Communiqué de presse : Déclaration au terme d’une mission du FMI en République Centrafricaine

le 13 juillet 2011

Communiqué de presse n° 11/278
Le 13 juillet 2011

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Norbert Toé a séjourné en République Centrafricaine du 30 juin au 13 juillet 2011 afin de passer en revue l’évolution récente de la situation économique et de mener des entretiens sur un programme à moyen terme pouvant s’appuyer sur un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).

La mission a rencontré le Premier Ministre, M. Faustin Archange Touadéra, le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Laurent Ngon-Baba, le Ministre d’État chargé des Finances et du budget, Lt. Cl. Sylvain Ndoutingaï, le Ministre d’État chargé du Plan et de l’économie, M. Sylvain Maliko, le Directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), M. Camille Kéléfio, d’autres responsables du gouvernement et de la BEAC, ainsi que des représentants des organisations de la société civile, du secteur privé et de la communauté des bailleurs de fonds.

Au terme de la visite, M. Toé a rendu publique la déclaration suivante :

«Après le ralentissement enregistré en 2009, l’activité économique s’est redressée en 2010, grâce en partie à un rebond de la production agricole. Selon les estimations, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel s’est située à 3,3 %, contre 1,7 % en 2009. L’inflation moyenne, qui en 2009 se chiffrait à 3,5 %, est redescendue à 1,5 % en 2010, grâce à l’augmentation de la production alimentaire nationale. En dépit d’une reprise des exportations de produits forestiers et de diamants, le solde des transactions courantes s’est affaibli, du fait d’une détérioration des termes de l’échange, elle-même imputable à la montée des cours internationaux du pétrole. Le relâchement du contrôle de l’exécution budgétaire, attribuable à la durée prolongée du processus électoral, a entraîné d’importants dérapages budgétaires qui se sont soldés par une accumulation d’arriérés de paiement intérieurs et extérieurs.

Les autorités ont reconnu la gravité de ces dérapages et se sont engagées à prendre des mesures correctives immédiates, dont la mise en place d’un comité de gestion opérationnelle des liquidités, la stricte adhésion aux procédures de dépenses établies, avec notamment l’utilisation performante du système informatisé d’appui à la gestion des finances publiques (Gesco), la documentation exhaustive de toutes les dépenses extrabudgétaires et le renforcement du suivi de la situation macroéconomique et des réformes structurelles. Les autorités entendent par ailleurs convoquer des états généraux des finances publiques, qui permettront de recommander des mesures additionnelles pour redresser le cap de l’exécution budgétaire, conformément au programme de réformes des finances publiques à moyen terme approuvé par le gouvernement en juillet 2010 et soutenu par les principaux bailleurs de fonds.

Selon les progrès enregistrés dans la mise en application des mesures correctives, une équipe du FMI pourrait séjourner à Bangui afin de poursuivre les discussions sur un nouveau programme appuyé par la FEC. Cette visite pourrait coïncider avec les consultations de 2010 au titre de l’article IV, à la fin 2011.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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