Le FMI appelle à agir pour réaliser une croissance plus résiliente et créer davantage d’emplois

le 11 octobre 2018

  • La reprise économique continue de s’affermir en Afrique subsaharienne.
  • Il reste à corriger des vulnérabilités fondamentales pour protéger la reprise contre des risques croissants.
  • Il convient de s’attacher principalement à renforcer les fondements d’une croissance plus élevée et plus résiliente qui contribue à créer des emplois pour une population active croissante.

Le Fonds monétaire international (FMI) a salué aujourd’hui la poursuite de la reprise économique dans les pays d’Afrique subsaharienne riches en ressources naturelles et la persistance d’une croissance vigoureuse dans la plupart des autres pays de la région. Cependant, le FMI a engagé les pays d’Afrique subsaharienne à réduire leurs vulnérabilités et à renforcer les fondements d’une croissance élevée et soutenue. Selon son dernier rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, la croissance économique s’accélère, et les résultats macroéconomiques se sont améliorés, mais il convient d’en faire plus pour protéger fermement la reprise contre les risques liés aux chocs intérieurs et extérieurs.

« La croissance en Afrique subsaharienne devrait passer de 2,7 % en 2017 à 3,1 % en 2018 et à 3,8 % en 2019 », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI. Il a ajouté que « la croissance devrait s’accélérer principalement pour les pays exportateurs de pétrole, tandis que les pays pauvres en ressources naturelles devraient continuer d’enregistrer une croissance vigoureuse, de 6 % ou plus pour certains ».

Il convient de s’attaquer aux vulnérabilités. M. Selassie a souligné que « si des progrès ont été enregistrés dans la réduction des déficits budgétaires, il convient de s’attacher davantage à accroître les recettes pour continuer d’investir dans le développement et assurer le service de la dette ».

M. Selassie a noté que « l’économie mondiale entre dans une période d’incertitude exceptionnellement élevée, avec des risques de dégradation considérables. L’environnement extérieur devrait devenir moins favorable et les difficultés liées aux progrès technologiques rapides et aux changements climatiques s’accentuent. Les pays d’Afrique subsaharienne doivent mieux se positionner pour réaliser une croissance qui est plus résiliente et capable de créer suffisamment d’emplois pour exploiter pleinement son dividende démographique ».

Les réformes doivent viser principalement à réaliser une croissance qui crée les 20 millions d’emplois par an qui sont nécessaires pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Il s’agit notamment d’approfondir l’intégration commerciale et financière (notamment dans le contexte de la zone de libre-échange continental), de réduire les distorsions sur les marchés, d’améliorer l’efficience des dépenses publiques, de promouvoir la connectivité numérique et un système d’éducation flexible, et de mettre en place un environnement propice à l’investissement privé et à la prise de risque.

Département de la communication du FMI
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