Déclaration de la Mission du FMI concernant les Consultations de l'Année 2009 au Titre de l'Article IV avec la République Islamique de Mauritanie et sur les Discussions pour un Programme Triennal Appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance

le 17 décembre 2009

Communiqué de presse n° 09/468 (F)
le 17 décembre 2008

Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par M. Boileau Loko a séjourné à Nouakchott du 2 au 17 décembre 2009 pour mener les discussions sur les consultations de l’année 2009 au titre de l’Article IV ainsi que pour un nouveau programme triennal appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC). La mission a eu des entretiens avec le Premier Ministre, Dr. Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf ; le Ministre des Finances, M. Ousmane Kane ; le Ministre des Affaires Economiques et du Développement, M. Sidi Ould Tah ; le Gouverneur de la Banque centrale M. Sid’Ahmed Ould Raiss ainsi que d’autres membres du gouvernement. Elle a également rencontré de hauts responsables économiques et financiers, des parlementaires et des représentants de la communauté diplomatique, bancaire et du monde des affaires.

Au terme de la mission, M. Loko, Chef de Mission pour la Mauritanie, a publié la déclaration suivante:

« Dans le cadre des discussions sur les consultations au titre de l’Article IV, la mission a passé en revue les développements économiques récents et les défis auxquels fait face l’économie mauritanienne. La crise internationale et la baisse des prix du fer, le principal produit d’exportation du pays, ont conduit à une contraction de l’activité économique hors pétrole en 2009. Ces évolutions, conjuguées à la baisse de la production pétrolière, ont entraîné une baisse des recettes publiques et un niveau de déficit budgétaire élevé.

Toutefois, l’inflation a pu être ramenée à 2 % en 2009 par rapport à 7,3 % en 2008 dans un contexte marqué par la baisse des prix internationaux des produits alimentaires et la conduite d’une politique monétaire prudente par la Banque centrale. Le niveau des avoirs extérieurs bruts de la Banque Centrale de Mauritanie permet de couvrir 2,5 mois d’importations de biens et services à fin- novembre 2009.

Les entretiens ont porté essentiellement sur les politiques que les autorités sont en train de mettre en œuvre afin de renforcer la capacité de l’économie à résister aux chocs exogènes et créer les conditions d’une croissance économique plus élevée à même de résorber le chômage et réduire la pauvreté. La mission se réjouit de la concordance de vues avec les autorités sur le fait que la résolution de ces défis passe par des efforts de consolidation budgétaire, la poursuite d’une politique monétaire prudente et l’accélération des réformes structurelles, notamment dans le domaine de la gestion des finances publiques et le secteur financier. L’amélioration du climat des affaires et le renforcement des politiques sociales sont aussi indispensables pour atteindre une croissance forte et soutenue qui permettra de réduire la pauvreté.

Le second volet de la mission a été consacré au contenu et au rythme de mise en œuvre du programme de réformes économiques et structurelles. Les discussions ont été centrées sur le rythme de consolidation budgétaire, le programme des réformes de la gestion des finances publiques, la modernisation des instruments de la politique monétaire, le développement du système financier et l’amélioration du climat des affaires. 

Les autorités mauritaniennes et la mission ont convenu, ad referendum, d’un programme macroéconomique et structurel couvrant la période 2010–12 qui pourrait être appuyé par la FRPC. Ce programme se fixe comme objectifs à moyen terme de porter le taux de croissance du Produit Intérieur Brut hors pétrole à 5 % en moyenne, de contenir l’inflation au dessous de 5 %, de ramener le déficit de base hors pétrole de 6,8 % à 1,3 % du PIB hors pétrole; et d’accumuler des réserves de change équivalentes à 3 mois d’importation à la fin du programme. Pour 2010, le programme vise à atteindre une croissance du secteur hors pétrole de 5,2 %, baisser le déficit de base hors pétrole à 3,9 % et contenir l’inflation à environ 4 %.

La requête des autorités pour un nouveau programme pourrait être soumise à l’examen du Conseil d’administration du FMI au début de 2010.

La mission remercie les autorités pour leur chaleureuse hospitalité et leur collaboration. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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