Relations du FMI avec le OSC

Les services du FMI ont consacré beaucoup d'énergie aux problèmes des pays à faible revenu et à la préparation des documents stratégiques qui en traitent. La Stratégie à moyen terme (SMT) du Directeur général du FMI, M. Rodrigo de Rato, est au cœur des efforts engagés par le FMI pour aider les pays à faible revenu à atteindre les objectifs de développement du Millénaire (voir l'allocution de M. de Rato, prononcée en juillet). Le premier des documents de politique préparés par les services du FMI sur les pays à faible revenu porte sur l'application du cadre d'évaluation de la viabilité de la dette (en anglais); il a été publié conjointement avec la Banque mondiale en décembre. Un des articles du présent numéro présente un aperçu de ce document et d'autres qui seront publiés au cours des prochains mois en prévision des réunions de printemps (avril) et de l'Assemblée annuelle (octobre).

Un des aspects principaux de la SMT — dont les organisations de la société civile risquent de ne pas toujours se rendre compte — est l'examen d'une des responsabilités fondamentales du FMI : la surveillance. Il s'agit de favoriser le dialogue entre les États membres sur les conséquences que leurs politiques économiques et financières peuvent entraîner à l'échelle nationale et internationale afin de promouvoir la stabilité extérieure. Le compte-rendu d'une entrevue avec M. Carlo Cottarelli, Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, résume les questions qui font l'objet de l'examen en cours.

Le dialogue constant du FMI avec la société civile aborde des questions diverses, comme en témoignent la participation du Directeur général aux réunion de haut niveau des représentants du FMI et des syndicats, le voyage au Mali du Premier Directeur général adjoint, John Lipsky, diverses prises de contact des services du FMI décrites sous la rubrique Sur le terrain ainsi que la liste des réunions du FMI et des OSC présentée plus loin dans le Bloc-notes. Les dialogues sur la politique relative à la société civile se poursuivront comme toujours dans le cadre des réunions de printemps. Les OSC qui souhaitent participer sont invitées à soumettre une demande d'accréditation (voir le Bloc-notes pour plus de détails).

À la une :

Activités de surveillance du FMI

La Stratégie à moyen terme (SMT) préconise le renforcement des activités de surveillance du FMI. Le Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, M. Carlo Cottarelli, fait état des efforts consacrés à la modernisation des méthodes de surveillance des taux de change et aborde d'autres questions.

Q : La SMT préconise un renforcement des activités de surveillance du FMI, et divers documents ont récemment été préparés à ce sujet par les services du FMI aux fins d'examen par le Conseil d'administration. Qu'est-ce qui motive cet effort de modernisation de la surveillance?

R : Nous souhaitons que la surveillance mette désormais l'accent sur la promotion des «meilleures pratiques», compte tenu des progrès réalisés dans ce domaine au cours des 30 dernières années. Plusieurs projets sont en cours de réalisation dans le cadre de la SMT. L'un des plus importants porte sur ce que nous appelons le fondement du processus de surveillance : la décision du Conseil d'administration prise en 1977 et portant sur la surveillance des politiques de change. Le temps a passé et il est raisonnable de s'interroger sur l'opportunité de réviser et de moderniser ce processus.

Le monde était très différent il y a 30 ans. Beaucoup de pays ont aujourd'hui opté pour un système de taux de change flottant, et on a assisté à une libéralisation très importante des mouvements de capitaux. Nous croyons qu'il serait utile d'examiner de quelle manière on pourrait réviser la décision de 1977 afin de prendre en compte les changements survenus, et nous avons préparé une série de documents portant sur cette question. L'un d'eux a été examiné par le Conseil d'administration du FMI en juillet; un autre vient tout juste de l'être. Cette révision de la décision de 1977 constitue un élément crucial de l'examen que nous avons entamé. Il s'agit d'un exercice complexe qui demande de la prudence, mais dont les retombées pourraient être considérables.

Q : Quelles sont les autres mesures prises par le FMI pour améliorer la surveillance?

R : Nous examinons également avec les pays membres la possibilité de dresser une liste d'objectifs opérationnels que les membres des services du FMI et de sa direction devraient tenter d'atteindre au cours des trois prochaines années. Par ailleurs, nous nous efforçons d'améliorer les méthodes d'évaluation de l'efficacité de notre surveillance. Nous souhaitons pouvoir mieux mesurer les progrès effectués dans ce domaine au fil du temps. La principale responsabilité des services du FMI consiste à assurer une surveillance franche de ce que font les pays et de leur donner des conseils judicieux. Nous devons également chercher à évaluer d'une manière plus systématique dans quelle mesure le cadre global de surveillance peut influer sur les politiques des pays. Enfin, plusieurs des projets en cours portent sur la conduite de la surveillance comme tel.

Q : Pouvez-vous donner des exemples?

R : Premièrement, nous pouvons mentionner les consultations multilatérales. Tous ne se rendent peut-être pas compte de l'évolution que cela représente. Les Perspectives de l'économie mondiale fournissent une analyse de la surveillance multilatérale, mais c'est la première fois qu'on s'arrête à débattre concrètement d'actions stratégiques multilatérales.

Deuxièmement, nous portons une attention plus particulière aux questions relatives au taux de change. Plusieurs documents et rapports des services du FMI abordent ces questions. À ce propos, le travail du Groupe consultatif sur les questions de taux de change qui a récemment été étendu aux marchés émergents est très important puisqu'il permet de produire des évaluations du taux de change cohérentes les unes avec les autres. Nous avons également organisé une nouvelle série d'ateliers qui encouragent les divers départements à présenter leurs meilleurs travaux portant sur les taux de change et qui servent à diffuser des informations sur les meilleures pratiques en cette matière.

Troisièmement, nous avons adopté des mesures visant à renforcer le dialogue en matière de surveillance avec les pays membres, à accorder la priorité aux thèmes qui, dans les domaines qui relèvent de nos compétences, sont les plus critiques dans chaque cas. Nous avons en outre fait l'essai de procédures simplifiées de consultation portant sur des cas particuliers.

