Le conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord en faveur du Burkina Faso au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 25,0 millions de dollars

le 19 juillet 2019

  • L’achèvement de la revue permet de décaisser immédiatement 18,06 millions de DTS (environ 25.0 millions de dollars).
  • Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par la FEC sont globalement satisfaisants.
  • L’activité économique reste résiliente face à la montée des tensions sécuritaires et sociales.

Le 19 juillet 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue des performances économiques du Burkina Faso dans le cadre d’un programme triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. L’achèvement de la revue permet de décaisser l’équivalent de 18,06 millions de DTS (environ 25.0 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 54,18 millions de DTS (environ 75.0 millions de dollars). Le conseil d’administration a approuvé aussi la demande présentée par les autorités de dérogations pour l’inobservation de deux critères de réalisation.

 

L’accord triennal au titre de la FEC en faveur du Burkina Faso a été approuvé le 14 mai 2018 (voir communiqué de presse n° 18/86) pour un montant équivalent à 108,36 millions de DTS (environ 149.9 millions de dollars, ou 90 % de la quote-part du pays au moment de l’approbation de l’accord). L’un des objectifs principaux du programme consiste à créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires en accroissant les recettes, en maîtrisant les dépenses courantes et en améliorant l’efficience de l’investissement public.

 

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :

 

« Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été globalement satisfaisants. L’activité économique reste résiliente face à la montée des tensions sécuritaires et sociales. Le Burkina Faso continue de viser à atteindre ses objectifs de développement, et un appui supplémentaire de la communauté internationale pour répondre aux besoins en matière de sécurité et de développement est important. Il convient de redoubler d’efforts pour créer un espace budgétaire qui permettra de continuer d’avancer dans les domaines de développement prioritaires.

 

« Le Burkina Faso devrait remplir le critère de convergence de l’UEMOA d’un déficit budgétaire de 3 % du PIB en 2019. Pour atteindre cet objectif, il convient de s’efforcer d’élargir l’assiette fiscaly compris en réduisant les exemptions d’améliorer l’administration fiscale, et de renforcer l’efficience des dépenses, notamment en maîtrisant la masse salariale et les subventions. Les réformes de la gestion des finances publiques avancent, et le renforcement de la coordination entre les directions du ministère des Finances et d’autres institutions pourraient conduire à des progrès supplémentaires.

 

« Étant donné l’incertitude politique qui entoure l’adoption du programme de réforme des rémunérations dans le secteur public, les autorités privilégient à présent une approche à deux volets pour maîtriser la masse salariale. Premièrement, à court terme, les autorités mettront en œuvre des mesures transitoires pour que la masse salariale reste conforme à ce qui a été arrêté lors de la dernière revue. À cet égard, il est extrêmement important que les autorités évitent de prendre de nouveaux engagements de hausse des salaires avant la mise en place des reformes d’ensemble et qu’elles dégagent un consensus autour du niveau approprié des salaires dans le secteur public, en exposant une stratégie en la matière au grand public. Deuxièmement, entre-temps, les autorités chercheront des moyens politiquement faisables d’adopter leur programme de réforme.

 

« Les autorités prennent des mesures pour renforcer la mise en œuvre du mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants tout en établissant des filets de protection sociale pour les groupes les plus vulnérables. À cet égard, il est crucial d’accroître la transparence, d’améliorer la communication et d’éviter une mise en œuvre discrétionnaire du mécanisme. »

 

Département de la communication du FMI
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