Le Conseil d’administration du FMI achève la huitième revue de l’accord avec le Niger au titre de la FEC et approuve un décaissement de 17,1 millions de dollars

le 12 juillet 2016

Le 11 juillet 2016, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la huitième revue des résultats économiques enregistréspar le Niger dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) 1. L’achèvement de cette revue ouvre la voie au décaissement immédiat de 12,34 millions de DTS (environ 17,1 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord FEC à 107,745 millions de DTS (149,7 millions de dollars).

En achevant la revue, le Conseil d’administration a approuvé la demande de dérogation présentée par les autorités au regard du non respect de critères de réalisation périodiques à fin décembre 2015, et de la modification de ces critères à fin juin 2016.

L’accord avec le Niger au titre de la FEC a été approuvé le 16 mars 2012 pour un montant de 78,96 millions de DTS (environ 120,97 millions de dollars, voir communiqué de presse No. 12/90). Le 30 novembre 2015, le Conseild’administration a ultérieurement prorogé le programme jusqu’au 31 décembre 2016 et relevé le niveau d’accès de 62,5 % de la quote-part (voir communiqué de presse No. 15/541).

Suite aux délibérations du Conseil d’administration, M. Min Zhu, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

«Malgré les préoccupations liées à la situation sécuritaire, les chocs des cours des matières premières et le ralentissement de l’activité régionale, l’économie du Niger poursuit sa croissance, certes à un taux inférieur aux 7 % annuels visés pour pouvoir réduire sensiblement la pauvreté à moyen terme. Ce tassement s’explique par le ralentissement de l’activité dans l’agriculture et dans le secteur des ressources naturelles. L’inflation est restée faible, en partie grâce à une bonne récolte et au rôle stabilisateur des programmes alimentaires de l’État.

«Les recettes budgétaires hors ressources naturelles ont sensiblement augmenté en 2014, mais les déficits liés aux recettes provenant des ressources naturelles et aux financements extérieurs, de même que la poussée des dépenses en capital ont provoqué des dérapages dans la réalisation des objectifs budgétaires et entraîné une accumulation d’arriérés de dépenses intérieurs en 2015. Les dépassements de dépenses s’expliquent aussi par des faiblesses d’exécution budgétaire, dont le manque de supervision effective de la chaîne de la dépense. Pour préserver la viabilité des finances publiques et limiter l’accumulation de nouveaux arriérés, le gouvernement a adopté plusieurs mesures destinées à renforcer la mobilisation des recettes et améliorer la maîtrise des dépenses de sorte que les engagements soient conformes aux moyens disponibles. Une loi de finances rectificative a été adoptée par l’Assemblée nationale pour 2016.

«Les perspectives économiques à moyen terme demeurent positives. La croissance devrait atteindre 5,2 % en 2016, impulsée par une accélération de l’activité agricole et un redressement du secteur des ressources naturelles. Elle devrait se situer en moyenne à 6,3 % grâce à l’achèvement des grands projets dans le secteur des ressources naturelles et à l’amélioration de la situation économique et sécuritaire régionale. Les résultats macroéconomiques seront en outre tributaires de la mise en œuvre effective de politiques destinées à renforcer le dispositif budgétaire, à améliorer la gestion des finances publiques et à mettre en place des institutions plus solides dans ce domaine.

«Un rééquilibrage budgétaire soutenu permettra de préserver la viabilité de la dette et des finances publiques et de mieux mettre à profit les recettes issues des ressources naturelles afin de réduire le déficit d’infrastructures et de promouvoir une croissance inclusive dans le droit fil des objectifs énoncés dans le plan de développement économique. Le développement du secteur financier, le renforcement du secteur bancaire et la promotion du développement du secteur privé contribueront également à assurer une croissance inclusive».


1 La facilité élargie de crédit (FEC) a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenue. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles


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