Enfin, il ne faut pas oublier la surveillance du secteur financier : un des éléments clés de la SMT. Le Département des marchés monétaires et de capitaux a bien sûr été créé, et un groupe spécial s'emploie à élaborer des propositions visant à mieux intégrer les activités ayant trait au secteur financier et la surveillance. En règle générale, les rapport des services du FMI attachent désormais une importance beaucoup plus grande aux questions relatives au secteur financier.

Q : Qu'entend-on par procédure «simplifiée» de consultation?

R : «Simplifiée» ne veut pas dire «allégé». Il s'agit simplement de reconnaître qu'il est possible de répartir les ressources différemment d'un pays à l'autre et d'obtenir malgré tout des résultats de grande qualité. En fait, il arrive qu'en cherchant à traiter d'un trop grand nombre de questions, nos messages deviennent moins efficaces. Par exemple, il n'est peut-être pas utile d'envoyer chaque année dans un pays donné une mission complète de six économistes ou de préparer un très long rapport si le pays en question ne pose aucun nouveau problème ou s'il ne présente aucune vulnérabilité importante. Le processus simplifié tient simplement compte du fait qu'on peut dans certains cas réduire la taille des missions et que les rapports pourraient parfois présenter des évaluations mieux ciblées tout en étant plus courts.

Q : Vous avez également coordonné la préparation d'un bilan du travail du FMI en matière de surveillance des taux de change. Ce rapport n'est pas passé inaperçu. Quelles en sont les principales recommandations?

R : Selon l'évaluation que nous en faisons, notre façon de traiter les questions de taux de change est beaucoup mieux adaptée qu'on ne le perçoit à l'extérieur. Elle est aussi beaucoup plus efficace qu'elle ne l'était il y a deux ou trois ans. Toutefois, nous pouvons encore faire mieux.

Plusieurs aspects de notre travail ont été améliorés. Premièrement, notre description du régime de change — taux flottant, arrimage à une monnaie ou régime de change à flottement dirigé — est plus complète. Les observateurs extérieurs soutiennent parfois que le FMI se contente de décrire le régime de jure (de droit) sans se prononcer sur la situation de facto (de fait). Nous avons constaté que pour la presque totalité des 30 pays que nous avons examinés, le rapport des services du FMI présentait une description passablement exacte des politiques de change appliquées de facto.

Deuxièmement, nous avons amélioré notre façon d'évaluer le caractère approprié du régime de change. Les pays ont tout loisir de choisir le régime qu'ils souhaitent appliquer, mais le FMI peut se prononcer sur ce choix, et les rapports font presque tous état des débats qui s'ensuivent.

Troisièmement, nous avons amélioré notre évaluation de la compatibilité des politiques économiques, y compris les politiques de change, avec la stabilité du taux de change et la stabilité macroéconomique. Cette question est également abordée dans presque tous les rapports des services du FMI. Ainsi, la qualité de notre travail s'est globalement améliorée dans ces trois domaines.
Il existe également une quatrième question, celle du niveau approprié du taux de change, c'est-à-dire la question de savoir si le taux de change est surévalué, en équilibre ou sous-évalué. Ici encore, nous avons constaté que les résultats sont meilleurs que ne le laissent entendre certains observateurs. Certains pensent que nous ignorons cette question. Or, les services du FMI en traitent dans presque tous les rapports. Nous avons cependant conclu que dans le tiers des cas environ, nous pourrions faire beaucoup mieux en expliquant comment les services du FMI sont arrivés au point de vue exprimé. Il est par contre faux de prétendre que le FMI se désintéresse de cette question.

Nous pouvons conclure en toute justice que notre traitement des questions relatives au taux de change est meilleur aujourd'hui qu'il ne l'était il y a quelques années. Il semble que notre travail dans ce domaine ne soit simplement pas perçu à sa juste valeur par les observateurs de l'extérieur.

Q : Quels sont les facteurs qui ont conduit à ce changement positif du travail de surveillance ayant trait au taux de change?

R : Nous tenons compte des commentaires formulés par les pays membres. À l'occasion de l'examen biennal de la surveillance (EBS), en 2004, le Conseil d'administration nous a demandé d'approfondir notre examen des questions relatives au taux de change; il a décidé que la réalisation de cet objectif serait évaluée au cours des années suivantes. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de consacrer plus de ressources à cette question.

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Réduction de la pauvreté :

Compte rendu des activités du FMI en faveur des pays à faible revenu

Le Bulletin pour la société civile de février 2006 proposait un compte rendu de la réévaluation de l'engagement du FMI envers les pays à faible revenu, et le numéro d'août 2006 reprenait les grandes lignes d'une allocution prononcée par le Directeur général du FMI sur cette question dans le contexte de la Stratégie à moyen terme (SMT) du FMI. Nous présentons ci-après un compte rendu des activités les plus récentes et de celles à venir sur cette question.

Application du cadre de viabilité de la dette aux pays à faible revenu après la mise en œuvre de l'allègement de la dette

Ce rapport (en anglais) préparé conjointement par les services du FMI et de la Banque mondiale a été publié (en anglais) en décembre 2006. Il suggère de renforcer l'application du cadre de viabilité de la dette (CVD) ainsi que les garde-fous qui y sont intégrés, et de fournir des directives plus claires sur l'élaboration des scénarios de croissance et des scénarios macroéconomiques sous-jacents. Il examine par ailleurs le rôle de la dette non concessionnelle dans les pays qui ont bénéficié d'un allégement, l'importance grandissante des créanciers extérieurs privés, et les façons de mieux intégrer la dette intérieure dans le CVD. Le rapport examine un certain nombre d'options qui permettraient d'accroître l'efficacité du CVD, y compris le renforcement des liens entre les résultats des analyses de viabilité de la dette et les conseils stratégiques émis par le FMI et la Banque mondiale, la sensibilisation des créanciers officiels et le renforcement de l'aide fournie aux pays à faible revenu pour leur permettre d'élaborer leurs propres stratégies à moyen terme en tenant compte à la fois de la satisfaction de leurs besoins de développement et des risques de surendettement.

