Communiqué de presse : Déclaration au terme de la mission des services du FMI au Niger

le 8 juillet 2014

Communiqué de presse n° 14/332
Le 8 juillet 2014

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) conduite par M. Cheikh Anta Gueye s’est rendue à Niamey du 22 au 26 juin 2014 pour la quatrième revue du programme économique et financier du Niger appuyé par le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’accord au titre de la FEC en faveur du Niger avait été approuvé le 16 mars 2012 (voir le Communiqué de presse no 12/90). À la fin de la mission, M. Gueye a rendu publique la déclaration suivante :

« L’économie du Niger fonctionne globalement bien, en dépit d’une conjoncture extérieure difficile. En 2013, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 4,1 %, sous l’impulsion du secteur primaire. Le programme gouvernemental encourageant la vente de céréales à des prix modérés, afin de venir en aide aux couches vulnérables de la population et d’améliorer le fonctionnement des marchés, a contribué à maîtriser le taux d’inflation à 2,3 % en 2013. La marge de manœuvre budgétaire limitée et la faible capacité d’absorption ont ralenti la réalisation des investissements publics visant à promouvoir la croissance et la réduction de la pauvreté.

La mise en œuvre du programme était globalement satisfaisante à fin décembre 2013. Tous les critères de réalisation quantitatifs ont été observés, à l’exception du financement intérieur net de l’État, le léger dépassement (environ 0,7 % du PIB) étant dû à des dépenses imprévues pour assurer la sécurité alimentaire et la sécurité nationale. Les objectifs budgétaires — solde de base, recettes publiques, dépenses de lutte contre la pauvreté et réduction des arriérés de paiement intérieurs — ont été atteints, certains avec une marge confortable. Par contre, des retards ont été observés dans la mise en œuvre des réformes structurelles, en particulier de celles qui visent à renforcer la gestion des finances publiques.

Les perspectives économiques à moyen terme restent favorables. La croissance devrait rebondir à 6,3 % en 2014, essentiellement sous l’impulsion des secteurs minier et agricole. Si les tendances actuelles se poursuivent, le taux d’inflation moyen restera maîtrisé. Il existe toutefois des risques récurrents liés à la fragilité de la situation d’insécurité régionale et à la vulnérabilité du Niger aux chocs exogènes, tels que sécheresses ou inondations.

Les autorités ont réaffirmé leur volonté de tenir le cap en maintenant le programme économique dans la voie tracée. Elles préparent une loi de finances rectificative pour faire face aux difficultés qui se profilent, et il est important de veiller à mobiliser les recettes et à maîtriser les emprunts, afin de préserver la viabilité de la situation budgétaire dans les années à venir. La mission et les autorités se sont entendues sur un calendrier révisé de réformes structurelles.

La mission du FMI tient à remercier les autorités de leur chaleureuse hospitalité et de l’esprit de coopération qui a animé les entretiens.»

La mission a été reçue en audience par le Président de la République, S.E. M. Issoufou, et a rencontré le Premier Ministre, S.E. M. Rafini, des membres du gouvernement, de hauts responsables de l’administration et des représentants du secteur privé 

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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