Communiqué de presse: Le Conseil d’administration achève la septième revue de l’accord FEC en faveur de la Côte d’Ivoire

le 5 juin 2015

Communiqué de presse n°15/260
Le 5 juin 2015

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la septième revue de l’accord en faveur de la Côte d’Ivoire au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’achèvement de la revue permet de décaisser immédiatement l’équivalent de 48,78 millions de DTS (environ 68,36 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 471,54 millions de DTS (environ 660,84 millions de dollars). La décision a été prise sans réunion formelle du Conseil d’administration1.

En achevant la revue, le Conseil d’administration a approuvé aussi la demande présentée par les autorités d’une modification des critères de réalisation relatifs au solde primaire de base et au financement intérieur net pour fin juin 2015, ainsi que des objectifs indicatifs qui correspondent au cadre du programme économique et financier.

Le Conseil d’administration a approuvé l’accord FEC en faveur de la Côte d’Ivoire le 4 novembre 2011 (voir communiqué de presse n° 11/399).

Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par le FMI sont restés solides. Sur la période 2012–14, la croissance du PIB réel par habitant a atteint 20 %. Tous les critères de réalisation et tous les objectifs indicatifs, sauf un, fixés pour fin 2014 ont été atteints. Le climat des affaires et l’administration fiscale ont été améliorés considérablement, et des progrès ont été enregistrés dans la restructuration des banques publiques.

L’orientation de la politique budgétaire pour 2015 reste appropriée en dépit des tensions budgétaires qui apparaissent. Les ajustements qu’il est prévu d’apporter à la loi de finances 2015, avec des recettes supplémentaires et des compressions des dépenses, devraient permettre de limiter le déficit global à 3,7 % du PIB. Malgré ces ajustements, la loi de finances reste globalement propice à la croissance et à la lutte contre la pauvreté, avec des augmentations notables de l’investissement public et des dépenses consacrées à la réduction de la pauvreté.

La découverte récente de dépenses extrabudgétaires est inquiétante. Cependant, la communication du Conseil des ministres datée du 23 avril 2015 qui réaffirme qu’il convient d’éviter les dépenses extrabudgétaires est notée avec satisfaction, de même que la détermination du gouvernement à appliquer vigoureusement les dispositions du décret de 1998 visant à éviter les dépenses extrabudgétaires, y compris au moyen de sanctions.

A terme, il s’agira de maintenir une croissance élevée tout en préservant la stabilité macroéconomique. À cet effet, il conviendra de poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires. Il s’agit notamment de créer des tribunaux commerciaux supplémentaires dans le pays et d’une cour d’appel commerciale, de réduire les retards dans les paiements intérieurs et d’améliorer les relations entre les contribuables et les organismes chargés du recouvrement des impôts en renforçant la transparence des procédures de contrôle fiscal. Il s’agit aussi de mettre en œuvre la stratégie de développement du secteur financier afin de favoriser l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit. Sur le front budgétaire, il est nécessaire de maîtriser l’augmentation des dépenses courantes à moyen terme et de prendre des mesures énergiques pour assainir le secteur de l’énergie afin de limiter les risques budgétaires qui y sont liés. Il convient aussi de continuer de renforcer la gestion des finances publiques, et de suivre de près l’accumulation de dettes par les entités du secteur public. Il faut aussi continuer de renforcer la gestion de la dette. Enfin, la détermination des autorités à s’attaquer aux lacunes des statistiques de comptabilité nationale est notée avec satisfaction.


1 Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

Relations publiques    Relations avec les médias
Courriel : publicaffairs@imf.org Courriel : media@imf.org
Télécopie : 202-623-6220 Télécopie : 202-623-7100