Rôle du FMI dans l'élaboration des stratégies pour la réduction de la pauvreté (SRP) et collaboration avec les bailleurs de fonds

Ce document examinera, compte tenu des dispositions prévues dans la SMT, quels devraient être le niveau approprié d'intervention et les moyens utilisés par les services du FMI dans le processus de la SRP et dans sa collaboration avec les bailleurs. Il cherchera à définir plus clairement les paramètres de la participation du FMI et les limites de ses responsabilités tant dans le cadre du processus de la SRP que dans celui plus large de la réalisation des objectifs de développement du Millénaire (ODM). Il mettra particulièrement l'accent sur les aspects du processus qui sont importants sur le plan macroéconomique, en s'efforçant d'élaborer un ensemble de bonnes pratiques qui serviront à orienter les interventions sur le terrain dans les pays à faible revenu. Le Conseil d'administration du FMI devrait examiner ce rapport au printemps.

Promotion des ODM et d'une politique budgétaire avisée dans un contexte caractérisé par l'augmentation, la volatilité et l'incertitude des flux d'aide

Ce document a pour objet de présenter un aperçu des principales questions de politique budgétaire et de gestion des finances publiques et des leçons apprises en ces matières, ainsi que de questions qui demandent un examen plus approfondi en s'inspirant des conclusions de deux documents de synthèse. Le premier de ces documents, qui traite de la gestion macro-budgétaire et des politiques en matière de dépenses, fournit des consignes opérationnelles en matière d'élaboration de politiques budgétaires dans le contexte de flux d'aide en croissance, mais volatils et incertains. Il traite tour à tour des trois principaux défis de la politique budgétaire des pays à faible revenu qui bénéficient d'un surcroît d'aide. Premièrement, ces pays doivent faire en sorte que les nouvelles dépenses financées par l'aide supplémentaire contribuent à la réalisation des ODM et au maintien de la stabilité macroéconomique. Deuxièmement, ils doivent se montrer capables de traduire efficacement les dépenses en résultats concrets. Troisièmement, ils doivent adopter une politique budgétaire capable de faire face aux problèmes de volatilité et d'incertitude des flux d'aide. Le second document de synthèse porte sur les problèmes de gestion des finances publiques (GFP). Il décrit les principales causes de la vulnérabilité et des insuffisances de la GFP qui risquent le plus de compromettre la réalisation des objectifs visés par le surcroît d'aide. On décrit d'une part les leçons tirées des cas antérieurs d'augmentation de l'aide, et d'autre part l'expérience des pays sortant d'un conflit ou victimes d'une catastrophe naturelle et qui ont reçu des montants importants d'aide pour la reconstruction. Il propose des consignes opérationnelles concernant la gestion de ces risques par le biais du système de GFP, les exigences minimales prescrites en matière de GFP, et la conception et l'enchaînement de stratégies efficaces de réforme de la GFP. Le Conseil d'administration du FMI devrait examiner ce rapport au printemps.

Rôle du FMI dans la gestion des flux d'aide et dans la conception des programmes qu'il appuie

Ce document définira les pratiques optimales de prestation des conseils de politique et d'élaboration des programmes dans le contexte d'un surcroît d'aide ou d'une augmentation de sa volatilité. Lorsque les flux d'aide augmentent sensiblement, le principal défi du FMI consiste à aider les pays à adopter des politiques qui les aideront à l'absorber tout en maintenant la stabilité macroéconomique. Le document mettra également l'accent sur les politiques qu'il convient d'adopter en cas de volatilité de l'aide ou lorsque les surcroîts attendus ne se matérialisent pas. Il déterminera dans quelle mesure la conception des programmes au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) a su répondre aux besoins changeants des pays à faible revenu, ainsi que les meilleurs moyens d'aider les pays à faire le meilleur usage possible des ressources disponibles pour mettre en œuvre leurs propres stratégies de développement tout en maintenant la stabilité macroéconomique. Le Conseil d'administration du FMI devrait examiner ce rapport après les réunions de printemps.

Aide offerte par le FMI aux pays sortant d'un conflit ou en situation précaire.

Les services du FMI préparent un rapport dans lequel ils passent en revue l'aide offerte aux pays sortant d'un conflit ou en situation précaire, notamment dans le cadre des programmes d'aide d'urgence du FMI aux pays sortant d'un conflit et les programmes suivis par les services du FMI. Le rapport cherche à déterminer si les instruments du FMI assurent une flexibilité suffisante et comportent une composante de renforcement des capacités suffisante pour répondre aux besoins d'aide de ces pays. Le Conseil d'administration devrait examiner ce rapport dans les mois qui viennent.

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Dialogue FMI-société civile :

Des réunions avec les syndicats mettent l'accent sur la mondialisation

Plus de 50 dirigeants du mouvement ouvrier international ont séjourné à Washington du 11 au 13 décembre 2006 pour assister à la réunion biennale de haut niveau organisée avec le FMI et la Banque mondiale. Cette réunion a principalement porté sur des questions qui préoccupent les syndicats et les institutions financières internationales (IFI) comme la façon de gérer la mondialisation et de multiplier les possibilités d'emploi pour faire en sorte que tous en profitent. Les principales questions évoquées étaient les suivantes : promotion de la stabilité macroéconomique nécessaire à la création d'emplois, et travaux en cours dans les domaines de l'allégement de la dette, des normes de travail de base, de la lutte contre le VIH/sida, de la conditionnalité des prêts et de la gestion des affaires publiques.

