La Mondialisation au Seuil du Troisième Millénaire: Défis et enjeux - Allocution de Monsieur Alassane D. Ouattara

le 22 janvier 1999

Allocution de Monsieur Alassane D. Ouattara
Directeur général adjoint du Fonds monétaire international
au CERAM Sophia Antipolis
Nice (France)
22 janvier 1999

Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,

C'est un honneur et un grand plaisir pour moi de donner cette leçon solennelle à un auditoire d'une telle qualité au sein d'une institution d'une si grande renommée. Je voudrais remercier Monsieur le Directeur Perrin et Monsieur Bouchet pour cette invitation et le personnel du CERAM de l'excellence dans l'organisation de cette célébration. Mesdames, Messieurs, j'ai choisi pour cette leçon "La mondialisation au seuil du troisième millénaire: défis et enjeux"—un thème qui interpelle tous les décideurs privés ou publics. Vous conviendrez avec moi qu'une année difficile pour bien des pays — notamment pour nombre de pays émergents — vient de s'achever. Une nouvelle année, portant la promesse de jours meilleurs lui succède. Nous venons en effet de vivre un événement marquant, l'avènement de l'euro, dont le lancement a été une réussite que je tiens à saluer. L'horizon se dégage pour les pays asiatiques frappés par la crise. La possibilité d'une récession mondiale est plus faible, bien que la situation demeure fragile.

Il est d'usage, à ce moment de l'année, de faire le point de la période écoulée pour mieux juger de ce que l'avenir nous réserve. Ce genre de bilans périodiques de la situation, c'est ce que nous faisons en permanence au FMI, en essayant de tirer les enseignements des succès comme des échecs. Mais le moment est particulièrement bien choisi, comme l'illustrent les événements sans précédent survenus au cours des deux dernières années et les défis à relever à l'aube du troisième millénaire.

Où en est l'économie mondiale ? Quelles leçons tirer de la crise asiatique ? Que fait la communauté internationale — et le FMI en particulier — pour veiller à la stabilité au bon fonctionnement du système monétaire international ? Telles sont les questions auxquelles je voudrais apporter ici quelques éléments de réponse.

Perspectives de l'économie mondiale

Quelles sont donc, selon les développements les plus récentes, les perspectives qui s'ouvrent à l'économie mondiale ? C'est avec grand soulagement que nous pouvons dire à présent que le plus dur de la crise, qui a éclaté en Asie au milieu de 1997, est probablement passé — bien sûr, nous n'en sommes pas encore totalement sortis, je m'empresse de le préciser. Cela dit, le tableau d'ensemble est encourageant, pour plusieurs raisons :

  • Premièrement, les pays d'Asie que la crise a touchés ont mis en place avec détermination les programmes de stabilisation et de réforme élaborés en accord avec le FMI, créant ainsi les conditions de la reprise de la croissance. C'est particulièrement le cas en Corée et en Thaïlande où la croissance devrait redémarrer cette année. L'économie indonésienne devrait, quant à elle, enrayer son déclin, à tout le moins, voire même se redresser au cours de l'année.

  • Deuxièmement, la plupart des pays industrialisés ont promptement abaissé leurs taux d'intérêt, conscients du fait qu'à l'échelle de l'économie mondiale le souci de l'inflation déjà bien maîtrisée, a été supplanté par la nécessité qui leur incombe de servir de moteur de la croissance. C'est ainsi qu'en Europe les taux ont convergé vers les niveaux les plus bas enregistrés dans les principaux pays de l'Union, si bien que le taux moyen pour l'ensemble de la zone a baissé.

  • Troisièmement, le Japon a pris de nouvelles mesures pour stimuler la demande intérieure et remédier aux problèmes de son système bancaire. L'application vigoureuse de ces mesures — et l'adoption, le cas échéant, de mesures complémentaires — sera déterminante, tant il est vrai qu'une économie japonaise redynamisée est la clé de la reprise en Asie.

