Communiqué de presse : Déclaration à l’issue d’une mission des services du FMI au Burundi

le 14 décembre 2012

Communiqué de presse n° 12/487
Le 14 Décembre 2012

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Oral Williams, a séjourné à Bujumbura du 3 au 14 décembre 2012, pour procéder à la deuxième revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). La mission a rencontré le Président du Sénat, M. Gabriel Ntsizerana, le Ministre des Finances, M. Tabu Manirakiza, le Gouverneur de la Banque centrale, M. Jean Ciza, et d'autres hauts responsables de l'État. La mission a également eu des entretiens constructifs avec des représentants des partenaires au développement, du secteur privé et de la société civile.

À l’issue de la visite, M. Williams, Chef de Mission pour le Burundi au FMI, a rendu publique la déclaration suivante :

« La performance dans le cadre de la mise en œuvre du programme appuyé par la FEC a été globalement satisfaisante, malgré un contexte très difficile. Tous les critères de réalisation quantitatifs fixés à fin septembre 2012 ont été respectés, et les réformes structurelles sont en bonne voie. Des progrès ont, notamment, été enregistrés dans le contrôle des exonérations discrétionnaires, la réorganisation du Ministère des Finances, et l’adoption du décret sur la gouvernance budgétaire.

« L’économie a subi les effets des chocs liés aux prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers, et du niveau des aides qui est inférieur à la prévision. Ces chocs ont conduit à une révision à la baisse de la croissance à 4 % en 2012. L’assèchement de la liquidité et l’exonération à titre temporaire des taxes sur les denrées alimentaires ont contribué à une décélération importante de l’inflation (en glissement annuel), passant de son plus haut niveau d’environ 25 % en mars à 11.7 % à fin novembre. Quant aux perspectives pour 2013, l’économie sera soumise à des risques continus associés à un environnement extérieur incertain et l’imprévisibilité des appuis des partenaires au développement. La croissance économique devrait atteindre 4,5 % et l’inflation tomber à environ 9 % en raison de la baisse des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers sur le marché international.

« La mission et les autorités sont parvenues à une entente ad referendum sur les principales mesures de politique économique. Les discussions ont porté essentiellement sur le budget 2013 et la combinaison de mesures nécessaires pour ramener l’inflation à un seul chiffre. La mission a souligné l’importance d’améliorer le contrôle des engagements de dépenses en ligne avec les financements disponibles pour éviter l’accumulation d’arriérés. La mission a également encouragé les efforts en cours dans la mobilisation des recettes afin de couvrir une plus grande part des dépenses courantes dans un contexte d’incertitude des flux d’aide, et de réduire les pressions liées au financement sur le marché intérieur. La mise en œuvre de la stratégie de gestion des finances publiques est essentielle à la consolidation des réformes visant à améliorer la transparence et la responsabilité. Reconnaissant la nécessité d’accroitre les dépenses dans les secteurs prioritaires, le programme inclut la possibilité d’augmenter ces dépenses au cas où des financements concessionnels additionnels deviennent disponibles à l’issue de la récente conférence des partenaires au développement. 

« La mission a réaffirmé que le FMI continuera de travailler avec le Burundi pour relever ces défis dans le but de permettre au Conseil d’administration du FMI d’examiner la deuxième revue de la FEC au mois de février 2012. L’équipe du FMI tient à remercier les autorités pour leur chaleureuse hospitalité et pour le dialogue constructif et ouvert sur les mesures de politique économique. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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