Cette réunion biennale est organisée depuis 2002 (voir les numéros de novembre 2004 et de janvier 2003 du Bulletin du FMI pour la société civile). La délégation syndicale comprenait des représentants et des membres affiliés de la Confédération syndicale internationale (CSI), des fédérations mondiales de syndicats et de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE (TUAC). Elle était dirigée par le secrétaire général de la CSI, M. Guy Ryder. Des membres de la direction et des services du FMI et de la Banque mondiale ainsi que des administrateurs ont participé à la réunion, dont la présidence a été confiée à des administrateurs du FMI et de la Banque mondiale.

Peter Fallon, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI, et Kathleen White, du Département des relations extérieures, ont présenté un bilan du dialogue engagé entre les syndicats et les IFI sur les politiques, ainsi qu'au niveau national. Une étude récente du FMI portant sur les interactions des missions du FMI et des syndicats laisse constater une légère diminution du nombre de ces interactions depuis la dernière étude réalisée en 2002. Tout en reconnaissant les efforts déployés par les services du FMI pour les consulter, les syndicats critiquent la qualité de ce dialogue, jugeant que leurs recommandations sont rarement prises en compte dans les documents de politiques du FMI.

Accompagnés de leurs collègues de la Banque mondiale, Atish Ghosh et Martine Guerguil, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, ont respectivement décrit l'évolution de la conditionnalité des prêts du FMI, et fait le point sur la mise en œuvre et l'impact de l'allégement de la dette. Peter Fallon a pris part à une session-débat sur la manière dont les IFI envisagent les questions de l'emploi, du marché du travail et de la réduction de la pauvreté, et Tessa van der Willigen, du même département, a décrit la démarche empruntée par le FMI pour promouvoir la stabilité financière internationale. Les représentants syndicaux ont également rencontré des administrateurs de la Banque mondiale et du FMI et des suppléants.

Dans une allocution prononcée le dernier jour de la réunion, M. Rodrigo de Rato, Directeur général du FMI, a déclaré que les perspectives actuelles de l'économie mondiale sont du jamais vu depuis deux générations, mais qu'elles présentent également des risques nouveaux et complexes. Des phénomènes comme les migrations et le vieillissement des populations influent sur l'épargne, la consommation et les dépenses publiques des pays, a-t-il rappelé. Les efforts déployés par le FMI pour aider les pays à mieux comprendre ces risques complémentent ceux consacrés par les syndicats pour permettre aux travailleurs de profiter de la mondialisation. Le président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, a ajouté que l'emploi constitue une priorité absolue pour la Banque Mondiale et pour le mouvement syndical. Il a par ailleurs invité les syndicats à se joindre à la lutte contre la corruption dans les pays en développement.

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Rapport d'une ONG : le FMI louangé pour sa transparence

En décembre, l'ONG One World Trust (OWT) a publié son Global Accountability Report (en anglais) pour l'année 2006 dans lequel elle évalue et compare 30 organisations intergouvernementales (y compris le FMI), sociétés transnationales et ONG. Elle y fait état des différences observées au sein de ces trois secteurs et entre ces derniers eu égard à quatre dimensions de la responsabilité : transparence, participation, évaluation, et prise en compte et traitement des plaintes. Les résultats obtenus par le FMI sont relativement bons dans l'ensemble : il obtient plus de 50 % pour deux des quatre dimensions de l'indice de responsabilité (transparence et évaluation). La Banque mondiale fait partie du groupe de sept organisations à obtenir plus de 50 % pour trois des quatre dimensions. Aucune des organisations évaluées n'obtient plus de 50 % pour l'ensemble des quatre dimensions examinées.

Sabina Bhatia, du Département des relations extérieures du FMI, a collaboré avec l'ONG pendant la préparation du rapport qu'elle qualifie de très utile. «En règle générale, les organisations sont surveillées de plus près par les parties prenantes et sont tenues à des normes plus strictes qu'avant en matière de transparence et d'ouverture. Ce rapport démontre que le FMI fait bonne figure lorsqu'on le compare à d'autres organisations, y compris à des organisations du secteur privé et à des ONG, en ce qui a trait à la responsabilité.» Selon Mme Bhatia, la collaboration du FMI avec One World Trust donne d'excellents résultats. Son département, en collaboration avec d'autres départements, le Bureau indépendant d'évaluation (BIE) et le Conseiller déontologique du FMI, ont contribué à la préparation du rapport. OWT compte procéder à une nouvelle étude des 30 mêmes organisations dans deux ans, ce dont le FMI se félicite. «Les questions ayant trait à la transparence et à la responsabilité resteront importantes pour le travail du FMI à mesure qu'il continue d'adapter ses méthodes de gestion et son travail pour répondre aux nouveaux défis auxquels sont confrontés les pays membres dans une économie mondialisée», a conclu Mme Bhatia.

Voici un résumé des résultats obtenus par le FMI pour chacune des quatre dimensions de la responsabilité évaluées dans le rapport :

  • Transparence — Le FMI fait très bonne figure comparativement aux organisations intergouvernementales (troisième sur 10) et aux organisations du secteur privé et aux ONG (quatrième sur 30). S'agissant de l'évaluation, le FMI obtient une note élevée (plus de 70 %), mais les autres organisations intergouvernementales obtiennent également d'excellents résultats, et le FMI se classe au sixième rang sur 10. Il ne fait néanmoins pas piètre figure comparativement aux ONG et aux sociétés privées.
  • Participation — Le FMI fait moins bonne figure (huitième sur 10 organisations intergouvernementales), même s'il supplante la Banque mondiale. Le rapport met ce résultat sur le compte des structures de prise de décision du FMI et de son engagement limité aux côtés des parties prenantes de l'extérieur. L'OCDE obtient la note la plus élevée.
  • Prise en compte et traitement des plaintes — Le FMI se classe relativement bien de ce point de vue par rapport aux autres organisations intergouvernementales (troisième sur 10). La Banque mondiale se classe au premier rang en raison, principalement, de son panel d'inspection.

