Déclaration de la Présidente Quarante-septième réunion du CMFI

le 14 avril 2023

Présidée par Mme Nadia Calviño, première vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique

Depuis février 2022, nous constatons les conséquences de plus en plus néfastes de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale. Cette question a été débattue. Nous avons réitéré la position de nos pays telle qu’elle a été exprimée au sein d’autres instances, notamment le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies qui, dans sa résolution ES-11/1 du 2 mars 2022 adoptée à la majorité des voix (141 voix pour, 5 contre, 35 abstentions, 12 absents), déplore dans les termes les plus vifs l’agression commise par la Fédération de Russie contre l’Ukraine et exige qu’elle se retire complètement et sans condition du territoire ukrainien. La plupart des pays membres condamnent fermement la guerre en Ukraine et soulignent qu’elle provoque d’immenses souffrances humaines et aggrave les fragilités existantes de l’économie mondiale : elle bride la croissance, accroît l’inflation, perturbe les chaînes d’approvisionnement, fait monter l’insécurité énergétique et alimentaire et intensifie les risques d’instabilité financière. D’autres points de vue ont été exprimés, ainsi que des évaluations différentes de la situation et des sanctions. Conscients que le CMFI n’est pas un organe chargé de résoudre les problèmes de sécurité, nous observons que ces problèmes peuvent avoir des conséquences majeures sur l’économie mondiale.

Il est essentiel de faire respecter le droit international et le système multilatéral qui protège la paix et la stabilité. Cela consiste notamment à défendre tous les buts et principes inscrits dans la Charte des Nations Unies et à respecter le droit humanitaire international, y compris la protection des civils et des infrastructures dans les conflits armés. L’emploi ou la menace d’emploi d’armes nucléaires est inadmissible. Le règlement pacifique des conflits, les efforts visant à résoudre les crises, ainsi que la diplomatie et le dialogue, sont essentiels. L’époque d’aujourd’hui ne doit pas être celle de la guerre.

Nous présentons nos très sincères condoléances aux habitants de Türkiye et de Syrie pour les décès tragiques et les destructions massives provoquées par les séismes dévastateurs de février 2023, ainsi qu’aux populations du Malawi, du Mozambique et de Madagascar pour les pertes humaines et matérielles causées par le cyclone tropical Freddy en février et mars 2023.


1. Les perspectives mondiales sont de plus en plus incertaines. Jusqu’à présent, l’économie mondiale a fait preuve de résilience et les pires prévisions macroéconomiques envisagées à l’automne dernier ne se sont pas concrétisées. Il n’en reste pas moins que les perspectives de croissance restent moroses et que les risques de dégradation ont augmenté. Les chocs successifs, notamment la guerre que la Russie mène en Ukraine, dans le contexte du durcissement des politiques monétaires nécessaire pour faire baisser l’inflation, pèsent sur la reprise et la stabilité macrofinancière, comme l’ont montré récemment les épisodes de tension sur les marchés bancaires et financiers. L’inflation s’est quelque peu modérée, mais les pressions sous-jacentes sur les prix restent tenaces. La vulnérabilité liée à la dette est élevée, tandis que l’insécurité alimentaire et énergétique persiste et frappe en majorité les pays et les populations précaires. De plus, les inégalités se creusent, les chocs climatiques s’intensifient et les risques de fragmentation s’accroissent.