  • Quatrièmement, les pays ont résisté, dans leur majorité, à la tentation de prendre des mesures protectionnistes ou isolationnistes, y compris lorsqu'ils étaient en butte à une forte concurrence et à des difficultés financières.

  • Cinquièmement, divers dispositifs ont été mis en place à l'échelle internationale afin de mobiliser assez de ressources pour porter secours aux pays en crise. La voie est désormais ouverte pour l'augmentation des quotes-parts et la mise en oeuvre des nouveaux accords d'emprunts (NAE) du FMI. Dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler l'initiative Miyazawa, le Japon s'est engagé à fournir un appui financier aux pays d'Asie touchés par la crise. Le Groupe des Sept a proposé pour sa part de renforcer les mécanismes financiers du FMI et de la Banque mondiale afin d'endiguer les effets de contagion sur les marchés financiers.

Grâce à la conjugaison de ces facteurs, le FMI prévoit que la croissance s'établira autour de 2.25% en 1998 et 1999. Je noterai cependant, que ces projections datent de la fin 1998 et n'intègrent donc pas la dernière tourmente financière au Brésil. Ce chiffre est certes très en-deçà de la forte croissance des années précédentes. Mais en tablant sur la continuité de politiques saines et avec un peu de chance, un taux de croissance de l'ordre de 3.5% n'est pas à exclure dans la première année du nouveau millénaire.

J'ai dit avec un peu de chance parce qu'il va de soi que les incertitudes ou les risques de récession restent non négligeables, loin s'en faut:

  • Première grande incertitude : dans quel délai peut-on s'attendre à une reprise des flux de capitaux privés en direction des marchés émergents qui avaient beaucoup baissé depuis août dernier ?

  • Deuxième point d'interrogation : combien de temps va prendre la reprise au Japon, compte tenu des questions qui se posent quant à la pertinence et à la mise en oeuvre des récentes mesures de relance de l'économie nippone ?

  • Troisième sujet de préoccupation : la répartition très inégale des ajustements qui se sont produits dans les courants d'échanges mondiaux, du fait des excédents commerciaux considérables soudain enregistrés par les pays asiatiques touchés par la crise. L'économie américaine est celle qui en supporte, de loin, les plus lourdes conséquences, ce qui contribue heureusement à atténuer les tensions ailleurs. Mais si l'énorme déficit des transactions courantes extérieures des États-Unis se maintenait, il pourrait avoir un effet déstabilisateur sur les parités entre le dollar, le yen et l'euro.

  • Nul ne sait non plus si ces vastes réajustements des flux commerciaux ne vont pas entraîner la réapparition de tensions protectionnistes.

  • Et comment prédire combien de temps durera le récent rebond des marchés boursiers — aux États-Unis en particulier — où le taux d'épargne du secteur privé s'est sensiblement détérioré.

En définitive, si ces incertitudes devaient faire place à des déceptions, même limitées, la croissance mondiale pourrait être plus faible que les 2 1/4 pour cent prévus pour cette année. Les résultats effectifs seront, comme toujours, étroitement fonction des politiques mises en oeuvre.

Il n'y a pas, dans ce domaine, de panacée. La politique à mener variera d'un pays à l'autre, en fonction des impératifs et de la situation économique de chacun. Cela étant, on peut énoncer quelques principes généraux. Au cours des derniers mois, on a observé un peu partout, un desserrement des politiques monétaires, à un moment opportun. Cela signifie qu'un peu partout dans le monde, les politiques macroéconomiques ou du moins leur volet monétaire, ont contribué à stimuler l'activité.

