Le FMI et le Burkina Faso sont parvenus à un accord au niveau des services pour un montant de 305 millions de dollars au titre de la facilité élargie de crédit

le 5 juillet 2023

  • Les services du FMI et les autorités du Burkina Faso sont parvenus à un accord sur des politiques et réformes économiques qui seront appuyées par un nouveau programme de quatre ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), pour un montant d’environ 305 millions de dollars.
  • Le solide programme de réformes prévu par les autorités vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à préserver la viabilité de la dette tout en protégeant les populations les plus vulnérables, et à jeter les bases d’une croissance forte, tout en dégageant un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires.
  • Le rééquilibrage progressif des finances publiques permettra de créer une marge de manœuvre budgétaire et de réduire la vulnérabilité de la dette. En outre, le programme prévoit des réformes pour accroître la résistance aux chocs et réduire la pauvreté et les inégalités, ainsi que pour améliorer la discipline budgétaire et la gouvernance.

Ouagadougou, Burkina Faso:Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Martin Schindler, chef de mission pour le Burkina Faso, s’est rendue à Ouagadougou du 20 au 29 juin 2023 afin de s’entretenir avec les autorités du pays de l’appui du FMI aux politiques et réformes économiques qu’elles envisagent.

À l’issue de la mission, M. Schindler a fait la déclaration suivante :

« J’ai le plaisir d’annoncer que l’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités du Burkina Faso sur un programme de quatre ans appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) , d’un montant de 228,76 millions de DTS, soit environ 305 millions de dollars. Le programme économique vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, et à jeter les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive. L’accord au niveau des services est soumis à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI et à des assurances de financement suffisantes de la part des partenaires pour le développement du Burkina Faso.

« Pour surmonter les difficultés auxquelles se heurte le pays, les autorités du Burkina Faso s’engagent dans un vaste programme de réformes économiques, qui s’appuie sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement.

« Les principales réformes visent à réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB nominal d’ici 2027, tout en assurant la protection des populations les plus vulnérables et en créant une marge de manœuvre budgétaire pour les dépenses prioritaires. La stratégie budgétaire repose sur des mesures visant à accroître les ressources intérieures et rationaliser les dépenses publiques. Les autorités s’engagent par ailleurs à améliorer la protection sociale, notamment par la mise en place d’un programme national de transferts monétaires ciblés en faveur des ménages les plus vulnérables. Enfin, les autorités restent mobilisées pour faire face à la crise d’insécurité alimentaire, notamment par la vente de denrées alimentaires et d’intrants agricoles à des prix subventionnés, la distribution gratuite de nourriture pour lutter contre la malnutrition aiguë, ainsi que par des transferts monétaires conditionnels et inconditionnels aux populations touchées.

« Des réformes structurelles seront lancées pour soutenir la stratégie budgétaire et assurer la pérennité de la consolidation. Ces mesures consistent notamment à améliorer l’efficacité des entreprises publiques du secteur de l’énergie, à veiller à ce que la croissance de la masse salariale soit en adéquation avec les ressources budgétaires, et à poursuivre les réformes visant à mieux assurer le respect par les contribuables de leurs obligations fiscales et à accélérer le recouvrement des arriérés d’impôts. Elles permettront de dégager un espace budgétaire pour les mesures de soutien à la croissance et les dépenses sociales.

« Les autorités entendent également améliorer la transparence budgétaire, notamment s’agissant de la publication des rapports d’exécution du budget. Elles sont déterminées à trouver un juste équilibre entre les dépenses de sécurité, les dépenses pour le développement et les dépenses sociales. Elles vont renforcer le contrôle des engagements en matière de dépenses publiques (notamment en rendant publics les audits sur les dépenses engagées pour faire face à la crise de l’insécurité alimentaire), remédier aux difficultés structurelles dans le secteur de l’énergie, améliorer l’efficacité des investissements publics et redoubler d’efforts pour résoudre les problèmes d’intégrité financière.

« Des assurances de financement suffisantes devront être fournies à l’appui de la demande des autorités avant que le programme proposé ne puisse être soumis à l’approbation du conseil d’administration du FMI.

« Les services du FMI ont rencontré le président de la transition, M. Traoré, le Premier ministre, M. Tambela, le ministre des Finances, M. Nacanabo, le directeur national de la BCEAO, M. Ki Zerbo, et leurs équipes, ainsi que d’autres représentants de l’État et des directeurs de divers organismes publics. L’équipe du FMI a aussi poursuivi ses échanges avec d’autres parties prenantes et partenaires pour le développement. Les services du FMI tiennent à remercier les autorités du Burkina Faso et tous les représentants de la communauté internationale pour les échanges ouverts et constructifs au cours de ces derniers mois ».

Département de la communication du FMI
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