Communiqué de presse : Réunion du Groupe consultatif africain : déclaration du Président du Groupe des gouverneurs africains et de la Directrice générale du FMI

le 19 avril 2015

Communiqué de presse no 15/174
19 avril 2015

M. Armando Manuel, Président du Groupe des gouverneurs africains, et Mme Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), ont coprésidé la réunion du Groupe consultatif africain qui s’est déroulée aujourd’hui au siège du FMI à Washington. Après cette réunion, ils ont publié la déclaration suivante1.

«Nous avons eu des échanges de vue très productifs sur les perspectives à court et moyen terme de l’Afrique et souligné les défis à relever et les possibilités qui continuent de s’offrir. Nous sommes convenus que les perspectives économiques restent prometteuses : l’activité devrait progresser à un taux annuel d’un peu plus de 4 % en 2015 tandis que l’inflation restera modérée.

«Nous avons noté que si la baisse des prix du pétrole est favorable aux pays importateurs de pétrole du continent, elle constitue un considérable problème pour les pays africains exportateurs, et exigera un ajustement budgétaire rapide dans ces pays, ainsi qu’un assouplissement des taux de change là où cela est réalisable.

«Nous avons noté aussi que l’abandon des politiques monétaires non conventionnelles et son impact éventuel sur les coûts d’emprunt constituaient l’un des principaux risques baissiers pesant sur les perspectives. À cet égard, les pays africains devraient continuer de chercher à préserver leur stabilité macroéconomique et à accroître leur résilience. Pour la plupart des pays africains, il sera essentiel, dans la période à venir, de trouver le juste équilibre entre le renforcement des positions des réserves, l’augmentation de l’investissement privé et public, ainsi que le maintien d’un niveau approprié de dépenses sociales, tandis que, pour certains pays, il sera important aussi de renforcer la position budgétaire et de limiter l’accumulation de la dette. En outre, nous attendons avec intérêt que soient déployés des efforts concertés pour rétablir la paix et la stabilité dans les pays victimes d’instabilité politique ou de conflits.

«Nous avons salué les efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir à un accord sur un nouvel ensemble d’objectifs de développement durable et avons examiné les moyens qui permettraient au FMI d’aider ses pays membres à atteindre ces objectifs, notamment dans le domaine crucial du financement du développement.»

M. Manuel a noté que « l’Afrique subsaharienne a jusqu’à présent affiché un taux de croissance solide. Nous souhaitons profiter de cette occasion pour remercier le FMI de l’aide précieuse qu’il a apportée aux pays touchés par l’Ébola pour endiguer la crise, et engageons vivement la communauté internationale à poursuivre son soutien rapproché afin de contribuer au processus de reconstruction. S’agissant du court terme, l’Afrique souffre du repli des prix des produits de base, et reste vulnérable à une poursuite du ralentissement dans les pays émergents, en particulier en Chine. Dans ces conditions, les pays africains exportateurs de pétrole reconnaissent qu’il est nécessaire de procéder rapidement à un ajustement budgétaire, tandis que les pays importateurs ont l’intention de profiter de l’occasion pour réduire leurs coûteuses subventions énergétiques et constituer une marge de manœuvre budgétaire à l’appui des objectifs de développement. En outre, l’accès au financement pourrait devenir plus difficile avec le retrait de la politique monétaire non conventionnelle aux États-Unis. Dans ce contexte, les pays africains attendent du FMI qu’il reste bien présent à leurs côtés. À terme, dans la perspective de la réalisation des objectifs de développement durable, nous convenons qu’il est important que les gouvernements maintiennent la stabilité macroéconomique, renforcent les institutions et le climat des affaires, corrigent les graves déficits d’infrastructure, élargissent l’accès aux services financiers dans nos pays, et veillent à ce que la croissance soit généralisée et inclusive».

Pour terminer, Mme Lagarde a déclaré que «le FMI restera très proche de ses pays membres, africains en les accompagnant au moyen d’une aide financière et de conseils techniques, selon leurs besoins. En particulier, nous continuerons d’aider les pays d’Afrique du Nord en transition et les pays fragiles à assurer leur stabilité économique et à renforcer leur résilience. Par ailleurs, le FMI continuera de renforcer les fondements analytiques de ses conseils et de ses instruments, et cherchera à adapter ses politiques à l’évolution des besoins de ses pays membres».


1 Le Groupe consultatif africain rassemble les Gouverneurs du FMI pour 15 pays africains représentés au sein du Groupe des gouverneurs africains, et la Direction du FMI. Il a été créé en 2007 pour renforcer le dialogue entre le FMI et le Groupe des gouverneurs africains. Le Groupe consultatif africain se réunit lors des réunions de printemps, tandis que la Direction du FMI rencontre tous les membres du Groupe des gouverneurs africains lors des assemblées annuelles.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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