Communiqué de presse : Le Conseil d'administration du FMI achève la quatrième revue de l'accord au titre de la facilité élargie de crédit avec le Burkina Faso et approuve un décaissement de 46,1 millions de dollars

le 8 juin 2012

Communiqué de presse n° 12/214
Le 8 juin 2012

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd'hui la quatrième revue des résultats économiques obtenus par le Burkina Faso dans le cadre du programme appuyé par l'accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). En achevant cette revue, le Conseil a aussi approuvé un relèvement égal à 60 % de la quote-part du plafond d'accès, soit l’équivalent de 36,12 millions de DTS (environ 54,6 millions de dollars EU). Cette décision du Conseil d'administration porterait le montant total disponible au titre de l'accord FEC à l'équivalent de 82,274 millions de DTS (environ 124,3 millions de dollars EU, soit 136,67 % de la quote-part).

L'achèvement de la revue ouvre la voie au décaissement d'un montant équivalent à 30,53 millions de DTS (environ 46,1 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre de l'accord à l’équivalent de 57,334 millions de DTS (environ 86,6 millions de dollars EU).

Le Conseil d'administration a approuvé l'accord triennal au titre de la FEC en faveur du Burkina Faso le 14 juin 2010 pour un montant maximal fixé initialement à l'équivalent de 46,154 millions de DTS (environ 69,7 millions de dollars EU, soit 76,67 % de la quote-part) (voir communiqué de presse 10/241).

À l'issue des débats du Conseil d'administration sur le Burkina Faso, M. Min Zhu, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

«Il y a lieu de féliciter les autorités burkinabées des bons résultats économiques obtenus dans le cadre du programme malgré la persistance d’une conjoncture difficile. En 2011, en dépit d'un ralentissement de l'activité, la croissance s'est maintenue au-dessus des moyennes régionales et le déficit budgétaire a été réduit. Les autorités ont accru la stabilité des finances publiques en améliorant la perception des recettes et en réduisant les subventions aux carburants. Des mesures ont aussi été prises pour contenir la masse salariale de la fonction publique ainsi que d'autres dépenses courantes, tout en améliorant la gestion globale des finances publiques, notamment l'exécution des dépenses.

«Le Burkina Faso doit faire face à deux chocs : l'insuffisance des stocks de denrées alimentaires et l'afflux de réfugiés. Les autorités ont mis en œuvre un ensemble global et bien ciblé de mesures visant à assurer la sécurité alimentaire du pays. Cependant, les conditions de vie des réfugiés sont de plus en plus précaires, ce qui nécessite un redoublement d'efforts de la part des autorités et de la communauté internationale.

«Le relèvement immédiat du financement disponible au titre du programme appuyé par le FMI aidera à répondre aux besoins d'importations engendrés par les crises. Cette mesure a aussi pour but de protéger les dépenses inscrites dans le programme de développement élaboré par le Burkina Faso, la Stratégie pour une croissance accélérée et pour le développement durable (SCADD). La SCADD prévoit un certain nombre de mesures louables visant à rendre l’économie plus résiliente et à assurer une croissance plus durable et mieux partagée, notamment par la diversification de la production agricole, l'expansion des systèmes d'irrigation, l'amélioration des systèmes de distribution de la nourriture et la mise en place de structures de protection sociale pour les ménages les plus vulnérables. Les autorités devraient accélérer les réformes pour permettre une croissance plus forte tirée par le secteur privé, en renforçant en particulier les structures judiciaires.

«Au terme d'une nouvelle analyse réalisée par le FMI et la Banque mondiale, le risque de surendettement du Burkina Faso a été abaissé de «élevé» à «modéré». Ce changement ouvre la voie à de nouvelles possibilités de financement, autres que des dons, mais il implique aussi de bien choisir les projets et de bien évaluer les financements afin d’en maximiser le rendement en termes de croissance et de ne pas compromettre la viabilité de la dette publique», a ajouté M. Zhu.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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