2. Dans ce contexte mondial marqué par l’incertitude, il est fondamental de prendre des mesures résolues, soigneusement dosées, agiles et adaptées à la situation de chaque pays pour ancrer une reprise durable, préserver la stabilité macroéconomique et la stabilité financière mondiale, aider les groupes vulnérables et renforcer la résilience. Les pouvoirs publics ont rapidement pris des mesures pour que le système bancaire, qui demeure solide et résilient grâce aux réformes mises en œuvre après la crise financière mondiale de 2008 –09, inspire davantage confiance. Nos priorités consistent à réduire l’inflation, maintenir la stabilité financière, reconstituer des marges de manœuvre budgétaires tout en renforçant les filets de protection sociale pour protéger les plus vulnérables et stimuler une croissance inclusive à long terme. Conformément à leurs mandats respectifs, les banques centrales demeurent fermement déterminées à stabiliser les prix et faire en sorte que les anticipations d’inflation restent bien ancrées, tout en dosant judicieusement le rythme du resserrement en s’appuyant sur des données et en faisant connaître clairement leurs objectifs. Elles collaboreront étroitement avec les autorités de surveillance et de régulation, tant pour suivre l’évolution du secteur financier que pour déployer, parmi leur panoplie d’instruments, les plus appropriés pour assurer la stabilité financière. De plus, nous nous tenons prêts à déployer des mesures macroprudentielles de protection contre les risques systémiques et, le cas échéant, nous pallierons les carences en matière de données, de supervision et de régulation dans le secteur bancaire, et surtout dans le secteur financier non bancaire, dans lequel il est important de progresser davantage pour remédier aux facteurs de vulnérabilité. La politique budgétaire continuera de réduire l’endettement élevé à moyen terme, selon que de besoin. Nous continuerons de protéger les groupes vulnérables des effets de chocs multiples à l’aide de mesures temporaires bien ciblées qui préservent les signaux donnés par les prix tout en assurant la viabilité des finances publiques. Nous veillerons à la cohérence de l’orientation globale de la politique monétaire et budgétaire, en tenant dûment compte du rôle des politiques structurelles pour faciliter les arbitrages, y compris, le cas échéant, par des réformes propices à la croissance visant à renforcer les marchés de l’emploi, améliorer le climat de l’investissement, favoriser la diversification de l’économie et consolider les marchés de l’énergie pour les rendre viables, financièrement abordables et accessibles. Nous réaffirmons nos engagements concernant les taux de change, les déséquilibres mondiaux excessifs et la gouvernance, ainsi que la déclaration sur le système commercial fondé sur des règles que nous avons formulée en avril 2021, qui réitérait notre détermination à éviter les mesures protectionnistes.

3. La coopération internationale et un recours accru au multilatéralisme sont essentiels pour stimuler la croissance mondiale, protéger la stabilité du système monétaire international, s’attaquer aux risques sanitaires persistants et accélérer une action en synergie en faveur d’un avenir écologique, numérique et inclusif. Nous sommes déterminés à œuvrer pour surmonter la crise alimentaire, en préconisant la levée des restrictions au commerce de produits alimentaires et d’engrais, et en encourageant les investissements durables destinés à renforcer la production et les chaînes de valeur agricoles dans les pays vulnérables. En outre, nous continuerons d’aider ces pays à faire face à leurs besoins de financement et aux facteurs de vulnérabilité liés à leur dette. Il est urgent de mobiliser de nouveaux financements concessionnels en faveur des pays à faible revenu. Nous réaffirmons notre ferme détermination à intensifier l’action climatique conformément aux engagements de l’Accord de Paris et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en tenant compte des circonstances propres à chaque pays. Nous espérons que la Conférence des Parties, à sa 28e réunion (COP28), proposera des mesures très ambitieuses pour procéder en temps opportun à une transition équitable et sans heurts vers un monde à zéro émission nette. Nous aurons recours à des initiatives combinant toutes les mesures efficaces sur le plan des finances publiques, des marchés et de la réglementation, y compris des instruments de politiques publiques efficients visant à réduire les gaz à effet de serre tout en aidant les groupes les plus vulnérables. Nous notons la nécessité d’adapter progressivement les marchés et les systèmes énergétiques et de promouvoir le rôle des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique, ainsi que de renforcer l’aide sociale en faveur de la transition vers une économie verte et durable. Nous reconnaissons que parallèlement à des politiques climatiques ambitieuses, il est important d’accroître le financement de l’action climatique en mobilisant toutes les sources, y compris l’investissement privé, pour soutenir aussi bien les efforts d’adaptation que les efforts d’atténuation. Nous veillerons à ce que la transformation numérique joue pleinement son rôle pour rendre nos systèmes économiques plus résilients et plus inclusifs, sans négliger les impératifs de cyberrésilience, de protection et de partage des données, d’interopérabilité et de portabilité. Nous œuvrerons en faveur d’un écosystème financier bien conçu de façon à accroître la concurrence et élargir l’accès dans des conditions équitables et transparentes, ce qui peut favoriser l’inclusion financière et les gains de productivité. En outre, nous unirons nos efforts pour rendre les paiements internationaux plus rapides, plus efficaces par rapport à leur coût et plus sûrs, transparents et inclusifs, en prenant en compte la feuille de route du G20 pour améliorer les paiements transfrontaliers. Nous veillerons à ce que l’écosystème des cryptoactifs, y compris les jetons indexés ( stablecoins), soit étroitement surveillé et soumis à une réglementation, une supervision et un contrôle solides.

