Les déclarations de fin de mission

Belgique : Conclusions des services du FMI à l’issue de leur mission 2026 au titre de l’article IV

16 décembre 2025

Les conclusions décrivent les observations préliminaires des services du FMI au terme d’une visite ou mission officielle. Les missions sont effectuées dans le cadre des consultations périodiques au titre de l’article IV des statuts du FMI. Les autorités belges ont consenti à la publication de la présente déclaration. Les avis exprimés dans cette déclaration sont ceux des services du FMI et ne représentent pas nécessairement ceux du Conseil d’administration. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction du FMI, sera soumis à l’examen et à l’approbation du Conseil d’administration du FMI.

    Une équipe du FMI dirigée par Jean-François Dauphin s’est rendue à Bruxelles du 3 au 16 décembre pour y mener la consultation 2026 au titre de l’article IV pour la Belgique. L’équipe du FMI remercie les autorités belges et les autres parties prenantes pour le dialogue constructif et la collaboration productive.

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    L’économie belge a bien résisté aux turbulences mais reste marquée par d’importants déficits budgétaires structurels, une dette publique élevée et toujours croissante ainsi qu’une position extérieure fragile. Dans un environnement mondial de plus en plus incertain, la politique économique et financière devrait donner la priorité à la réduction des vulnérabilités liées au niveau élevé de la dette et des déséquilibres extérieurs, à la reconstitution des réserves permettant de faire face aux chocs futurs, à la création d’une marge permettant d’absorber les pressions de plus en plus fortes qui s’exercent sur les dépenses liées au vieillissement, à la transition écologique et à la défense, au renforcement de la résistance du secteur financier et à la promotion d’une croissance plus forte – autant d’éléments qui contribueront à préserver l’essence du modèle social belge.

    • Les réformes en cours dans les domaines de la fiscalité, des retraites, du marché du travail et des soins de santé sont saluées et devraient être mises en œuvre de manière résolue. Néanmoins, un assainissement budgétaire soutenu s’impose au-delà des mesures actuellement envisagées car ces efforts, aussi louables soient-ils, ne comprimeront pas suffisamment les déficits pour réduire les vulnérabilités induites par la dette. La priorité devrait être donnée à la poursuite de la réduction des dépenses courantes, à l’amélioration de l’efficacité des investissements publics et des dépenses sociales et à la rationalisation des dépenses fiscales. Les régions et les communautés doivent contribuer aux ajustements.
    • Après avoir récemment adapté les exigences en matière de coussins de fonds propres, la BNB devrait se tenir prête à relever une nouvelle fois le coussin de fonds propres contracyclique si les risques globaux ne diminuent pas. Les limites prudentielles sur les prêts hypothécaires se sont révélées efficaces pour réduire les risques et devraient être maintenues. S’appuyant sur les progrès substantiels engrangés récemment, un nouveau renforcement de l’évaluation des risques systémiques et des cadres de supervision, macroprudentiel et de gestion des crises permettra d’augmenter la résistance aux chocs macrofinanciers.
    • Des réformes nationales sont essentielles pour doper l’emploi en dépit du vieillissement de la population, pour accroître la productivité et la compétitivité et pour atténuer l’impact de l’assainissement budgétaire. Il est tout aussi crucial d’engranger des progrès avec les partenaires de l’UE sur les voies de l’approfondissement du marché unique, de l’avancement de l’union de l’épargne et des investissements et de l’intégration du marché de l'énergie.

     

    Perspectives et risques économiques

    L’affaiblissement de la demande extérieure, les tensions géopolitiques et commerciales et la persistance de l’incertitude plombent les perspectives. La hausse des droits de douane américains freinera la croissance en 2026 et en 2027. La croissance devrait renouer avec son potentiel de 1,3 % à moyen terme, portée principalement par la consommation privée et les investissements privés. La baisse des coûts de l’énergie et le ralentissement de la progression des salaires devraient ramener l’inflation en deçà de 2 % en 2026, avant qu’elle ne converge à nouveau vers l’objectif. Le déficit du compte courant extérieur devrait se réduire progressivement à mesure que la demande extérieure se redressera à moyen terme. Nonobstant des réformes, qu’il y a lieu de saluer, la dette publique devrait continuer d’enfler jusqu’en 2030.