Les possibilités de politiques expansionnistes sont toutefois limitées dans deux cas d'exception importants. D'abord, l'Amérique du Nord et l'Europe occidentale doivent déjà supporter un lourd endettement et sont confrontés au vieillissement de leur population. Il n'est donc pas souhaitable, dans ces conditions, d'envisager un relâchement de la politique budgétaire au-delà de ce qui découle de manière quasi-automatique du ralentissement de la croissance, qui entraîne la diminution des recettes fiscales et l'augmentation des dépenses sociales. Deuxièmement, certains pays émergents doivent continuer à mettre en place des politiques macroéconomiques relativement restrictives pour corriger les déséquilibres insoutenables de leurs comptes budgétaires et extérieurs, s'ils veulent regagner la confiance des investisseurs et être en mesure de faire face à l'évolution défavorable des marchés financiers comme des marchés des produits de base. Ceci s'applique aussi, sans nul doute, au Brésil.

Comment la zone euro peut-elle contribuer à la reprise ? Le succès de l'Union économique et monétaire (UEM) européenne est prometteur pour l'économie mondiale dans son ensemble. C'est le gage de l'élargissement et de l'approfondissement du marché européen des capitaux, qui offre de nouvelles perspectives aux épargnants comme aux emprunteurs du monde entier. Il facilitera la croissance des pays européens avec toutes les conséquences que cela comporte pour l'économie mondiale. Cela ouvre aussi de nouvelles perspectives pour la coopération à l'échelle planétaire, domaine auquel le FMI se réjouit de jouer un rôle de premier plan.

Mais les enjeux demeurent de taille pour que l'UEM réalise tout son potentiel. La recherche de l'équilibre, voire d'un léger excédent des finances publiques, n'est pas encore achevée. Mais c'est maintenant sur le plan du fonctionnement des marchés de l'emploi et des produits, de la réforme des programmes de dépenses publiques et de l'allégement de la pression fiscale qu'il faut progresser. C'est à ce prix que l'Europe réalisera pleinement et durablement son potentiel de création d'emplois et de croissance. Et sur une note plus légère, rappelons le débat très actuel à propos du personnage de bandes dessinées qui symbolise le mieux la nouvelle Europe, le Capitaine Euro et Tintin étant actuellement les mieux placés. Sans oublier la controverse qui entoure le choix définitif du nom de baptême de l'espace européen : "Euroland(e) (avec ou sans e)", ou "Zone euro". Je peux vous assurer que le FMI n'a aucune intention de s'immiscer dans ce débat.

Les leçons de la crise asiatique

J'aimerais maintenant essayer de tirer les leçons de la crise asiatique d'abord au niveau des pays eux-mêmes, puis au niveau du système monétaire international.

Les événements qui ont embrasé la Thaïlande, la Corée et l'Indonésie ne sont pas le résultat de politiques gouvernementales financièrement irresponsables, mais plutôt la conséquence d'un "cronysme" (de copinage) latent et des déficiences de leurs secteurs financiers qui a engendré une crise des mouvements de capitaux, déclenchée par des sorties massives de fonds. Ces trois pays étaient particulièrement vulnérables à un revirement d'appréciation des investisseurs à cause de leur dette à court terme très élevée.

Les idées ne manquent pas sur la manière de juguler les crises de confiance. Au FMI, nous en avons débattu dans le cadre de notre processus régulier d'élaboration de nos politiques qui vient de se conclure par un examen interne de la façon dont cette crise a été gérée. Le rapport—sans complaisance—et les vues du Conseil d'administration du FMI viennent d'être rendus publics afin de contribuer au débat général sur la gestion des crises et de proposer les moyens d'éviter qu'elles ne se reproduisent. Il s'agit bien évidemment d'une analyse à chaud, mais il s'en dégage un certain nombre de thèmes qui nous paraissent raisonnablement clairs.