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Recherche :

Problématique homme-femme et croissance économique

Un récent document de travail du FMI intitulé «Gender and Its Relevance to Macroeconomic Policy: A Survey», préparé par Janet Stotsky, du Département Afrique, examine les conséquences, sur la politique macroéconomique, des différences observées entre les sexes en ce qui a trait au comportement économique. Ce document révèle que les sociétés qui favorisent l'accès des femmes à l'éducation, aux soins de santé, à l'emploi et au crédit et qui réduisent les disparités entre les sexes en ce qui concerne les possibilités de développement économique jouissent d'un rythme plus rapide de développement économique et de réduction de la pauvreté, même si les résultats ne sont pas exempts de toute ambiguïté. Comme l'indique l'auteur, la discrimination reste très répandue dans beaucoup de pays en développement, mais les différences s'amenuisent, notamment en ce qui a trait à l'éducation.

L'étude conclut par ailleurs, en s'appuyant sur les données d'un grand nombre de pays en développement, que les femmes ont tendance à consacrer une part plus grande des ressources du ménage à des activités nécessaires à ce dernier et qui favorisent le développement des aptitudes de leurs enfants. Il apparaît également que les femmes accordent une importance plus grande à l'épargne et à l'investissement productifs, même si elles sont moins portées à prendre des risques financiers. Selon l'auteur, les différences observées donnent à penser que les politiques qui favorisent la participation des femmes à la prise de décisions concernant leur ménage peuvent renforcer la croissance économique globale tout en réduisant l'instabilité macroéconomique, un résultat bénéfique à tous.

Cette étude, réalisée pendant que l'auteur était en congé d'études, a été motivée au départ par les critiques formulées par des spécialistes selon lesquelles les programmes d'ajustement structurel appuyés par le FMI et la Banque mondiale seraient particulièrement durs pour les femmes. Il est essentiel, selon Mme Stotsky, de faire en sorte que les programmes et la conditionnalité n'imposent pas un fardeau excessif aux femmes et aux ménages dont le chef est une femme. Les femmes doivent d'ordinaire s'acquitter d'un plus grand nombre de tâches ménagères non rémunérées que les hommes. Il importe de s'en rappeler lorsqu'on songe à proposer une réduction des services publics ou une augmentation de leur prix en guise de mesures d'austérité.

Dans un document de travail (en anglais) connexe, Stotsky examine également les projets qui visent à prendre en compte, dans l'établissement des budgets, des incidences qu'auront sur les femmes les programmes et les politiques. De tels projets ont vu le jour dans plusieurs pays au cours des récentes années. L'Australie a été le premier pays à appliquer officiellement ce concept dans le processus budgétaire en créant un budget conçu spécialement pour corriger les disparités entre les sexes. Certains pays européens et quelques pays en développement ont franchi des pas importants vers la prise en compte de ces questions dans l'élaboration de leurs politiques budgétaires.

Les documents de travail du FMI décrivent des recherches en voie de réalisation par leur(s) auteur(s) et sont publiés pour susciter des commentaires et stimuler les débats. Les opinions exprimées dans ces documents n'engagent que leur(s) auteur(s) et ne correspondent pas nécessairement à celles du FMI ou aux politiques du FMI.

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Sur le terrain

John Lipsky se rend au Mali

John Lipsky a effectué sa première visite en Afrique subsaharienne à titre de premier Directeur général adjoint du FMI en novembre. Il s'est rendu en Afrique du Sud et au Mali.

Outre ses rencontres avec des représentants des autorités à Bamako, M. Lipsky s'est déplacé à l'extérieur de la capitale pour y constater de visu certains des défis auxquels le pays est confronté. Le 8 novembre, il s'est rendu à Fana, une région productrice de coton située à une heure de route de Bamako. Le coton occupe le deuxième rang des produits d'exportation du Mali après l'or. Les producteurs ont fait part à M. Lipsky des inquiétudes que suscite chez eux la chute des prix du coton, ainsi que des répercussions nuisibles des subventions accordées par les pays riches à leurs propres producteurs. Plus tard au cours de la journée, M. Lipsky s'est rendu dans le village voisin de Werekela pour faire un don de 5 000 dollars à l'Association des femmes. Ce groupe travaille pour relever le niveau de vie de ses membres en les aidant à produire des légumes et d'autres cultures et en leur offrant un service de micro-crédit. À Bamako M. Lipsky a rencontré les aînés des familles fondatrices de la ville. Le 9 novembre, il s'est rendu à Tombouctou, la capitale spirituelle du Mali, où il a visité des mosquées historiques et une bibliothèque.

Le 10 novembre, il a participé à Bamako à une conférence régionale coparrainée par le FMI et l'Agence française de développement portant sur l'augmentation de l'aide et la promotion de la croissance dans les pays de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Cette conférence réunissait des représentants venant de tout les coins de la région ainsi que des organisations de la société civile. Elle a permis d'examiner les possibilités offertes par l'augmentation de l'aide et les pièges qu'elle peut présenter. Les participants ont également traité des moyens de promouvoir une croissance plus rapide au Mali et dans le reste de la région. Dans son discours d'ouverture (en anglais), M. Lipsky a mis en relief les réformes de la stratégie à moyen terme du FMI qui ont pour but d'aider les pays à faible revenu. Il a souligné le rôle que le FMI peut jouer pour aider les pays à faire l'utilisation la plus efficace du surcroît d'aide. «En fin de compte, le FMI doit orienter ses compétences vers les domaines où il peut le mieux aider les pays en développement à assurer la croissance de leur économie», a-t-il expliqué. «Il s'agit par exemple de les aider à faire face aux problèmes macroéconomiques posés par l'accroissement des dépenses».

