Le Conseil d’administration du FMI achève les troisième et quatrième revues de l’accord au titre de la FEC en faveur du Tchad, accroît l’accès aux ressources, prolonge l’accord et approuve un décaissement de 61 millions de dollars

le 11 novembre 2016

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui les troisième et quatrième revues des résultats économiques obtenus par le Tchad dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’achèvement de ces revues permet de décaisser immédiatement 44,41 millions de DTS (environ 61 millions de dollars). Cela porte le total des décaissements au titre de l’accord à 98,34 millions de DTS (environ 135 millions de dollars).

Le Conseil d’administration a aussi approuvé la demande que les autorités ont formulée afin d’obtenir des dérogations pour l’inobservation du critère de réalisation continu relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement extérieurs et des critères de réalisation de fin décembre 2015 et de fin juin 2016 relatifs à la non-accumulation d’arriérés de paiement intérieurs. Il a en outre approuvé les demandes d’une augmentation de l’accès aux ressources du FMI au titre du programme à hauteur de 33,64 millions de DTS, soit 24 % de la quote-part (environ 46,2 millions de dollars) et d’une prolongation de l’accord jusqu’à fin novembre 2017, ainsi qu’un rééchelonnement des décaissements prévus.

Le Conseil d’administration a approuvé l’accord FEC initial en faveur du Tchad le 1er août 2014 (voir communiqué de presse n° 14/381) pour un montant de 79,92 millions de DTS (environ 109,7 millions de dollars). En avril 2015, le Conseil d’administration a approuvé un accès supplémentaire de 40 % de la quote-part du Tchad à cette date, ce qui a alors porté le niveau d’accès du Tchad aux ressources du FMI au titre de l’accord FEC à 106,56 millions de DTS (environ 146,3 millions de dollars).

À l’issue des débats du Conseil d’administration sur le Tchad, M. Mitsuhiro Furusawa, Président par intérim et Directeur général adjoint, a prononcé la déclaration suivante :

«Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été dans l’ensemble satisfaisants en dépit de l’aggravation des tensions dues au choc pétrolier et d’une situation sécuritaire tendue dans la région. Les autorités se sont attaquées de manière résolue aux déséquilibres budgétaires qui se sont produits depuis le début de l’année, en adoptant une exécution du budget sur la base des encaissements-décaissements et en appliquant de vastes réductions de dépenses. Des progrès ont également été accomplis dans la mise en œuvre du programme de réformes structurelles.

«La deuxième loi de finances rectificative 2016 adoptée par l’Assemblée nationale et le projet de loi de finances 2017 déposé à l’Assemblée nationale visent à préserver les ajustements considérables qui ont été opérés. Si les lois de finances reposent sur des hypothèses prudentes en matière de recettes, les autorités sont déterminées à protéger les dépenses sociales et continueront de chercher à obtenir une aide supplémentaire des donateurs afin d’atténuer les contraintes budgétaires. L’augmentation de l’accès aux ressources du FMI dans le cadre de l’accord FEC sera utile à cet égard. À moyen terme, l’enveloppe des dépenses devrait continuer d’être conforme aux recettes et aux financements disponibles.

«Le programme de réformes structurelles reste axé sur l’amélioration de la gestion des finances publiques, notamment en continuant de renforcer la transparence du secteur pétrolier et l’exécution du budget. Les autorités sont déterminées à mettre en œuvre une stratégie globale d’apurement des arriérés intérieurs et engageront bientôt un audit des arriérés existants à l’appui de cet effort. La stratégie budgétaire à moyen terme est complétée par des mesures visant à accroître les recettes non pétrolières.

«Un nouveau Plan national de développement se trouve à un stade avancé de préparation. Un des objectifs principaux devrait être de définir des mesures qui permettront de diversifier l’économie et d’améliorer le climat des affaires pour le secteur privé. Des réformes structurelles ambitieuses sont nécessaires pour accompagner le travail de développement du Tchad, compte tenu notamment de la volatilité des recettes pétrolières».

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Lucie Mboto Fouda

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org