Les services du FMI achèvent la mission de la deuxième revue de la Facilité Élargie du Crédit au Burkina Faso

le 30 mai 2019

Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d'une mission dans un pays. Les opinions exprimées dans ces conclusions sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d'administration. Sur la base des observations préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l'approbation de la direction, sera soumis à l'examen et à la décision du Conseil d'administration du FMI.
  • La croissance du PIB en 2019 est projetée à 6 pourcent, mais cette prévision reste conditionnée par une accalmie sur les fronts sécuritaires et sociaux ; Le Burkina Faso devrait observer le critère de convergence de L’UEMOA de 3 pourcent du PIB en matière de déficit budgétaire en 2019.
  • La performance sous le programme soutenu par le FMI a été globalement satisfaisante.
  • Les autorités comptent multiplier leurs efforts pour créer l’espace fiscal pour réaliser les objectifs de leur Plan National de Développement Économique et Social (PNDES), notamment en matière de dépenses d’investissement et celles sociales.

Une équipe des services du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par Calixte Ahokpossi, a séjourné à Ouagadougou du 16 au 29 mai 2019, pour mener des discussions relatives à la deuxième revue du programme économique et financier du Burkina Faso appuyé par le FMI au titre de la Facilité Élargie du Crédit (FEC). Dominique Desruelle, Directeur Adjoint du Département Afrique du FMI, a aussi joint les discussions.

À l’issue de la visite, M. Ahokpossi a publié la déclaration suivante :

« Les discussions au titre de la deuxième revue du programme soutenu par la FEC ont permis aux autorités et à l’équipe du FMI d’aboutir à un accord, sous réserve de l’approbation par la Direction générale et le Conseil d'administration du FMI. L’examen du dossier par le Conseil d’administration est prévu en juillet 2019.

« La situation sécuritaire et sociale demeure difficile, avec un accroissement des incidents sécuritaires et une poursuite des revendications salariales des agents de la fonction publique. Les autorités ont pris des mesures pour relever ces défis en allouant des ressources accrues pour la sécurité et en élaborant une stratégie à moyen-terme pour la maitrise de la masse salariale.

« En dépit de ce contexte difficile, la croissance du PIB s’est élevée à 6.8 pourcent en 2018, soutenue par un rebondissement robuste du secteur agricole, et par la résilience des autres secteurs. L’inflation moyenne s’est établie à 2.0 pourcent et le déficit du compte courant s’est resserré à 5.8 pourcent du PIB, reflétant une forte hausse des exportations de l’or et de produits agricoles. Le déficit budgétaire s’est amélioré à 4.9 pourcent du PIB, reflétant essentiellement une diminution des dépenses d’investissement public.

« La croissance du PIB est projetée à 6.0 pour cent en 2019, compte tenu d’une normalisation de la croissance du secteur agricole. L’inflation est projetée en dessous du plafond de 3 pour cent que s’est fixé l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UMEOA). Le déficit du compte courant est projeté à 6.1 pour cent, en raison du recul des exportations de coton suite à la mauvaise campagne de production en 2018. Toutes ces prévisions restent néanmoins conditionnées par une accalmie sur les fronts sécuritaires et sociaux.

« Le gouvernement demeure engagé à mettre en œuvre les réformes relatives au programme soutenu par la FEC. La plupart des critères de performance et des repères structurels de Décembre 2018 ont été observés. Les autorités prennent les mesures et les actions nécessaires pour réaliser les objectifs du programme, notamment la création d’un espace fiscal pour assurer les dépenses d’investissement, de sécurité et de protection sociale. Dans ce contexte, les services du FMI encouragent le gouvernement et les partenaires sociaux à s’accorder sur un ensemble de réformes de la fonction publique qui assurerait une amélioration du ratio de la masse salariale.

« L’équipe du FMI remercie les autorités pour leur hospitalité et pour les discussions fructueuses.

« L’équipe a rencontré M. Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso ; M. Christophe Dabiré, Premier Ministre ; M. Lassané Kaboré, Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement ; Mme Edith Clémence Yaka, Ministre Déléguée chargée du budget ; M. Stanislas Ouaro, Ministre de l’Éducation ; M. Bassirou Kamadji Ly, Président de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale, et ses collègues ; et d’autres hauts fonctionnaires. La mission a aussi rencontré M. Charles Luanga Ki-Zerbo, Directeur Nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, et des partenaires de développement. »


Département de la communication du FMI
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