M. Lipsky a remercié ses hôtes en ajoutant qu'il attachait beaucoup d'importance aux entretiens qu'il avait eus avec les autorités et les représentants de la société civile. «Il est extrêmement important pour moi d'avoir l'occasion de rencontrer ici un si grand nombre d'entre vous afin de mieux comprendre ces changements. Les contacts directs que j'ai eus pendant mon séjour m'ont déjà livré des enseignements précieux».

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Jonathan Dunn, représentant résident du FMI à Dhaka (Bangladesh)

En janvier, j'ai eu le privilège de remettre quatre ordinateurs ainsi que des équipements connexes offerts par le FMI à une OSC locale, le Shamsuddin-Nahar Trust du village de Chitoli, dans le district de Bagerhat (sud-ouest du Bangladesh). Cette société de fiducie a été créée en 2002 dans le but d'offrir des services gratuits d'éducation et de santé et d'organiser des activités pour les jeunes afin de former de future leaders. Le district de Bagerhat jouxte la réserve naturelle de Sundarbans, considérée comme l'une des mangroves les mieux préservées du monde, et qui s'étend sur 10 000 kilomètres carrés au Bangladesh et en Inde. Ce district constitue en soi un superbe mélange de forêts tropicales et décidues, de canaux et de rizières. La salinité naturelle de l'eau due à la proximité de la mer a permis la mise en place dans ce secteur de nombreuses installations d'aquaculture et de transformation qui produisent des crevettes et d'autres produits de la mer congelés destinés à l'exportation. Cette industrie à commencé à transformer l'économie d'une région qui comptait auparavant au nombre des plus pauvres du Bangladesh.

La société de fiducie administre à Chitoli une école qui accueille les élèves du niveau préélémentaire à la cinquième année. Elle offre également un programme préélémentaire dans un autre village de la région. Un dispensaire fournit par ailleurs des soins pré et post-natals ainsi qu'un service de consultations et de prescription de médicaments pour les femmes et les enfants de 27 des villages du district de Bagerhat. Les femmes et les enfants peuvent se rendre au dispensaire de Chitoli, mais la plupart des contacts sont établis à l'occasion de visites organisées dans les villages par les travailleuses médicales employées par la société de fiducie. La société gère également un centre qui offre sans frais des cours de formation à l'informatique pour quiconque souhaite acquérir des connaissances de base dans ce domaine, et elle organise également chaque année des ateliers d'apprentissage des mathématiques, de l'anglais et du bengali à l'intention des élèves du primaire et du secondaire de l'ensemble du District.

Pendant ma visite à Chitoli, j'ai rencontré des élèves de tous âges, des professeurs, des travailleurs de la santé, des mères et des enfants qui utilisent le dispensaire et qui m'ont tous fait part de l'importance que revêtent pour eux les services offerts par la société de fiducie. Ils m'ont posé plusieurs questions sur mes antécédents et sur les raisons qui m'ont poussées à venir vivre et travailler au Bangladesh. Certains des élèves plus vieux qui venaient de terminer un atelier d'apprentissage de la langue m'ont posé des questions sur le FMI et sur notre collaboration avec les autorités et les bailleurs de fonds. J'ai constaté avec plaisir que les jeunes et les adultes de Chitoli et des régions avoisinantes utilisent beaucoup les ordinateurs offerts par le FMI. J'invite les personnes qui comptent se rendre au Bangladesh à visiter les zones rurales. Les habitants de ces régions ne cessent de m'ébahir par leur débrouillardise et par leur enthousiasme. Ma visite à Chitoli n'a fait que renforcer cette impression.

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Ugo Fasano, représentant résident du FMI, Port-au-Prince (Haïti

La tournure récente des événements a procuré à Haïti sa meilleure chance des dernières décennies de faire des progrès économiques et sociaux substantiels. Après deux années de bons résultats obtenus dans le cadre du programme d'aide d'urgence du FMI aux pays sortant d'un conflit, le Conseil des gouverneurs du FMI a approuvé en novembre 2006 un accord triennal intervenu au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) et visant à appuyer les efforts des autorités dans la mise en œuvre du programme économique et des recommandations du document intérimaire de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP intérimaire). Haïti peut en outre bénéficier d'un allégement sensible de sa dette en vertu de l'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et de l'Initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM), d'un accord conclu avec les créanciers du Club de Paris en vue de la restructuration de la dette publique extérieure et d'une proposition de la Banque inter-américaine de développement visant à annuler le solde des prêts consentis par le Fonds d'opérations spéciales (FSO). Tous ces allégements de la dette augmenteront sensiblement les ressources mobilisables pour la lutte contre la pauvreté. De plus, le Congrès des États-Unis a adopté en décembre 2006 une loi (le HOPE Act) en vertu de laquelle Haïti bénéficiera d'avantages commerciaux qui pourraient conduire à la création de milliers de nouveaux emplois dans le secteur du textile.

Parallèlement à ces événements importants, j'ai intensifié mes activités de prise de contact afin d'expliquer aux fonctionnaires, aux parlementaires et aux organisations de la société civile (OSC) le rôle du FMI dans les pays à faible revenu et les caractéristiques du nouveau programme appuyé par le FMI en faveur d'Haïti. J'ai eu des entretiens avec la plupart des ministres, y compris ceux chargés de la santé, de l'éducation, de l'environnement et de la condition féminine, ainsi qu'avec un groupe multipartite de parlementaires. Des groupes du secteur privé comme l'Association des banquiers et la Chambre de commerce États-Unis-Haïti m'ont invité pour traiter du développement économique d'Haïti et du rôle du FMI. J'ai accordé des entrevues à la radio et à la télévision portant sur l'allégement de la dette, et participé à un débat radiophonique en direct organisé par une OSC locale, «SOS Journalistes-Haïti», ayant pour thème le rôle des diverses organisations internationales à Haïti, y compris le FMI. Toutes ces activités m'ont donné l'occasion de diffuser les récentes bonnes nouvelles, de démontrer que le FMI a à cœur de promouvoir la croissance et de lutter contre la pauvreté, et d'entamer un débat constructif sur le développement futur d'Haïti alors même qu'on s'emploie à mettre en œuvre les recommandations du DSRP. Enfin, j'ai poursuivi mon travail d'information du public au sujet du Programme civique (en anglais) du FMI et de la marche à suivre pour demander des dons.

