Communiqué de presse : Le Conseil d'administration du FMI conclut la troisième revue de l'accord au titre de la facilité élargie de crédit en faveur du Bénin et approuve un décaissement de 16,4 millions de dollars EU

le 27 mars 2012

Communiqué de presse no 12/105
27 mars 2012

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu la troisième revue des résultats économiques du Bénin dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).1 La décision du Conseil, qui a été prise par défaut d'opposition et qui entre en vigueur aujourd'hui,2 donne lieu au décaissement immédiat d'un montant équivalent à 10,61 millions de DTS (environ 16,4 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre de l'accord à un montant équivalent à 42,45 millions de DTS (environ 65,7 millions de dollars EU).

Le 14 juin 2010, le Conseil d'administration a approuvé en faveur du Bénin un accord triennal au titre de la FEC pour un montant de 74,28 millions de DTS (environ 115 millions de dollars EU) (voir le communiqué de presse no 10/243).

Selon les projections, la croissance poursuivra sa légère tendance à la hausse en 2012, mais subira les contrecoups du renchérissement des produits pétroliers — à cause de la baisse des subventions aux carburants au Nigéria qui affaiblira la demande intérieure — et, dans une moindre mesure, de la crise mondiale en cours. L'inflation devrait afficher une forte hausse en 2012, mais le Bénin pourrait encore atteindre à moyen terme le critère de convergence de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s'il maîtrise la seconde vague de tensions inflationnistes.

Les résultats du programme ont été globalement satisfaisants durant la période visée par la troisième revue et les critères de réalisation à fin septembre ont été respectés. Toutefois, l'objectif en matière de recettes n'a pas été atteint en raison de l'insuffisance des recettes douanières attribuable à la résistance aux réformes dans ce domaine. Les autorités ont pris des mesures pour renforcer le recouvrement des recettes douanières et les résultats ont commencé à s'améliorer en décembre 2011. La hausse continue des recettes douanières à moyen terme sera essentielle à la mise en œuvre du programme des autorités. L'objectif en matière de dépenses sociales prioritaires n'a pas non plus été atteint à cause de difficultés techniques et administratives, d'où la nécessité d'en intensifier le suivi.

Les réformes douanières tant attendues ont été adoptées, mais il faudra exécuter de façon plus vigoureuse le programme de réformes structurelles afin d’améliorer notamment le recouvrement des recettes et la viabilité des finances publiques. Le programme de réformes structurelles prévoit d'autres mesures douanières et fiscales, la réforme de la fonction publique et la promotion d'une participation accrue du secteur privé au secteur énergétique — autant de mesures qui visent à stimuler la croissance.

Les autorités sont déterminées à contenir la masse salariale dans l'enveloppe du programme et à adopter des mesures de politique salariale dans le cadre de la réforme de la fonction publique.

Le secteur financier fait preuve de résistance, mais le portefeuille de prêts des banques s'est dégradé et quelques banques de moindre envergure ne respectent pas les normes renforcées en matière de fonds propres. D’où la nécessité pour l'organisme de supervision d'être plus vigilant afin de renforcer la solidité du système bancaire.




1 La facilité élargie de crédit (FEC), qui a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un appui financier à moyen terme aux pays à faible revenu, se caractérise par des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie et une conditionnalité à la fois simplifiée et mieux ciblée. Le taux d’intérêt des crédits accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans (http://www.imf.org/external/np/exr/facts/ecf.htm). Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de tous ses guichets de financement concessionnel.

2 Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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