Communiqué de presse : Déclaration de la Directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, sur le sommet des dirigeants du G-20 à Los Cabos

le 19 juin 2012

Communiqué de presse no 12/232
Le 19 juin 2012

La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a fait aujourd’hui la déclaration ci-après à l’issue du Sommet de 2012 des dirigeants du Groupe des Vingt, à Los Cabos, au Mexique :

«Je tiens à remercier le Président Felipe Calderón d’avoir accueilli le Sommet des dirigeants du G-20 à Los Cabos. Grâce à sa ferme volonté d’obtenir des résultats, et au soutien des pays membres du FMI, je suis en mesure aujourd’hui de saluer l’annonce de contributions supplémentaires aux ressources du FMI par 37 pays — dont le Mexique et 14 autres pays membres du G-20. Le Président Calderón a appuyé avec force et efficacité nos efforts en vue de la création d’un pare-feu mondial de 456 milliards de dollars, grâce auquel le FMI sera mieux à même d’aider ses 188 pays membres à assainir les conditions économiques et financières mondiales. Nous devons ce résultat aussi au rôle actif joué par le Président du Comité monétaire et financier international, Tharman Shanmugaratnam.

«Un certain nombre d’incertitudes continuent de planer sur la situation économique mondiale et il est impératif de rétablir la confiance. La Déclaration de Los Cabos des dirigeants du G-20 constitue un pas dans cette direction. Il nous reste du travail à accomplir avant d’être assurés de la reprise mondiale, mais j’ai senti s’exprimer à Los Cabos une convergence qui facilitera l’adoption de l’approche globale et coordonnée préconisée par le FMI pour affronter les défis économiques et financiers à l’échelle mondiale.

«Les dirigeants du G-20 ont résolument gardé comme point de mire une croissance forte, durable et équilibrée, et ils ont réaffirmé leur détermination de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance, rétablir la confiance et réduire le chômage.

«Nous sommes tous préoccupés par ce qui se passe en Europe, en particulier dans la zone euro. À Los Cabos, les graines d’un plan de redressement paneuropéen ont été semées. Il faut en tenir compte. Les dirigeants européens se sont engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder l’intégrité et la stabilité de la zone euro et pour rompre le cycle des interactions négatives entre les États et les banques. L’intention qu’ils ont exprimée d’envisager des mesures concrètes pour parvenir à une architecture financière plus intégrée est importante et je participerai avec intérêt à la poursuite des discussions sur ce point lorsque je me rendrai en Europe cette semaine pour finaliser la revue annuelle de la zone euro par le FMI.

«D’autres graines ont aussi été semées. Face à des perspectives incertaines, les pays avancés sont convenus que la politique budgétaire — par le jeu des stabilisateurs automatiques et éventuellement des actions discrétionnaires, en fonction de la marge de manœuvre de chaque pays — a un rôle important à jouer en cas de détérioration de la situation, au même titre qu’une politique monétaire accommodante. Les États-Unis sont déterminés à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter le précipice budgétaire qui risque de plomber une économie cruciale pour la santé future de l’économie mondiale. La Chine, ainsi que d’autres grands pays émergents, ont clairement exprimé leur souci de soutenir la reprise mondiale.

«Il est encourageant que le G-20 ait réaffirmé sa détermination de réformer la gouvernance économique mondiale, et ses membres travailleront avec le FMI pour honorer leur engagement d’appliquer cette année l’accord de 2010 sur les réformes des quotes-parts et de la gouvernance. Comme l’ont déclaré les dirigeants du G-20, ces réformes sont essentielles pour la légitimité, la pertinence et l’efficacité du FMI, et contribueront largement à renforcer dans l’intérêt de tous le poids des analyses du FMI. À cet égard, je salue tout particulièrement le soutien que le G-20 a apporté à un nouveau renforcement de la surveillance financière et macroéconomique du FMI.

«J’ai le sentiment que nous quittons tous Los Cabos avec une vision commune plus claire de ce que chacun d’entre nous doit faire, et la confirmation que nos actions à court terme peuvent nous mettre sur la voie d’une croissance plus forte, de la création d’emplois et de la réduction de la pauvreté, tant dans les pays avancés que dans les pays émergents et en développement.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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