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03/02
Le FMI et la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord
Services du FMI

août 2003

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Le FMI apporte un soutien actif aux pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord dans la mise en œuvre de réformes et politiques économiques propres à renforcer leur économie et à accroître les niveaux de vie. Outre les opérations de prêt, ce soutien prend la forme d'analyses et de conseils de politique économique et de services d'assistance technique et de formation. Le travail du FMI dans la région se centre notamment sur : i) la réforme du secteur public; ii) la transparence; iii) le développement des marchés financiers; iv) l'intégration à l'économie mondiale; v) la réforme des régimes de change; et vi) l'aide au sortir d'un conflit. Trois pays de la région — Jordanie, République islamique de Mauritanie et Pakistan — ont actuellement accès à des ressources financières dans le cadre d'un programme appuyé par le FMI, et plusieurs autres — citons les cas les plus récents de Djibouti et de la République du Yémen — ont déjà bénéficié des concours du FMI par le passé.

Réforme du secteur public

  • Les conseils de politique économique et l'assistance technique du FMI ont contribué à améliorer la gestion des finances publiques des pays de la région. Au titre des réussites les plus remarquables, on citera la mise en place de la TVA (Liban, République islamique de Mauritanie et Soudan); la réforme de la fiscalité des revenus (Arabie saoudite, Liban, Pakistan et République du Yémen); la gestion des dépenses publiques (Cisjordanie et Gaza, Jordanie, République islamique de Mauritanie, Pakistan, Soudan et Tunisie).


  • Dans le domaine de la privatisation, si la Banque mondiale joue un rôle prépondérant en matière de conseil, le FMI fournit cependant un appui vigoureux en la matière (ce qui s'est traduit par des résultats notables, comme à Djibouti, en République arabe d'Égypte, en Jordanie, au Liban, en République islamique de Mauritanie, au Maroc, au Pakistan, au Soudan et en Tunisie).

Transparence et bonne gouvernance

  • Conjointement avec la Banque mondiale, le FMI s'attache au degré de transparence des politiques économiques, qu'il examine au regard d'un ensemble de normes internationalement agréées. Il présente les résultats de ce travail d'analyse dans des Rapports sur l'observation des normes et codes (RONC). Plusieurs pays de la région ont pris part à ce processus à titre volontaire. Ont ainsi été évaluées la transparence des finances publiques (République arabe d'Égypte, République islamique d'Iran, République islamique de Mauritanie, Pakistan et Tunisie), la transparence et l'intégrité des données (Jordanie, Maroc et Tunisie), la transparence des politiques financière et monétaire (Algérie, République arabe d'Égypte, Émirats arabes unis, Oman et Tunisie entre autres pays) et la législation contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (presque tous les pays de la région).

Développement des marchés financiers

  • Le FMI a aidé de nombreux pays à renforcer leur contrôle bancaire, dans certains cas en mobilisant également le Programme d'évaluation du secteur financier (PESF) qu'elle mène conjointement avec la Banque mondiale (par exemple, République arabe d'Égypte, Liban, Maroc et Tunisie).


  • Si les instruments indirects de politique monétaire — comme les opérations d'«open market», les guichets de réescompte et les réserves obligatoires — ont cours depuis longtemps dans plusieurs pays de la région, dans d'autres (tels que le Pakistan et la République du Yémen) le FMI a aidé à les mettre en place.

Libéralisation des échanges

  • Le FMI apporte son concours aux activités entreprises par les pays de la région à l'appui de la libéralisation des échanges et des initiatives multilatérales, y compris en vue de l'établissement d'accords d'association avec l'UE (AAUE)1, de la création de la Grande zone arabe de libre-échange (GAFTA), de l'établissement d'un accord de libre-échange entre les États-Unis et la Jordanie, et de la récente adoption d'un tarif extérieur commun pour le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (GCC).


  • Le FMI a grandement contribué à la modernisation des administrations douanières et à la rationalisation des politiques tarifaires en apportant une assistance technique (en particulier en Algérie, au Liban, au Maroc, en Tunisie et en République du Yémen). D'autres activités sont en cours, comme par exemple en République arabe d'Égypte et au Pakistan.

Réforme des régimes de change

  • Afin de promouvoir le développement des marchés des changes, le FMI a apporté son soutien technique et ses conseils de politique économique à l'appui des marchés des changes interbancaires (Maroc et Tunisie); de l'unification des taux de change (République islamique d'Iran, Jamahiria arabe libyenne et République du Yémen); et de la mise en place de régimes de change flexibles étayés par des politiques monétaires pertinentes (République arabe d'Égypte, Pakistan, Soudan, Tunisie et République du Yémen).

Pays sortant d'un conflit

Le FMI a offert ses conseils et son assistance technique à plusieurs pays de la région aux prises avec des difficultés de gestion économique au sortir d'un conflit.

  • En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, le FMI a réalisé un vaste travail de conseil de politique économique et d'assistance technique depuis l'établissement de l'Autorité palestinienne en 1994. Il s'est particulièrement attaché à la mise en place d'institutions opérationnelles et à l'élaboration de saines politiques économiques. L'assistance a porté sur un large éventail de domaines, dont la politique budgétaire, le contrôle et la réglementation bancaires et les statistiques économiques.


  • Le FMI a également fourni de nombreux services de conseil et d'assistance technique à l'État islamique d'Afghanistan afin de jeter les bases d'une solide politique économique, avec notamment l'établissement d'institutions opérationnelles et l'élaboration de statistiques économiques essentielles.


    • Dans le domaine de la politique budgétaire, le FMI a contribué à la préparation des budgets et à l'amélioration du recouvrement des recettes.


    • S'agissant de la politique monétaire et de la politique de change, le FMI a aidé le pays à adopter une nouvelle monnaie; à mettre en place le cadre global de la politique monétaire, y compris le régime de change; à moderniser la banque centrale; et à élaborer la nouvelle législation du secteur financier.
  • Des missions des services du FMI se sont récemment rendues à Bagdad, en Iraq, pour dresser un bilan préliminaire de la situation économique et financière et définir les axes prioritaires du travail de conseil et d'assistance technique.


    • L'assistance technique a déjà commencé pour l'adoption d'une nouvelle monnaie, la législation de la banque centrale, l'agrément des banques commerciales, le système de paiement, l'exécution du budget et la gestion des dépenses publiques, et la compilation et diffusion de statistiques économiques.


    • Les services du FMI contribuent également à la mise au point d'un cadre macroéconomique, couvrant notamment l'élaboration d'un budget pour 2004 et l'adoption d'une politique monétaire et de change.


1 Ont signé des accords d'association avec l'UE l'Algérie, la République arabe d'Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie. Des négociations sont en cours avec la République arabe syrienne.