La politique monétaire de l'Indonésie, de la Corée et de la Thaïlande était-elle trop restrictive? Ces pays devraient-ils accroître fortement leurs taux d'intérêt pour enrayer la baisse de leurs monnaies ? Dans les rangs des détracteurs du FMI, nombreux sont ceux qui auraient préféré une autre approche, autorisant ces monnaies à se déprécier davantage encore qu'elles ne l'ont fait. Mais le rapport que je viens de citer conclut que c'eût été le point de départ d'une spirale dévaluation-inflation-récession, dont les effets auraient été beaucoup plus désastreux pour ces pays. Par ailleurs, dans aucun des pays concernés, il n'a été prouvé que la politique monétaire mise en place a été la principale cause du fléchissement de l'activité économique.

Je noterai que les taux de change du baht thaïlandais et du won coréen ont commencé à se raffermir à mesure que la politique monétaire restrictive a commencé à produire ses effets — au point que leurs monnaies ont regagné plus de la moitié de leur valeur après la forte dépréciation initiale, ce qui a permis aux taux d'intérêt, par la suite, de repasser en-dessous des niveaux d'avant la crise. Nous sommes fermement convaincus que, face à une crise de confiance des marchés — qui provoque l'effondrement d'une monnaie et menace de déclencher un épisode d'accélération rapide de l'inflation —, les gouvernements n'ont d'autre choix que de resserrer la politique monétaire. C'est du reste ce que montre l'exemple de l'Indonésie dont la politique monétaire fortement expansionniste, au début de 1998, a eu pour effet d'aggraver les turbulences et de faire flamber l'inflation.

Qu'en est-il des politiques budgétaires ? Dans ce domaine, les programmes ont été sensiblement modifiés lorsqu'il est apparu que ces pays s'enfonçaient dans la récession. En effet, le but initial était d'introduire une certaine dose d'austérité budgétaire — plus forte en Thaïlande qu'en Corée et en Indonésie — pour soutenir l'ajustement extérieur et permettre d'absorber le coût de la restructuration du secteur financier. Si on s'était accroché aux objectifs initiaux alors que les perspectives se dégradaient, la politique budgétaire serait devenue extrêmement restrictive. Mais nous avons revu les objectifs et, à compter de 1998, la politique budgétaire a été de plus en plus axée sur le soutien de l'activité économique. L'accroissement des dépenses de protection sociale, afin d'amortir les retombées de la crise sur les plus démunis est aussi devenue une priorité importante. En définitive, les programmes ont autorisé des augmentations sensibles des déficits budgétaires.

Et en matière de politiques structurelles, les programmes d'ajustement des pays asiatiques ne ressemblent en rien à ceux qui les ont précédés. Les déficiences structurelles étaient la cause profonde de la crise et des réformes s'imposaient à l'évidence dans ces domaines — de la restructuration des institutions financières insolvables au renforcement de la compétitivité de l'économie locale en passant par l'amélioration de la gestion publique et une transparence accrue, la modernisation du cadre légal et réglementaire et le renforcement des dispositifs de protection sociale. Dans tous ces domaines nous avons agi en étroite concertation avec la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement.

Ces programmes étaient-ils trop ambitieux ? Avons-nous essayé d'en faire trop, trop vite ? Le rapport que je viens de citer fait ressortir quatre grandes leçons :

  • Premièrement, les réformes structurelles étaient un volet essentiel des programmes. En négligeant de remédier aux faiblesses structurelles fondamentales, et de jeter ainsi des bases solides pour un retour à une croissance durable, nous aurions risqué de réduire à néant la multitude d'efforts déployés pour rétablir la confiance. On ne peut toutefois ne pas tenir compte des critiques de ceux qui nous disent que les programmes ployaient sous le poids des mesures structurelles, et il nous faudra étudier attentivement à quel rythme et dans quel ordre il convient de déployer ces réformes.

  • Deuxièmement, il serait utile que le FMI et la Banque mondiale élaborent ensemble des stratégies de gestion des crises financières et de restructuration. L'un des aspects à étudier est l'étendue à donner aux mécanismes de garanties de l'État en période de crise bancaire.