    D’importants risques pourraient dégrader les perspectives. Les incertitudes mondiales et commerciales, une hausse des droits de douane ou un durcissement des conditions financières pourraient peser sur la croissance. Des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement pourraient faire grimper l’inflation, tandis que des difficultés de mise en œuvre pourraient entraver les réformes et l’assainissement budgétaire indispensables. Les primes de risque pourraient augmenter plus que prévu et la dynamique de la dette s'aggraver.

    Redresser les finances publiques

    Le plan budgétaire des autorités selon le cadre de gouvernance économique de l’UE représente un pas dans la bonne direction, mais qui ne suffira pas pour enrayer les hausses du déficit et de la dette. De vastes réformes des retraites, du marché du travail et de la fiscalité, conformes aux recommandations antérieures du FMI, ont été engagées dans le cadre du plan budgétaire et structurel à moyen terme de la Belgique. Ce plan ne limite toutefois pas suffisamment les dépenses primaires nettes pour atteindre l’objectif fixé d’un déficit budgétaire de 3 % du PIB d’ici 2029, en partie en raison d’hypothèses optimistes quant à la croissance de l’emploi et aux coûts du vieillissement de la population, ainsi que de nouveaux engagements en matière de dépenses de défense. En l’absence de nouvelles mesures, le déficit budgétaire aurait continué de se creuser à moyen terme.

    Les nouvelles mesures annoncées dans l’accord sur le budget fédéral de 2026 méritent donc d’être saluées, mais elles n’apportent pas encore les ajustements requis pour atténuer les vulnérabilités liées aux déficits et à la dette. L’accord intègre des réformes déjà décidées de la fiscalité, des allocations de chômage et de maladie de longue durée, des retraites et des soins de santé. Il vise un allégement du déficit de 8,1 milliards d’euros en 2029 par rapport aux précédentes projections budgétaires du gouvernement. En ce qui concerne les recettes, les nouvelles mesures clés comprennent une augmentation des droits d’accises sur les carburants et sur les vols aériens, des modifications des taux de TVA, une nouvelle taxe sur les colis, une hausse de la taxe bancaire et un report des réductions de l’impôt sur le travail. Les nouvelles baisses de dépenses incluent des économies sur la masse salariale du secteur public par le biais d’une indexation partielle en 2026 et en 2028. Nous estimons à ce stade que – s’ils sont rapidement mis en œuvre – l’accord et les mesures adoptées auparavant devraient globalement stabiliser le déficit jusqu’en 2029, fût-ce à un niveau élevé, et que la dette continuerait de se creuser.

    Des efforts d’ajustement supplémentaires au-delà des mesures actuellement envisagées sont donc nécessaires pour stabiliser l’endettement. Afin d’endiguer les vulnérabilités qui y sont liées et d’amorcer un recul progressif du niveau de la dette publique à long terme, le gouvernement fédéral devrait ramener son déficit à près de 3 % du PIB à l’horizon 2030. Les régions et les communautés devraient s’engager à mettre en œuvre des plans de consolidation pluriannuels crédibles qui convergent vers une position globale en équilibre. L’assainissement, à l’échelon fédéral comme aux niveaux des régions et des communautés, devra impérativement préserver les investissements propices à la croissance. La réalisation de cet ajustement constituera un défi, mais des efforts encore plus importants et potentiellement plus brutaux s’imposeront si des risques de marché se matérialisent. Bien que, d’une part, la dette publique soit principalement assortie d’échéances à long terme, avec une maturité résiduelle moyenne nettement supérieure à la moyenne de la zone euro, et que, d’autre part, la réaction des marchés à la dégradation de la situation budgétaire ait été modérée jusqu’à présent, l’expérience internationale montre que la confiance peut brusquement péricliter, entraînant une détérioration rapide de la dynamique de la dette.