4. Nous saluons le plan d’action mondial de la Directrice générale.

5. Nous sommes favorables à l’importance que le FMI accorde, dans ses activités de surveillance, aux conseils adaptés aux pays pour relever les défis actuels, en s’appuyant sur des analyses approfondies. Nous soutenons les conseils et les travaux d’analyse du FMI sur les moyens de remédier aux faiblesses du secteur financier et de maîtriser l’inflation, (notamment pour ce qui concerne les interactions entre politiques monétaire et budgétaire et les mesures que doivent prendre les pouvoirs publics face aux chocs sur les cours des produits de base), sur les liens d’interdépendance entre les mouvements de capitaux, les mesures de gestion des flux de capitaux et les crises, sur les politiques budgétaires visant à remédier aux niveaux élevés d’endettement, et sur les conséquences de la fragmentation géoéconomique. Compte tenu des turbulences financières survenues récemment et des risques accrus qui pèsent sur la stabilité financière, nous nous nous félicitons que le FMI s’emploie avec constance à améliorer sa surveillance macrofinancière et s’attache à renforcer son analyse des risques systémiques et ses conseils de politique économique afin d’aider les pays membres à gérer les risques. Nous soutenons également ses travaux en cours visant à mettre en œuvre le cadre stratégique intégré et à aider les pays membres à utiliser de manière avisée les multiples outils à leur disposition pour faire face aux retombées, aux chocs et aux nombreux risques, tout en tenant compte des circonstances propres à chaque pays et en respectant la vue institutionnelle. Nous nous félicitons de l’achèvement récent de la revue du cadre pour un renforcement de l’action du FMI en matière de gouvernance, qui réaffirme le caractère crucial de ses conseils pour renforcer la gouvernance et résoudre les problèmes de corruption qui revêtent une importance critique sur le plan macroéconomique dans des contextes nationaux et transnationaux, et saluons l’importance accordée à la coopération équilibrée avec l’ensemble des pays membres. Nous saluons en outre l’examen du rôle des échanges commerciaux dans les activités du FMI, ainsi que les activités de surveillance supplémentaires portant sur les conséquences de la politique commerciale sur la situation macroéconomique ; nous sommes également favorables aux conseils que le FMI prodigue à ses pays membres pour les aider à accroître la résilience des chaînes d’approvisionnement. Nous attendons avec intérêt l’examen prochain de la stratégie du FMI en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, qui sera consacrée aux moyens de renforcer son soutien aux pays membres, au Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI) et aux organismes régionaux de type GAFI, afin de favoriser l’intégrité et la stabilité du système financier international.

