir des discussions interactives permettant de contribuer à un dialogue permanent sur le FMI et ses activités. Veuillez adresser vos commentaires au Forum de discussion à l'intention des parlementaires.
  • M. Murilo Portugal, Directeur général adjoint, a participé à une réunion (en anglais) des banques multilatérales de développement (BMD) avant la conférence des 13 et 14 mars sur le « Financement des énergies propres » à la Banque européenne de reconstruction et de développement, à Londres. À l'issue de cette rencontre, les responsables des BMD et du FMI ont engagé les institutions publiques et privées à travailler en plus étroite collaboration afin de répondre aux besoins futurs et de combattre le changement climatique: « Ce n'est que dans le contexte d'un véritable partenariat public privé que nous pouvons créer les conditions pour l'investissement et répondre aux besoins énergétiques de la planète dans un environnement viable au plan environnemental ».
  • Le FMI a affiché sur son site Internet une Note d'orientation (en anglais) à l'intention des services du FMI et de la Banque mondiale pour la préparation des analyses de soutenabilité de la dette (ASD) (en anglais) des pays à faible revenu. La note traite des aspects analytiques du dispositif d'ASD. Elle aborde également la conception des ASD et leur dimension opérationnelle ainsi que les considérations techniques entrant dans leur composition, dont leur calendrier, le partage de l'information, et les processus d'examen et d'approbation.

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Allocutions

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Publications

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