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Forum social mondial de Nairobi (Kenya)
Jenny Bisping, Département des relations extérieures du FMI

J'ai participé fin janvier à Nairobi (Kenya) au septième Forum social mondial en compagnie de membres d'organisations de la société civile, d'organismes confessionnels, de groupes de femmes et de syndicats. Ce forum a principalement pour but d'aider les OSC à établir des liens, à formuler des stratégies et à partager leurs expériences. Il n'est pas considéré comme un moyen de communication avec les institutions financières internationales (IFI), mais il m'a tout de même permis de rencontrer des représentants d'OSC régionales et internationales et d'assister à des ateliers portant sur des questions qui intéressent le FMI. Mes deux collègues de la Banque mondiale et moi-même étions là pour écouter, mais nous avons établi des contacts avec des représentants d'OSC toutes les fois que nous en avons eu l'occasion. Ces personnes ont dit voir d'un bon œil notre présence au Forum, et mon bilan à cet égard se rapproche de celui dressé par ma collègue Simonetta, qui a participé au Forum il y a deux ans (voir le Bulletin du FMI pour la société civile de février 2005).

L'événement d'envergure mondiale se tenait pour la première fois en Afrique. Les Forums précédents s'étaient tenus à Porto Alegre (2003), à Mumbai (2004), et prenaient l'an dernier la forme de trois petits forums polycentriques organisés à Bamako, Karachi et Caracas. En arrivant à Nairobi le jour de la séance d'ouverture, j'ai réalisé qu'il me faudrait beaucoup d'énergie pour égaler l'énergie dégagée par les 50 000 participants. Les organisateurs du Forum, aux prises avec le défi gigantesque de s'occuper de tous ces visiteurs, ont réservé à chacun un très bon accueil malgré les inévitables pépins. Une fois franchies les étapes complexes de l'inscription et de l'orientation, nous nous sommes trouvés devant un choix considérable de séminaires, ateliers, manifestations, concerts, pièces de théâtre et kiosques de vente de produits artisanaux au profit de collectivités locales. Environ 1 200 séances ont été organisées dans un stade par des organismes accrédités au cours des quatre jours du Forum, et les cérémonies d'ouverture et de clôture ont lieu au parc Uhuru, au centre de Nairobi. J'ai assisté à une grande variété de séances portant surtout sur des sujets qui intéressent le FMI tels que l'allégement de la dette et la conditionnalité, mais aussi à d'autres qui n'étaient pas directement reliées au travail du FMI pour tenter d'avoir une idée générale du point de vue des participants. Des délégués m'ont expliqué que l'occasion d'établir des réseaux et de rencontrer des gens partageant les mêmes points de vue étaient les principales raisons de leur présence au Forum. Plusieurs groupes en étaient à leur première participation à un tel événement international et considéraient que le seul fait d'être présent constituait une expérience unique. Ce le fut certainement pour moi!

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Bloc-notes

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Autres réunions récentes entre le FMI et les OSC

  • Le 27 novembre, des représentants du Groupe du budget national (NBG) d'Azerbaïdjan ont rencontré les membres de la mission du FMI dans ce pays ainsi que des représentants du Département des finances publiques et du Département des relations extérieures. La réunion a notamment porté sur les responsabilités générales du FMI et sur son rôle précis en Azerbaïdjan, ainsi que sur les possibilités futures de dialogue et de collaboration entre les deux parties.
  • Le 13 décembre, Barbara Stocking, directrice d'Oxfam (Grande-Bretagne), a rencontré le Directeur général du FMI, M. Rodrigo de Rato ainsi que des représentants du Département Afrique, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, du Département des relations extérieures et du Département des finances publiques. Leurs entretiens ont notamment porté sur les demandes pour une aide accrue, plus prévisible et plus efficace, sur la raison-d'être de l'instrument de soutien à la politique économique (ISPE) du FMI, sur la conditionnalité — notamment le point de vue du FMI sur la privatisation des services sociaux et sur les plafonds de la masse salariale —, sur les progrès réalisés dans l'application des analyses d'impact sur la pauvreté et la situation sociale (AIPS) dans le cadre des programmes appuyés par le FMI, sur la gouvernance du FMI et sur le changement climatique.
  • Le 15 décembre, le Département des relations extérieures a organisé une conférence téléphonique entre Martine Guerguil (Département de l'élaboration et de l'examen des politiques), Mark Thomas (Banque mondiale) et six représentants d'OSC (Francesco Oddone d'Eurodad, Ben Hubbard de Data, Sasja Bokkerink d'Oxfam Novib, Elizabeth Stuart et Max Lawson d'Oxfam et Caroline Pearce de la UK Jubilee Debt Campaign) afin d'examiner les conclusions d'un rapport récent du FMI portant sur la viabilité de la dette (en anglais). Les participants ont surtout parlé des répercussions de l'arrivée de nouveaux prêteurs, de la volatilité de l'aide, des opérations de prise de contact (avec les prêteurs et les parlementaires) et de la dette intérieure.
  • Le 31 janvier, l'équipe du FMI responsable du Libéria a rencontré Jo Marie Griesgraber (New Rules for Global Finance Coalition), Emira Woods (Institute for Policy Studies) et Debi Kar (Jubilee USA Network) afin d'examiner les moyens d'alléger la dette du Libéria. Les entretiens ont porté principalement sur la complexité d'un éventuel allégement de dette et sur l'aide bilatérale supplémentaire.
  • Les 26 et 27 janvier, pendant le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le Premier Directeur général adjoint du FMI, John Lipsky, a rencontré une délégation de syndicats afin de traiter des effets de la mondialisation, des réformes touchant le monde du travail, de la structure du dialogue entre les syndicats et les IFI, et des consultations menées à l'échelle nationale par le FMI avec les syndicats.
  • Le 1er février, les membres du Département Afrique appartenant à l'équipe du Congo (Brazzaville) ont rencontré Sarah Wykes, de Global Witness, pour discuter des progrès réalisés par l'économie du pays et des préoccupations soulevées par les questions de transparence des finances publiques.
  • Le 1er février, Elizabeth Stewart et Emily Alpert de l'organisation Oxfam ont rencontré les membres du département Afrique appartenant aux équipes du Mali et du Burkina Faso ainsi que des membres de la Division de la politique commerciale (Département de l'élaboration et de l'examen des politiques) pour discuter d'un document d'information que publiera bientôt Oxfam sur les réformes du secteur malien du coton. Les entretiens ont surtout porté sur l'efficacité des fonds d'aide pour la stratégie de développement du Mali.
  • Le 8 février, le Département des finances publiques et le Département des relations extérieures du FMI ont parrainé une présentation de Pamela Gomez et de Warren Krafchik, du International Budget Project (IBP), portant sur leur projet de promotion de la transparence budgétaire. Au cours des deux dernières années, l'IBP a collaboré avec des représentants de la société civile et des milieux universitaires dans 59 pays afin de recueillir des données comparatives sur l'accès du public aux informations budgétaires à l'échelle de l'administration centrale. L'ensemble de données ainsi recueillies fourni un «instantané» comparatif des informations accessibles au public dans chacun des 59 pays. L'étude se penche également sur les déficiences institutionnelles alarmantes des bureaux nationaux d'audit et sur l'absence d'engagements vigoureux au plan législatif en ce qui a trait aux questions budgétaires. Les rapports portant sur la totalité des 59 pays de l'échantillon sont disponibles à l'adresse www.openbudgetindex.org. John Shields, de l'Unité de transparence des finances publiques (Département des finances publiques) présidait la réunion.
  • Le 9 février, le Directeur général du FMI, M. Rodrigo de Rato, s'est entretenu avec des membres du Parlement européen, des représentants d'OSC et des journalistes à Bruxelles dans le cadre d'une table ronde ayant pour thème «The World Poverty Agenda: How the IMF Sees It». M. de Rato a profité de l'occasion pour rappeler que le FMI reste attaché à son rôle de soutien aux pays à faible revenu