    Une mise en œuvre rigoureuse des réformes déjà lancées et des mesures supplémentaires seront essentielles pour atteindre ces objectifs.

    • La réforme des retraites en cours est une étape déterminante pour contenir les pressions sur les dépenses exercées par le vieillissement de la population. La stratégie pluridimensionnelle du gouvernement en la matière, qui vise à améliorer la soutenabilité et l’équité du système de retraite et l’emploi, notamment en augmentant les pénalités en cas de retraite anticipée, est à saluer. Dans son rapport de 2025, le Comité d’étude sur le vieillissement estime que les réformes réduiront les coûts du vieillissement de 1,9 % du PIB d’ici 2070, limitant la hausse par rapport au niveau actuel à 1,7 % du PIB au lieu de 3,6 %. Cependant, les dépenses de retraite devraient malgré tout atteindre 12,2 % du PIB, ce qui souligne la nécessité de poursuivre les réformes.
    • Des réformes sont nécessaires pour accroître l’efficacité des dépenses:
      • Les soins de santé sont un domaine dans lequel des gains d’efficacité substantiels pourraient être réalisés. Les autorités ont, avec raison, engagé d’importantes réformes pour mettre davantage l’accent sur la prévention, pour diminuer le coût budgétaire des médicaments et pour restructurer les hôpitaux, dans le but de rendre les soins à la fois plus efficaces et plus efficients.
      • La gestion des investissements publics aurait tout à gagner d’une planification coordonnée entre les entités fédérale et fédérées, d’une uniformisation de la sélection des projets, d’une intensification de la coopération entre l’État fédéral et les régions et d’une implication accrue des ministères chargés des finances et du budget. Il importera d’achever les investissements et les réformes prévus au titre du plan pour la reprise et la résilience avant l’expiration du financement de l’UE l’an prochain.
      • Des réformes de l’éducation pourraient améliorer les résultats et accroître les économies en optimisant le temps d’enseignement du personnel éducatif, en alignant les programmes sur les besoins du marché du travail, en instaurant un suivi fondé sur les résultats pour les écoles et en renforçant le soutien aux élèves en difficulté.
      • Des examens des dépenses devraient systématiquement être intégrés dans la planification budgétaire.
    • Des réformes fiscales sont essentielles pour soutenir l’assainissement budgétaire et le programme plus large du gouvernement. L’objectif du gouvernement d’élargir l’écart entre les revenus du travail et les allocations non liées au travail est de nature à encourager la participation au marché du travail et à accroître l’équité. Le transfert d’une partie de la charge fiscale du travail vers le capital sera utile et devra être soigneusement séquencé afin que la réduction précoce de la fiscalité sur le travail n’aggrave pas le déficit en l’absence d’une augmentation suffisante des autres recettes. L’instauration prévue d’une taxe de 10 % sur les plus-values financières est bienvenue, mais le seuil d’exonération élevé pourrait être abaissé afin d’accroître les recettes et de renforcer l’équité. Les dépenses fiscales se sont élevées à plus de 6 % du PIB en 2021 (soit l’équivalent de quelque 38 milliards d’euros en 2025), provenant principalement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de l’impôt des sociétés et de la TVA. Elles devraient être réduites en supprimant les dispositions inefficaces ou qui ne répondent plus à une priorité politique.
    • Il convient également de renforcer, comme prévu, l’accord de coopération entre le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux. Les mesures essentielles devraient inclure la fixation d’objectifs budgétaires contraignants pour les régions et les communautés, le renforcement de la responsabilité – par exemple, par le biais de sanctions financières – et la limitation de la capacité d’emprunt des entités fédérées. Un examen systématique des dépenses au niveau régional et, éventuellement, un réajustement des transferts intergouvernementaux compléteraient ces mesures, parallèlement au renforcement du conseil supérieur des finances.