6. Le FMI joue un rôle essentiel en apportant une aide financière, y compris à titre de précaution, afin d’aider les pays membres à faire face à des problèmes de balance des paiements. Nous nous félicitons de ce que les pays à faible revenu peuvent compter avec l’appui résolu du FMI en matière d’action publique et de financement, y compris par l’intermédiaire du nouveau guichet temporaire « chocs alimentaires » et des programmes appuyés par le fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Nous veillerons à ce que les pays à faible revenu puissent continuer de bénéficier dans les années à venir de l’assistance essentielle que leur fournit le fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance pour couvrir leurs besoins croissants. Nous redoublerons d’efforts pour atteindre, d’ici les Assemblées annuelles de 2023, les objectifs de levée de fonds convenus en 2021 pour les dons et prêts au fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance . Il convient de mobiliser ces ressources auprès d’un large éventail de pays membres (y compris par le biais de réaffectations volontaires de droits de tirage spéciaux ou de contributions équivalentes). Nous demandons également au FMI, d’ici les Assemblées annuelles de 2023, de produire une analyse portant sur l’ensemble des modalités possibles pour pérenniser le fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance ; cette analyse servira de base à la stratégie de financement à moyen terme, fondée sur une juste répartition des charges, qui doit être mise au point dans le cadre de la prochaine revue de ce fonds fiduciaire. Nous saluons également l’approbation des premiers programmes pilotes au titre du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité. Nous ferons en sorte que les engagements soient tenus et nous mobiliserons des contributions supplémentaires au fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité. Nous nous félicitons de la récente décision d’augmenter à titre provisoire les limites d’accès au compte des ressources générales pour mieux aider les pays membres au cours de la période difficile et incertaine que nous traversons. Nous saluons également la souplesse qu’ont apportée les modifications de la politique d’assurances financières du FMI, qui ouvrent la possibilité pour les pays membres en proie à une incertitude exceptionnellement élevée d’accéder aux tranches supérieures de crédit, sous réserve de garanties adéquates ; par ailleurs, nous nous félicitons de la clarté des critères, propice à une application équitable de ces dispositions. Nous prenons note des contributions volontaires supplémentaires qui ont été versées au compte administré multi-donateurs du FMI pour faciliter l’assistance financière bilatérale en faveur de l’Ukraine. Nous attendons avec intérêt les prochaines revues concernant les facilités de précaution, les limites d’accès au titre des instruments de financement d’urgence, et l’impact du guichet « chocs alimentaires », ainsi que la revue intermédiaire du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, prévue pour avril 2024. Nous attendons également avec intérêt le rapport ex post sur l’utilisation des droits de tirage spéciaux suite à l’allocation générale de 2021, notamment pour ce qui concerne l’impact sur les réserves des pays membres et la conformité avec les principes de transparence et de responsabilité.

7. Nous réaffirmons notre attachement à un FMI solide, reposant sur un système de quotes-parts et disposant de ressources adéquates, au centre du dispositif mondial de sécurité financière. Nous restons déterminés à réexaminer l’adéquation des quotes-parts et poursuivrons la réforme de la gouvernance du FMI dans le cadre de la 16e révision générale des quotes-parts, sur la base d’une nouvelle formule de calcul ; par ailleurs, nous veillerons à ce que les quotes-parts jouent un rôle de premier plan dans les ressources financières du FMI, le tout d’ici au 15 décembre 2023. Dans ce contexte, nous préconisons de maintenir l’enveloppe financière actuelle du FMI, à tout le moins. De plus, nous accueillons favorablement le quatrième rapport d’avancement remis au conseil des gouverneurs et hâterons nos délibérations pour obtenir des avancées notables, d’ici notre prochaine réunion, pour ce qui concerne l’achèvement de la révision dans une approche d’ensemble.

