Communiqué de presse: Le Conseil d'administration du FMI achève la première revue de l'accord FRPC en faveur du Burkina Faso, approuve un décaissement de $5,5 millions de dollars et accroît l'accès à ses ressources au titre de l'accord

le 9 janvier 2008

Communiqué de presse no 08/04

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd'hui la première revue des résultats économiques du Burkina Faso dans le cadre de l'accord triennal d'un montant de 6,02 millions de DTS (environ 9,5 millions de dollars EU) au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). L'achèvement de la première revue permet de décaisser un montant équivalant à 3,51 millions de DTS (environ 5,5 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre de l'accord à 4,01 millions de DTS (environ 6,3 millions de dollars EU).

Le Conseil d'administration a également approuvé une augmentation de 9,03 millions de DTS (environ 14,3 millions de dollars EU) de l'accès à ses ressources au titre de l'accord FRPC et a accordé des dérogations pour la non observation de deux critères structurels, l'un relatif à l'adoption d'un système de documentation douanière unique et l'autre à la notification des non-déclarants par l'administration de l'impôt, sur la base des mesures prises pour y remédier.

L'accord FRPC en faveur du Burkina Faso a été approuvé le 23 avril 2007 (voir communiqué de presse no. 07/77, en anglais) pour appuyer le programme de réforme économique du gouvernement pour 2007-10.

La FRPC est le guichet concessionnel du FMI à l'intention des pays à faible revenu. Les programmes appuyés par la FRPC se fondent sur une stratégie de réduction de la pauvreté élaborée par le pays, adoptée à la suite d'un processus participatif faisant intervenir la société civile et les partenaires au développement et décrite dans un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Ces dispositions visent à garantir que les programmes appuyés par la FRPC s'accordent avec un ensemble de politiques macroéconomiques, structurelles et sociales qui favorisent la croissance et font reculer la pauvreté. Les prêts de la FRPC sont assortis d'un taux d'intérêt de 0,5 % par an et remboursables sur 10 ans, avec un délai de remboursement du principal de 5 ans ½.

M. Murilo Portugal, Directeur général adjoint et Président par intérim, a commenté la décision du Conseil d'administration :

«Les autorités burkinabè ont continué de mener une politique économique vigoureuse dans une conjoncture macroéconomique difficile. La chute des cours internationaux du coton, l'appréciation de l'euro et la montée des cours du pétrole constituent de sérieux obstacles, face auxquels les autorités ont pris des mesures d'ajustement appropriées, notamment en facilitant la répercussion des variations des cours mondiaux. Dans cette optique, l'adoption d'un nouveau mécanisme d'établissement des prix à la production du coton représente une mesure décisive pour placer les sociétés d'égrenage sur des bases plus viables. Il sera essentiel aussi de relancer le mécanisme d'ajustement automatique des prix pour faciliter l'ajustement à la montée des cours du pétrole.

«En 2008, la baisse attendue des exportations de coton et la hausse des importations de pétrole poseront des problèmes supplémentaires sur le plan extérieur. Le FMI aide le Burkina Faso à surmonter ces problèmes en lui fournissant 9,03 millions de DTS (environ 13,9 millions de dollars EU) de ressources supplémentaires au titre du soutien à la balance des paiements. Des facteurs temporaires, en particulier des conditions climatiques défavorables, contribuent au creusement attendu du déficit des transactions courantes. Cependant, les chocs sur les cours mondiaux ont aussi une composante permanente et les autorités doivent renforcer la compétitivité pour améliorer les perspectives de la balance des paiements à long terme.

«La politique budgétaire prévue pour 2008 concilie l'ajustement à une détérioration des perspectives de viabilité de la dette et le maintien des dépenses dans une situation économique défavorable. Les autorités ont l'intention de mettre l'accent en 2008 sur le renforcement des administrations de l'impôt et des douanes, ainsi que sur d'importantes réformes de la politique fiscale. Les dons supplémentaires de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement contribueront notablement à améliorer les perspectives de viabilité de la dette. Il faudra y ajouter des mesures des pouvoirs publics, en particulier une réduction du déficit budgétaire, y compris les dons, à moyen terme.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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