    Préserver la stabilité financière

    Les risques financiers systémiques restent modérés, mais leur nature continue d'évoluer. Le portefeuille de crédits est solide et les prêts non performants sont limités. L’endettement des ménages est stable en pourcentage du PIB et en baisse par rapport au revenu disponible. Les entreprises sont vulnérables aux ralentissements économiques. Leur endettement est modeste et en recul, mais la hausse des coûts de la main-d'œuvre pèse sur leurs bénéfices et pourrait avoir une incidence sur la qualité des prêts. L'exposition au risque souverain est modeste. Les risques d'une forte correction des prix de l'immobilier résidentiel se sont atténués, mais les logements restent surévalués. Les fondamentaux de l'immobilier commercial se sont améliorés, mais les expositions doivent encore faire l'objet d'une surveillance attentive, car les prêts bancaires aux sociétés garantis par de l’immobilier commercial demeurent importants.

    La BNB a récemment modifié ses exigences en matière de coussins de fonds propres afin de couvrir un ensemble plus large de risques. Elle a relevé de manière appropriée le coussin de fonds propres contracyclique (CCyB) de 1 % à 1,25 % à compter de juillet 2026, reflétant la diversification accrue des risques. Le coussin sectoriel pour le risque systémique (SSyRB) relatif aux prêts hypothécaires résidentiels a été supprimé, les risques sectoriels s'étant atténués. Au total, les coussins de fonds propres requis ont été diminués d’environ 15 %. Si la réduction du SSyRB se justifie par le recul des risques immobiliers résidentiels, il aurait été préférable d'en conserver une partie afin de préserver le montant global des coussins requis. La BNB devrait donc se tenir prête à augmenter encore le CCyB si les risques globaux ne diminuent pas. Par ailleurs, la BNB pourrait également envisager de formaliser un cadre de CCyB neutre positif afin d'améliorer la transparence et la clarté pour le marché.

    La mise en œuvre des recommandations du Programme d'évaluation du secteur financier 2023 du FMI progresse, mais les mesures nécessitant une action législative restent en suspens. La BNB a désormais intégré de manière formelle et systématique de ses modèles individuels dans son cadre de tests de résistance, et les assureurs doivent régulièrement effectuer leurs propres tests de résistance en matière de liquidité. Les orientations relatives à l'évaluation des prêts hypothécaires ont été mises à jour et des plans transfrontaliers de fourniture de liquidités d'urgence sont en cours d'élaboration. Les ressources consacrées à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) ont été encore augmentées en 2025. Toutefois, aucune modification n'a été apportée au cadre institutionnel de politique macroprudentielle. Des mesures législatives visant à améliorer la gouvernance bancaire et la prévisibilité de la couverture d'assurance contre les catastrophes, ainsi qu'à créer un comité national incluant la BNB et couvrant de manière exhaustive la LBC/FT ainsi que le financement de la prolifération, sont également en attente.

    Stimuler l’emploi

    Des réformes sont nécessaires pour renforcer l’emploi. La Belgique présente une proportion de chômeurs de longue durée plus élevée que la moyenne de la zone euro. Sans augmentation de l’emploi et de la participation au marché du travail – tous deux inférieurs à la moyenne de la zone euro, en particulier chez les travailleurs âgés, moins qualifiés et migrants –, la soutenabilité du modèle social belge est menacée, puisque le vieillissement alourdit les coûts sociaux tout en pesant sur la croissance potentielle et en érodant l’assiette fiscale.

    Le gouvernement fédéral a commencé à mettre en œuvre une stratégie de réforme du marché du travail, qu’il convient de saluer. Celle-ci vise à lutter contre le chômage de longue durée, l’inactivité due à la maladie ou à l’invalidité ainsi que les pénuries de main-d’œuvre. Le plan du gouvernement : (i) instaure une dégressivité et une limitation dans le temps des allocations de chômage de même que des conditions d’éligibilité plus strictes pour les prestations de maladie de longue durée, associées à un contrôle médical renforcé ; (ii) mandate les partenaires sociaux pour proposer des réformes du système de formation des salaires en 2026 ; et (iii) vise à stimuler la flexibilité de la main-d’œuvre en autorisant l’annualisation du temps de travail, en libéralisant le travail à temps partiel et les horaires des magasins, en étendant les heures supplémentaires et les flexi-jobs, et en rationalisant les procédures administratives. Ces réformes pourraient être complétées par un investissement plus important dans la formation, par des efforts supplémentaires pour réduire la fragmentation du marché du travail entre les régions, et par des modifications de la législation sur l’emploi afin d’améliorer l’allocation de la main-d’œuvre.

