Communiqué de presse : Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, appelle à agir maintenant pour assurer la reprise mondiale

le 24 septembre 2012

Communiqué de presse n° 12/358
Le 24 septembre 2012

Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international, engage les responsables économiques à profiter de la période propice résultant des décisions récentes et à prendre les mesures nécessaires pour opérer un tournant décisif dans la crise mondiale.

«Cette fois, nous avons besoin d’un véritable rebond, pas d’un bref sursaut. Pour que les choses aillent différemment cette fois-ci, nous avons besoin de certitude, et non d’incertitude. Il faut que ceux qui prennent les décisions prennent aussi des mesures concrètes. Il faut que les engagements soient tenus», a-t-elle déclaré dans un discours prononcé aujourd’hui au Peterson Institute for International Economics.

«Les initiatives récentes de grandes banques centrales — le programme OMT d’achats d’obligations de la Banque centrale européenne, le troisième assouplissement monétaire par la Réserve fédérale des États-Unis, le renforcement du programme d’achat d’actifs de la Banque du Japon — sont autant de signaux importants des pouvoirs publics qui vont dans la bonne direction», a-t-elle noté. Par ailleurs, Mme Lagarde a averti que l’économie mondiale est encore exposée à des risques, et l’incertitude qui entoure l’action des pouvoirs publics pèse sur la croissance. Le FMI continue de prévoir une reprise progressive, mais la croissance économique mondiale sera vraisemblablement un peu plus faible que ce que nous anticipions en juillet encore, a-t-elle annoncé.

En prélude à l’Assemblée annuelle des Conseils des gouverneurs du FMI et de la Banque mondiale qui se déroulera à Tokyo, Mme Lagarde a mis l’accent sur trois grands ensembles d’enjeux : un travail inachevé en Europe et aux États-Unis, les tensions qui s’accumulent dans le reste du monde et les engagements que le FMI lui aussi doit tenir.

«L’Europe demeure clairement l’épicentre de la crise, et c’est là qu’il est le plus urgent d’agir», a déclaré Mme Lagarde, qui a demandé aux dirigeants européens de tenir leurs engagements, notamment en établissant un mécanisme unique de surveillance et en permettant de recapitaliser directement les banques. Il faudrait aussi mettre en œuvre le pare-feu européen, notamment le mécanisme européen de stabilité; le plan arrêté d’union budgétaire, et, au niveau des pays, les réformes qui sont essentielles pour la croissance, l’emploi et la compétitivité.

Mme Lagarde a noté qu’un autre risque majeur pour l’économie mondiale se situe aux États-Unis, où «la législation actuelle implique une contraction énorme du déficit, d’environ 4 % du PIB l’an prochain… Faute d’un accord sur le relèvement du plafond de la dette, une forte contraction pourrait aussi s’ensuivre». Elle a appelé à prendre des mesures pour éviter ce «précipice budgétaire», ainsi qu’à mettre en place un plan concret «de réduction progressive de la dette à moyen terme».

Mme Lagarde a noté aussi que, après avoir tiré l’économie mondiale, les principaux pays émergents sont maintenant en phase de ralentissement; elle les a engagés à s’attacher principalement à contrer les facteurs de vulnérabilité, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Elle a ajouté que le FMI s’efforce d’assurer un financement adéquat pour les pays à faible revenu, notamment par l’intermédiaire de ses prêts concessionnels au titre du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Mme Lagarde a appelé aussi la communauté internationale à accroître son soutien, de manière à ce que la transformation au Moyen-Orient puisse reposer sur «une croissance solidaire et génératrice d’emplois».

Enfin, Mme Lagarde a déclaré que le FMI s’efforce d’être encore plus efficace en améliorant son analyse économique et en renforçant le dispositif mondial de protection financière. Le FMI se rapproche aussi d’un accord final sur «les changements de gouvernance les plus importants de (son) histoire». Mme Lagarde a noté que le FMI ne ménageait aucun effort pour que ces réformes, qui visent à accroître la représentation des pays émergents et des pays en développement, soient adoptées dès octobre, ou le plus tôt possible après cette date.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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