Les services du FMI achèvent une mission en République centrafricaine

le 8 novembre 2019

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du Conseil d’administration du FMI.
  • Les services du FMI se félicitent des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.
  • Les développements économiques récents ont été globalement positifs, avec une accélération de la croissance économique, une inflation maîtrisée, et une réduction du compte des transactions courantes. Toutefois, les recettes budgétaires sont inférieures aux attentes.
  • Les autorités centrafricaines et l'équipe du FMI ont discuté d’un programme de politiques économiques et de réformes structurelles pour les 3 années à venir, qui pourrait être soutenu par un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit. Ces discussions se poursuivront au cours des prochains jours.

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Édouard Martin a séjourné à Bangui du 28 octobre au 8 novembre 2019 pour discuter du programme de politiques et réformes économiques que le gouvernement entend mettre en œuvre au cours des trois prochaines années et qui pourrait être soutenu par le FMI dans le cadre d’un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) .

À l’issue de la visite, M. Martin a fait la déclaration suivante :

« L’équipe du FMI se félicite des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation signé le 6 février dernier, qui a contribué à une réduction graduelle de la violence dans le pays. Si ils demeurent fragiles, ces progrès démontrent le potentiel de l’accord à améliorer la sécurité en République centrafricaine et par la même de créer les conditions pour une croissance soutenue et une réduction durable de la pauvreté.

« Les développements économiques récents ont été globalement positifs. La croissance économique, tirée par les activités minières et forestières et du BTP, devrait atteindre 4½ % cette année et 5 % l’année prochaine. L’inflation reste maitrisée, étant prévue à environ 3½ % en 2019 et moins de 3 % en 2020. Le déficit du compte des transactions courantes devrait se réduire à 5.5 % du PIB en 2019, du fait principalement du montant exceptionnel du soutien budgétaire consenti par les partenaires économiques et financiers. Le secteur bancaire reste amplement capitalisé et liquide. Cependant, les recettes budgétaires ont été inférieures aux attentes. Ceci est d’autant plus préoccupant que la mobilisation des recettes est essentielle au financement durable des besoins de dépenses les plus pressants du pays.

« Les perspectives économiques favorables font l’objet de risques substantiels, à la baisse du fait de la situation sécuritaire volatile et des risques de ralentissement de l’économie mondiale, et à la hausse en liaison avec la mise en œuvre de l'accord de paix.

« Les discussions de la mission se sont concentrées sur le programme de politiques économiques et de réformes structurelles que le gouvernement entend mettre en œuvre au cours des trois prochaines années dans le cadre du Plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) et qui pourrait être soutenu par le FMI dans le cadre d’un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit. S’appuyant sur les progrès réalisés au cours des 3 dernières années, ce programme visera à réduire d’avantage les déséquilibres budgétaires et extérieurs tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté. Il s’appuiera sur une politique budgétaire saine, visant à assurer le financement durable des besoins en matière de dépenses humanitaires, sociales, de sécurité, et d'infrastructure par de nouveaux efforts de mobilisation des recettes intérieures et de rationalisation des dépenses non-prioritaires. Il reposera aussi sur un programme ambitieux et réaliste de réformes structurelles ayant pour but de : renforcer davantage les institutions et la gouvernance du pays, ce qui est essentiel pour renforcer la cohésion sociale ; et supprimer les goulots d'étranglement et les obstacles réglementaires à l'investissement privé. Ces discussions ont été productives et se poursuivront au cours des prochains jours, dans l’espoir de pouvoir soumettre un nouvel accord à notre Conseil d’administration d’ici la fin de l’année.

« L'équipe remercie les autorités pour leur chaleureuse hospitalité, leur coopération et leurs discussions constructives."

L'équipe a rencontré le Président Touadéra, le Président de l'assemblée nationale Ngon-Baba, le Premier ministre Ngrébada, le ministre des Finances Dondra, le ministre de l'Economie Moloua, le Ministre des Mines Mbolifatrane, le Ministre des Eaux et Forêts Amit, le directeur national de la BEAC Chaibou et d'autres hauts responsables gouvernementaux et parlementaires. L'équipe a également rencontré des représentants du secteur privé, de la société civile, et des partenaires techniques et financiers.

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