Communiqué de presse : Le FMI achève la sixième revue de l'accord FEC en faveur de la République Centrafricaine et approuve un décaissement de 13,1 millions de dollars EU

le 25 août 2010

Communiqué de presse n° 10/318
Le 25 août 2010

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd'hui la sixième revue des résultats obtenus par la République Centrafricaine dans le cadre d'un programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC)1. Cette approbation permettra de procéder à un décaissement d'un montant équivalant à 8,67 millions de DTS (environ 13,1 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre du programme à 69,62 millions de DTS (environ 104,9 millions de dollars EU).

Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal d'un montant équivalant à 36,2 millions de DTS (environ 54,6 millions de dollars EU) en 2006 (voir communiqué de presse no 06/299). Il a approuvé des augmentations d'un montant équivalant à 8,355 millions de DTS (environ 12,6 millions de dollars EU) en juin 2008 (voir communiqué de presse n08/142) et à 25,065 millions de DTS (environ 37,8 millions de dollars EU) en juin 2009, date à laquelle il a approuvé aussi une prolongation de six mois de l'accord (voir communiqué de presse no 09/242). En juin dernier, le Conseil d'administration a approuvé une autre prolongation de six mois de l'accord.

A l'issue des délibérations du Conseil d'administration, M. Murilo Portugal, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

« Il convient de féliciter les autorités de la République Centrafricaine (RCA) pour l'exécution satisfaisante du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), face à une conjoncture intérieure et extérieure défavorable.

« Les autorités ont continué de faire avancer leur programme de réformes économiques et financières. Elles ont amélioré la crédibilité des finances publiques en mobilisant des recettes intérieures, en exécutant prudemment le budget et en réduisant les arriérés intérieurs. En partie grâce aux mesures de réforme, l'économie semble aujourd'hui sur la voie d'une croissance durable plus élevée.

« Les autorités ont utilisé l'allocation de DTS du FMI, qui leur a permis de remplacer le financement coûteux des banques commerciales, et donc d’économiser des ressources budgétaires et de renforcer la liquidité du système bancaire. La stratégie de restructuration d'une banque locale conformément aux meilleures pratiques internationales constituera une étape importante dans ce processus.

« Il est important pour l'économie d'améliorer la situation sécuritaire et de préserver la stabilité politique jusqu'aux élections générales de janvier 2011. Il est essentiel d'obtenir un financement des donateurs pour le processus de paix et les élections. Une augmentation de l'aide financière et technique des donateurs est nécessaire aussi pour aider les autorités à renforcer leur capacité de gestion économique et à s'attaquer aux goulets d'étranglement dans les infrastructures essentielles.

« Les autorités doivent poursuivre leurs réformes pour accélérer la croissance, rehausser la compétitivité et mobiliser les ressources nécessaires pour réduire la pauvreté tout en préservant la viabilité de la dette. Les autorités doivent continuer d'axer leurs efforts sur la mobilisation efficiente des recettes, la gestion prudente des dépenses et de la dette, l'amélioration du climat des affaires et la promotion des activités du secteur privé, notamment en améliorant l'accès au crédit et en diversifiant les exportations. Il sera important de recommencer à ajuster régulièrement et automatiquement les prix des carburants afin d'éviter les subventions. »


1 La facilité élargie de crédit (FEC), qui a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu, est caractérisée par des plafonds d'accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu'elle appuie, et une conditionnalité à la fois plus simple et mieux ciblée. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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