Le FMI et les autorités gabonaises concluent un accord au niveau des services au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC)

le 9 juin 2021

  • Les services du FMI et les autorités gabonaises ont conclu un accord sur un programme de trois ans au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC) pour soutenir la politique économique et les efforts de réformes du Gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de COVID-19, et à jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive.
  • La protection des vies et des moyens de subsistance est la priorité immédiate, mais lorsque la pandémie s'atténuera, un assainissement budgétaire ambitieux et propice à la croissance sera essentiel pour réduire durablement le niveau de la dette publique, et pour soutenir la reprise économique et la stratégie régionale de la CEMAC.
  • Il est essentiel d’améliorer la gouvernance et de mettre en œuvre des réformes structurelles afin de favoriser une croissance forte, plus inclusive et tirée par le secteur privé.

Washington, DC: Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par M. Boileau Loko a tenu des réunions virtuelles avec les autorités gabonaises du 1er mai au 7 juin pour discuter du soutien du FMI à leur programme de réformes.

À la fin de la mission, M. Loko a fait la déclaration suivante :

« Les autorités gabonaises et l'équipe de la mission du FMI ont convenu des politiques économiques et des réformes structurelles qui sous-tendraient un accord de trois ans au titre du MEDC. L'accord sera soumis à l'approbation de la direction du FMI et à l'examen du Conseil d'administration dans les semaines à venir.

« L'économie gabonaise se remettait progressivement du choc pétrolier de 2014 lorsqu'elle a été touchée par la pandémie de Covid-19 au début de l’année 2020. Des mesures de confinement ont permis de sauver des vies, mais la pandémie et la chute des prix du pétrole ont durement touché l'économie, augmentant le chômage et la pauvreté. Le PIB réel s'est contracté d'environ 1,8 % en 2020. Le repli de l’activité économique et l’augmentation des dépenses liées au COVID-19 ont entraîné un creusement du déficit budgétaire et un accroissement de la dette publique en 2020. L’aide d’urgence du FMI à travers son instrument de financement rapide (d’un montant de 299,61 millions de dollars américains) a permis de répondre aux besoins urgents de la balance des paiements en 2020. L’économie devrait renouer avec une croissance positive en 2021, mais la pandémie a fragilisé les perspectives économiques et généré des besoins de financement importants à moyen terme.

« Outre le renforcement de la réponse du Gabon à la pandémie, le nouveau programme de relance économique des autorités soutenu par le FMI vise à réduire les vulnérabilités des finances et de la dette publiques, et à favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive tirée par le secteur privé. Les efforts de réformes structurelles des autorités s’appuieront sur cinq piliers essentiels : réaliser un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en protégeant la croissance, l’environnement et les populations les plus vulnérables ; améliorer le cadre et la gestion des finances publiques ; renforcer la gestion de la dette publique ; consolider la stabilité et l’inclusion financières ; et améliorer la gouvernance, promouvoir la lutte contre la corruption, et instaurer un climat favorable aux affaires.

« La protection des vies et des moyens de subsistance est la priorité immédiate, mais lorsque la pandémie s'atténuera, un assainissement budgétaire ambitieux et propice à la croissance sera essentiel pour placer la dette publique sur une trajectoire résolument baissière, et soutenir la reprise et la stratégie régionale de la CEMAC. Les autorités se sont engagées à prendre des mesures importantes, notamment dans la Loi de Finances Rectificative pour 2021, pour réduire les dépenses fiscales et accélérer la numérisation de l'administration fiscale. Du côté des dépenses, les réformes visent à contenir les dépenses courantes, à améliorer la gouvernance des dépenses publiques, tout en continuant à renforcer la protection sociale des populations les plus vulnérables.

« Améliorer la gouvernance et entreprendre des réformes structurelles sont essentiels pour jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive. Des efforts sont nécessaires pour améliorer la gestion des finances publiques, renforcer la maîtrise de la dette, réduire les risques budgétaires, et accroître la transparence dans la gestion des entreprises publiques et dans le secteur pétrolier. Dans ce contexte, les autorités se sont notamment engagées à mettre tout en œuvre pour rejoindre l’initiative pour la transparence des industries extractives d'ici décembre 2021. Le renforcement des efforts de lutte contre la corruption, le développement du secteur financier et la promotion d’un environnement propice aux affaires sont également des priorités essentielles. Enfin, l'engagement des autorités à utiliser le levier des finances publiques pour favoriser la transition écologique du pays est le bienvenu.

« La mission tient à remercier les autorités gabonaises et les autres interlocuteurs pour les discussions franches et constructives.

« L'équipe a rencontré le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, Noureddine Bongo Valentin ; le Premier Ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda ; la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Roboty épouse Mbou ; le Ministre du Budget et des Comptes Publics, Sosthène Ossoungou Ndibangoye ; la Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle, Madeleine Berre ; la Ministre de la Promotion des Investissements, Carmen Ndaot ; le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Francis Nkea Ndzigue ; le Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Lee White ; le Ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong ; le Ministre du Pétrole, du Gaz, et des Mines, Vincent de Paul Massassa ; le directeur national de la BEAC, Patrick Romuald Alili, et autres hauts fonctionnaires, partenaires de développement et représentants du corps diplomatique et du secteur privé. »

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