8. Nous considérons de manière favorable la manière dont le FMI collabore avec ses partenaires pour surmonter les difficultés d’endettement actuelles. Nous soutenons les travaux que le FMI mène avec la Banque mondiale en vue de renforcer et d’accélérer la mise en œuvre du cadre commun du G20, qui consiste à traiter les dettes au cas par cas, en temps utile et de manière prévisible, organisée et coordonnée. Nous nous félicitons des travaux que le FMI poursuit avec la Banque mondiale pour améliorer le processus de partage d’information avec les créanciers, notamment pour ce qui concerne les données qui servent de base aux analyses de viabilité de la dette, sous réserve d’engagements de confidentialité et de règles de gouvernance institutionnelle. En prolongeant la dynamique impulsée par l’accord sur le traitement de la dette du Tchad au titre du cadre commun du G20, nous appelons à la conclusion rapide d’un traitement de la dette de la Zambie. Nous espérons la formation rapide du comité des créanciers officiels pour le Ghana, et comptons bien qu’il œuvrera à fournir des assurances financières dans les meilleurs délais. Nous appelons de nos vœux des avancées dans le traitement de la dette de l’Éthiopie, dans le cadre d’un possible programme appuyé par le FMI. Compte tenu de la multiplication des facteurs de vulnérabilité dans les pays à revenu intermédiaire, il est essentiel que la communauté internationale trouve des moyens de favoriser une meilleure coordination entre créanciers à des fins de restructuration de dette. Nous nous félicitons des garanties financières qui ont ouvert la voie à l’approbation d’un nouveau programme pour le Sri Lanka et espérons une résolution rapide de son problème de dette. Nous saluons également le lancement de la table ronde mondiale sur la dette souveraine, qui a pour ambition de favoriser une meilleure compréhension commune par les principales parties prenantes de certains principes et notions, et notamment du principe de traitement comparable des créances du secteur privé, et accueillons favorablement sa déclaration en date du 12 avril. La table ronde peut contribuer à remédier aux principaux obstacles au bon déroulement des restructurations de dette souveraine, en complément des travaux du G20, du Club de Paris et des comités de créanciers, y compris au titre du cadre commun. Nous savons pouvoir compter sur le FMI pour continuer d’améliorer la transparence de la dette et de renforcer l’approche contractuelle à l’appui des restructurations de dette souveraine.

9. Nous rappelons le rôle important du FMI dans la réponse aux sollicitations et aux divers besoins des pays membres qui souhaitent obtenir des conseils sur les conséquences macroéconomiques et financières des questions liées au changement climatique et sur les mesures efficaces à prendre à cet égard. Nous nous félicitons de ce que le FMI — conformément à son mandat, lorsque ces enjeux sont jugés d’importance critique sur le plan macroéconomique, et grâce à une collaboration efficace avec les partenaires concernés — s’engage à aider ses pays membres à lutter contre les changements climatiques, à tirer parti des bienfaits de la transformation numérique tout en se protégeant de ses risques, à aider les États fragiles ou touchés par un conflit, et à réduire les inégalités, la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Nous prenons note des travaux d’analyse en cours sur la sécurité énergétique et les tests de résistance climatique, des travaux sur les politiques visant à accroître le financement de l’action climatique par le secteur privé, notamment dans les pays qui bénéficient de financements au titre du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, ainsi que de la revue du programme d’évaluation macroéconomique du changement climatique du FMI. Nous saluons les travaux d’analyse du FMI sur les aspects de politique économique et les incidences macrofinancières des cryptoactifs, et attendons avec intérêt la poursuite d’autres analyses sur les plateformes numériques de paiements internationaux et les conséquences des monnaies numériques sur le système monétaire international. Nous renouvelons notre soutien à la nouvelle stratégie du FMI en matière d’égalité des sexes, qui vise à réduire les disparités entre les sexes dans nos pays membres, conformément aux politiques décidées au niveau national ; par ailleurs, nous nous félicitons que le FMI continue d’apporter aux États fragiles ou touchés par un conflit un soutien sur mesure, afin de les aider à répondre à leurs besoins spécifiques, notamment pour ce qui concerne les problèmes macroéconomiques causés par les difficultés qu’ils rencontrent, aussi bien sur le plan humanitaire que de l’insécurité.

10. Nous approuvons les démarches du FMI pour intégrer davantage les activités de développement des capacités sur mesure aux activités de surveillance et de prêt, conformément à son mandat, et pour assurer le bon financement du développement des capacités. Nous appuyons le maintien des activités de développement des capacités dans les domaines traditionnels, y compris les questions budgétaires et liées à la dette, et nous nous félicitons de l’attention croissante accordée aux États fragiles et touchés par un conflit, ainsi qu’aux autres besoins émergents des pays membres, notamment en ce qui concerne les questions climatiques et numériques. Nous nous félicitons de la revue de la stratégie de développement des capacités, qui doit permettre d’accroître l’impact de ces activités.