  • Troisièmement, il importe de reconnaître que la restructuration des entreprises est indissociable de celle du secteur financier. Cela signifie que les mécanismes permettant de régler le problème des entreprises criblées de dettes — ainsi que les réformes connexes de la loi sur les faillites — devront être mis en place au plus tôt.

  • Quatrièmement, dès les premières phases des programmes, une haute priorité devra être donnée aux révisions qu'il convient d'apporter au cadre institutionnel et légal. Ces révisions sont cruciales pour la réussite des réformes structurelles et prennent souvent un temps considérable.

Perspectives pour le XXI e Siècle

Mesdames et Messieurs,

Anticiper l'émergence des crises et le cas échéant, en contenir la propagation dans une économie mondiale fortement intégrée, voilà qui constituera aussi un enjeu crucial pour le siècle à venir.

En effet, les dysfonctionnements que la crise asiatique a si brutalement mis en évidence ne sont pas exclusivement imputables aux pays d'Asie. Dans l'optique prospective du prochain millénaire et des défis qui s'annoncent, les crises financières en Asie et, plus récemment, en Russie et au Brésil, ont mis en relief la nécessité de revoir l'architecture du système monétaire international. Elles ont en effet révélé des faiblesses au sein des systèmes financiers des pays émergents, mais aussi remis en question certains aspects des systèmes financiers des économies avancées. Les graves problèmes de liquidité et les vastes fluctuations des prix sur les marchés financiers des pays développés qui ont été observés à l'automne 1998 en sont l'illustration.

Il faut moderniser le système pour qu'il puisse suivre la fulgurante évolution des marchés internationaux de capitaux. Cette modernisation ne se fera pas, bien entendu, du jour au lendemain, c'est une entreprise gigantesque. Mais les responsables financiers ont cerné un certain nombre d'aspects fondamentaux qui appellent des changements : il faut changer la manière dont les pays surveillent leurs propres politiques et s'auto-disciplinent, modifier les relations entre les banques et leurs emprunteurs, changer les modes de comportement des marchés financiers, de même que le mode de fonctionnement du FMI et la façon dont les organismes multilatéraux comme le FMI et la Banque mondiale coordonnent leurs interventions. À cet égard, les principaux axes seront les suivants :

  • élaboration et adoption de normes et de codes de bonne conduite internationalement reconnus pour régir le comportement des entreprises, des institutions financières et des États;

  • recherche constante de la transparence — impératif qui doit être le même pour toutes les parties prenantes : le secteur public et le secteur privé, tout autant que les marchés financiers et les institutions multilatérales comme le FMI;

  • renforcer les systèmes financiers intérieurs, étant donné qu'un système financier international sain ne peut reposer que sur des systèmes nationaux à la fois robustes et souples;

  • libéralisation ordonnée des mouvements de capitaux;

  • recherche de mécanismes de marché associant les créanciers privés à la prévention et à la résolution des crises;

  • élaboration de politiques sociales justes et soutien aux plus vulnérables;

  • adaptation des institutions internationales, le FMI notamment.

Permettez-moi de développer brièvement ce dernier point, qui est d'envisager la transformation de l'organe consultatif du Conseil des ministres du FMI, le Comité intérimaire, en un Collège désormais doté du pouvoir de décision. Cette proposition comme bien d'autres, formulées dans le but de stabiliser le système monétaire international — qui pourrait devenir tri-polaire, en s'articulant autour de l'euro, du yen et du dollar; qui pourrait aussi fournir un prêteur de dernier ressort — figurent en bonne place à l'ordre du jour des réformes internationales et parmi les thèmes de réflexion actuels du FMI.

Le FMI a pour vocation, je cite ses Statuts, de "promouvoir la coopération internationale au moyen d'une institution permanente fournissant un mécanisme de consultation et de collaboration en ce qui concerne les problèmes monétaires internationaux". Soyez assurés que le FMI ne faillira pas à sa mission.



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