Les services du FMI concluent un accord avec le Mali sur la consultation de 2018 au titre de l’article IV et sur la huitième revue de l’accord FEC

le 16 mars 2018

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du conseil d’administration du FMI. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au conseil d’administration pour examen et décision.
  • Les services du FMI et les autorités sont parvenus à un accord préliminaire sur la conclusion de la huitième revue du programme économique et financier du Mali soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV.
  • La loi de finances 2018, adoptée par le Parlement fin décembre 2017, offre une bonne base pour la politique budgétaire.
  • Pour réaliser une croissance économique durable et continuer de bénéficier de l’aide des bailleurs de fonds, il est en effet essentiel pour le Mali de persévérer dans la mise en œuvre des réformes structurelles dont, notamment, celles touchant à l’amélioration de la gouvernance telle la déclaration obligatoire du patrimoine par les assujettis.

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Boriana Yontcheva, a séjourné à Bamako du 12 au 16 mars 2018 pour achever les entretiens sur la huitième revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV. La première partie des entretiens s’était tenue du 29 octobre au 11 novembre 2017. À l’issue de la mission, Mme Yontcheva a publié la déclaration ci-après :

« Les autorités maliennes et les services du FMI sont parvenus à un accord préliminaire sur la conclusion de la huitième revue du programme économique et financier du Mali soutenu par la FEC du FMI et sur la consultation de 2018 au titre de l’article IV, sous réserve de l’approbation par la Direction et de Conseil d’administration du FMI. Il est prévu que ce dernier examine le rapport des services du FMI relatif aux consultations de 2018 au titre de l’article IV et à la huitième revue en avril 2018. L’achèvement de la revue permettra de mettre à disposition du Mali 31,65 millions de DTS (environ 46 millions de dollars).

« L’économie malienne a continué de se redresser en 2017 malgré des défis sécuritaires persistants. La croissance du PIB reste vigoureuse, à 5,3 % selon les estimations, portée par de bonnes récoltes et une demande intérieure robuste. L’inflation a été modérée, restant bien en deçà du plafond régional. Les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme. Le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3 % du PIB : les dépenses ont été réduites, l’aide extérieure ayant été inférieure aux prévisions d’environ 0,8 % du PIB, et les recettes ont été légèrement supérieures à l’objectif fixé. Les perspectives macroéconomiques demeurent globalement positives, mais l’économie fait face à des risques de détérioration croissants, notamment en raison d’une situation sécuritaire volatile. Par ailleurs, d’éventuelles pressions sur les dépenses pendant une année électorale et la diminution de l’aide extérieure représentent des risques budgétaires.

« La loi de finances 2018 est conforme aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence du déficit, d’ici 2019, vers la norme de 3 % du PIB établie au niveau régional par l’UEMOA. La mission du FMI et les autorités conviennent qu’il est nécessaire de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté.

« Les autorités maliennes ont réussi à faire avancer la réforme de la gouvernance. Après diverses consultations avec les syndicats de la fonction publique à propos du champ d’application des déclarations de patrimoine des fonctionnaires à la Cour suprême, le gouvernement et les principales parties prenantes sont convenus que la loi sera pleinement appliquée aux assujettis qu’elle mentionne explicitement (environ 1479 personnes). Ceux-ci ont été informés de l’obligation de déclaration et des rappels puis sanctions seront appliqués à ceux qui n’auront pas transmis leurs déclarations dans les délais impartis. La Commission de Conciliation continuera ses travaux pour faire avancer la réforme.

« L’équipe des services du FMI tient à remercier les autorités et leurs interlocuteurs du secteur privé de leur appui, de leur hospitalité et de leurs entretiens constructifs. »

L’équipe a rencontré le Premier ministre, M. Soumeylou Boubèye Maïga ; le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Boubou Cissé ; le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux M. Hamidou Younoussa Maïga ; le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, Chargé des Relations avec les Institutions, Madame Diarra Raky Talla ; le Conseiller Economique du Président, M. Ibrahim Bocar Ba ; le Président de la Cour Suprême, M. Nouhoum Tapily ; le President de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, M Moumouni Guindo ; le Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, M. Konzo Traoré, de hauts fonctionnaires et des partenaires au développement.

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