11. Nous exhortons le FMI à redoubler d’efforts pour attirer des personnes hautement qualifiées qui apporteront leur concours dans les domaines prioritaires actuels et nouveaux, pour améliorer la diversité et l’inclusion au sein de ses services, en remédiant aux difficultés précises mises en évidence dans le rapport sur la diversité et l’inclusion pour les exercices 2020 et 2021, dont certaines perdurent depuis longtemps. En outre, nous soulignons l’importance pour les pays membres de s’engager dans la voie d’une meilleure répartition des sexes au sein du conseil d’administration.

12. Nous appuyons la mise en œuvre par le FMI de son cadre de gestion des risques, qui doit lui permettre d’ancrer la bonne identification et le bon traitement des risques dans l’exécution de son mandat, et nous attendons avec intérêt un rapport d’avancement qui sera présenté lors des réunions de printemps de 2024. Par ailleurs, nous sommes favorables aux recommandations contenues dans la revue des garanties institutionnelles — notamment aux fins du renforcement du système de règlement des différends internes du FMI —, qui visent à garantir la solidité de la structure de gouvernance du FMI. Nous attendons avec intérêt la revue de la politique de transparence du FMI, destinée à améliorer l’ouverture, la clarté, les processus, l’efficacité et la responsabilité de l’institution.

13. Notre prochaine réunion devrait se tenir à Marrakech en octobre 2023.


COMITÉ MONÉTAIRE ET FINANCIER INTERNATIONAL

LISTE DES PERSONNES PRÉSENTES

Vendredi 14 avril 2023, Washington

Présidente

Nadia Calviño, première vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique

Directrice générale

Kristalina Georgieva

Membres ou suppléants

Zainab Ahmed, ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale du Nigéria

Mohammed Aljadaan, ministre des Finances de l’Arabie saoudite

Mohammed bin Hadi Al Hussaini, ministre d’État chargé des Finances publiques, Émirats arabes unis

Jim Chalmers, Trésorier d’Australie

Rosanna Costa, gouverneure de la Banque centrale du Chili

Chrystia Freeland, Vice-Première ministre et ministre des Finances du Canada

Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Économie et des Finances de l’Italie

Roberto Campos Neto, gouverneur de la Banque centrale du Brésil (suppléant de Fernando Haddad, ministre des Finances du Brésil)

Robert Holzmann, gouverneur de la Banque nationale autrichienne

Jeremy Hunt, ministre des Finances du Royaume-Uni

Karin Keller-Sutter, ministre des Finances de la Suisse

Christian Lindner, ministre fédéral des Finances de l’Allemagne

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France

Ahmed Osman Ali, gouverneur de la Banque centrale de Djibouti

Aleksei Mozhin, administrateur au Fonds monétaire international (suppléant d’Anton Siluanov, ministre des Finances de la Fédération de Russie)

Rogelio Ramirez de la O, ministre des Finances et du Crédit public du Mexique

Tharman Shanmugaratnam, président de l’Autorité monétaire de Singapour

Nirmala Sitharaman, ministre des Finances de l’Inde

Shunichi Suzuki, ministre des Finances du Japon

Elisabeth Svantesson, ministre des Finances de la Suède

Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (suppléant de Salah-Eddine Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie)

Vincent Van Peteghem, Vice-Premier Ministre et ministre des Finances de la Belgique

Janet Yellen, secrétaire au Trésor des États-Unis

Yi Gang, gouverneur de la Banque populaire de Chine

Observateurs

Agustín Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI)

Mohammed bin Hadi Al Hussaini, président du Comité de développement et ministre d’État chargé des Affaires financières des Émirats arabes unis

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE)

Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne (CE)

Klaas Knot, président du Conseil de stabilité financière (CSF) et président de la Banque centrale des Pays-Bas

Laura Thompson, sous-directrice générale du pôle Relations externes et institutionnelles de l’Organisation internationale du Travail (OIT)

Mathias Cormann, secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

Ayed Al-Qahtani, directeur de la division des études de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)

Achim Steiner, administrateur du PNUD, Nations Unies (ONU)

Richard Kozul-Wright, directeur de la division de la mondialisation et des stratégies de développement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)

David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale

Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

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