Communiqué de presse : Déclaration de la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, sur la réunion ministérielle du G-20 à Mexico

le 26 février 2012

Communiqué de presse n° 12/58
le 26 février 2012

Mme Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a publié la déclaration ci-après aujourd’hui après la réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale du Groupe des 20 à Mexico :

«Je tiens à remercier de leur accueil les autorités mexicaines, notamment le Président Felipe Calderón, le Secrétaire aux finances José Antonio Meade et le Gouverneur de la Banque du Mexique Agustín Carstens.

«Au cours des deux derniers jours, nous avons examiné les problèmes auxquels l’économie mondiale est confrontée et nous avons poursuivi notre réflexion sur l’action à entreprendre. Le déraillement de la reprise mondiale, qui constituait un danger manifeste et distinct il y a quelques mois, a été évité pour l’instant grâce à des mesures énergiques, en particulier celles adoptées par la Banque centrale européenne, et au renforcement de la gouvernance dans la zone euro, ainsi qu’aux réformes et à l’ajustement opérés dans des pays tels que l’Italie, l’Espagne et la Grèce. En outre, les indicateurs à haute fréquence font état aujourd’hui d’un redressement de l’activité, principalement aux États-Unis.

«Toutefois, l’économie mondiale n’est pas encore sortie de la zone dangereuse, et les pays du G-20 doivent aujourd’hui renforcer leur capacité de résistance aux chocs qui pourraient résulter de la fragilité persistante des systèmes financiers, du niveau élevé de la dette publique et privée, et de la hausse des cours mondiaux du prix du pétrole. La persistance d’un chômage trop élevé dans de nombreux pays est tout aussi préoccupante.

«Dans ce contexte, nous avons examiné la mise en place de pare-feu mondiaux plus solides, notamment un accroissement des ressources du FMI, pour se protéger contre de nouveaux chocs et rétablir la confiance à l’échelle mondiale. Comme vous le savez, nous avons proposé une augmentation de 500 milliards de dollars de la capacité de prêt du FMI, qui irait de pair avec un pare-feu de qualité tout aussi crédible et de dimension appropriée au niveau européen. Je juge encourageant que le G-20 ait réaffirmé l’importance de ce processus. Pour des décisions concrètes, il faudra attendre la réévaluation par les pays de la zone euro de leurs mécanismes d’aide, qui est prévue pour mars. Entre-temps, des progrès ont été accomplis au niveau technique, avec en particulier un accord général selon lequel une augmentation des ressources du FMI pourrait se faire à l’aide d’emprunts bilatéraux et d’accords d’achat d’obligations. Nous avons utilisé cette méthode précédemment, et nous savons qu’elle peut donner des résultats rapides. Il faut aussi poursuivre les travaux techniques sur l’atténuation des risques. Il est clair que des programmes économiques sains et un suivi rigoureux seront, comme toujours, le principal moyen de préserver les ressources du FMI, mais notre Conseil d’administration évaluera aussi d’autres mesures d’atténuation des risques en temps voulu. Par ailleurs, je note avec satisfaction que le G-20 souscrit à la mise en œuvre de l’accord sur la réforme des quotes-parts de 2010, et j’engage les pays à ratifier rapidement les mesures nécessaires pour appliquer cet accord important.

«Bon nombre des questions importantes qui ont été abordées aujourd’hui seront réexaminées lors de la réunion du Comité monétaire et financier international qui se tiendra à Washington en avril, ainsi qu’à la prochaine réunion ministérielle du G-20 qui se déroulera plus ou moins au même moment, et au sommet des chefs d’État et de gouvernement du G-20 en juin. Entre-temps, il est crucial que les pays continuent de s’efforcer de rétablir la croissance mondiale.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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