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Calendrier des prochaines réunions

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Nouvelles du FMI

  • Le 9 janvier, le Directeur général du FMI, M. de Rato, a inauguré le nouveau centre régional d'assistance technique en Afrique (AFRITAC) du FMI au Gabon. Le nouveau centre dispensera des conseils techniques et contribuera au financement de la formation dans cette région qui englobe les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) ainsi que le Burundi et la République démocratique du Congo. Le FMI possède déjà des centres semblable à Dar es Salam et à Bamako.
  • Le 11 janvier, le FMI a lancé une page Web consacrée spécialement à la concessionnalité dans laquelle il explique ce concept et fournit un tableau permettant de calculer l'élément don d'une vaste gamme de montages financiers.
  • Le 18 janvier, la République du Monténégro est devenue le 185e membre du FMI. Prenant la parole pour souligner l'événement, le Directeur général du FMI, M. de Rato, a déclaré : «Le Monténégro revendique sa place à titre de membre respecté du concert des nations. Il s'engage à s'acquitter de ses responsabilités et recueillera en retour les fruits de la coopération internationale». La quote-part initiale du Monténégro au FMI s'établit à 27,5 millions de DTS (environ 41,2 millions de dollars EU). L'arrivée de ce nouveau pays porte le total des quotes-parts des pays membres à 216,75 milliards de DTS (environ 325,01 milliards de dollars EU).
  • Le 24 janvier, le Premier Directeur général adjoint du FMI, John Lipsky, accompagné de Rakesh Mohan, Vice-gouverneur de la Reserve Bank of India, ont officiellement inauguré le Programme conjoint de formation Inde-FMI (ITP) à Pune (Inde). L'ITP offrira une formation axée sur l'action des pouvoirs publics dans les domaines de l'économie et d'autres domaines opérationnels connexes aux fonctionnaires de l'Inde et d'autres pays d'Asie du Sud et d'Afrique de l'Est.
  • Le 31 janvier, Andrew Crockett, président du Comité de sages nommés par le Directeur général du FMI en 2006 pour examiner les options de financement à long terme de l'organisation, a publié un rapport qui propose l'adoption d'un nouveau mode de financement pour le FMI. Le comité recommande la mise en place de plusieurs mesures visant à générer des revenus supplémentaires qui, précise-t-il, doivent être traités comme un tout.
  • À l'occasion d'un séminaire organisé le 12 février sous le parrainage du FMI et de la Banque mondiale, Nicholas Stern, Chef du Service de l'économie du gouvernement du Royaume-Uni et conseiller en matière d'économie et de changement climatique, a présenté les conclusions d'un rapport portant sur les aspects économiques du changement climatique (en anglais) aux membres des services du FMI et de la Banque mondiale. Devant une assistance qui remplissait à craquer un vaste auditorium et sa salle auxiliaire, M. Stern a décrit les mesures qu'il faudra adopter pour limiter une aggravation des effets du changement climatique. Il a également plaidé en faveur d'une prise en compte de cette question dans les travaux du FMI et des autres institutions financières internationales. Le séminaire était coprésidé par le Directeur du Département des relations extérieures, Masood Ahmed, et par Danny Leipziger de la Banque mondiale. Katherine Sierra et François Bourguignon, de la Banque mondiale, ainsi que Teresa Ter-Minassian, directrice du Département des finances publiques, ont commenté le rapport.

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Allocutions

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Publications

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