    La réforme des prestations de chômage était une nécessité et devrait être accompagnée de mesures régionales. Elle aligne davantage la situation de la Belgique sur celle de ses pairs. Elle encourage un retour rapide à l’emploi et contribuera à réduire la dépendance à long terme vis‑à‑vis des allocations de chômage. Cela étant, de nombreux chômeurs de longue durée pourraient se tourner dans un premier temps vers les centres locaux d’action sociale, ce qui nécessite une majoration du financement fédéral accordé aux gouvernements régionaux, lequel retardera les économies escomptées.

    Des réformes plus audacieuses en matière de fixation des salaires s’imposent pour accroître l’efficacité du marché du travail et la compétitivité-coût. Les rémunérations fluctuent dans les limites d’un « corridor salarial », étant entendu que l’indexation automatique calquée sur l’inflation fixe un plancher pour les augmentations des salaires et que la loi sur les salaires de 1996 établit un plafond lié à la croissance des salaires dans les pays voisins. Le système limite la différenciation des salaires en fonction de la productivité ou des besoins du marché du travail local/sectoriel, ce qui empêche une allocation plus efficace de la main-d’œuvre. Les autorités devraient envisager de supprimer à la fois l’indexation automatique et le plafond de croissance des salaires. À tout le moins, ajuster la base de l’indexation, élargir l’ensemble des comparateurs internationaux utilisés dans la loi sur les salaires pour déterminer les plafonds en vigueur, utiliser les coûts unitaires de la main-d’œuvre plutôt que les salaires aux fins de la comparaison, et institutionnaliser l’indexation des salaires et des prestations uniquement jusqu’à un certain seuil constitueraient des premiers pas bienvenus.

    Activer d’autres réformes structurelles afin de stimuler la productivité

    Dans de nombreux domaines, la Belgique se situe à la frontière de la productivité mondiale ou s’en approche, mais des réformes de la réglementation des entreprises sont nécessaires pour accroître encore la productivité. Le contrôle des prix, la complexité des procédures réglementaires et les restrictions professionnelles strictes entravent les gains de productivité. L’insolvabilité est une procédure longue et tributaire du système judiciaire. Il convient de poursuivre des réformes alignées sur le corpus juridique de l’UE à venir au titre d’un 28e régime sociétaire.

    Réformer le marché de l’énergie améliorerait l’efficacité, contribuerait à comprimer les prix et réduirait l’écart en matière de compétitivité-coût avec les partenaires commerciaux non européens. Si les prix de l’énergie pratiqués en Belgique sont conformes aux moyennes de la zone euro, la proportion élevée d’industries à forte intensité énergétique qu’elle présente grève sa compétitivité au sein de l’UE. L’écart sur le plan de la compétitivité-coût est plus important vis-à-vis des partenaires non européens, tels les États‑Unis et la Chine, qui bénéficient de coûts énergétiques plus faibles. Une intégration plus poussée du marché de l’énergie de l’UE servirait l’accessibilité financière et la sécurité énergétique, tout en favorisant la transition énergétique.

    L’approfondissement du marché unique de l’UE et l’avancement de l’union de l’épargne et des investissements profiteraient à l’économie très ouverte de la Belgique. La réduction ou la levée des obstacles au commerce intra-UE, en particulier dans les domaines de la finance et des télécommunications, l’harmonisation des réglementations et la rationalisation de la reconnaissance des qualifications professionnelles permettraient d’étendre les marchés accessibles aux entreprises belges, de stimuler la compétitivité et de doper l’intégration dans les chaînes de valeur de l’UE. Parallèlement, l’assouplissement des flux de capitaux transfrontaliers au sein de l’UE et le renforcement du marché du capital-risque favoriseraient le financement et le partage des risques. En tête des priorités devraient figurer les réformes de la titrisation.