Le Conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord en faveur de Madagascar au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 44.5 millions de dollars
le 6 décembre 2017
- Madagascar a continué de mettre en œuvre de manière solide son programme économique appuyé par la FEC.
- La reprise économique graduelle se poursuit, avec une croissance solide et une stabilité macroéconomique persistante
- La loi de finances 2018 accompagne l’objectif principal du programme, à savoir une croissance vigoureuse et inclusive.
Le 6 décembre 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue du programme de Madagascar appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC). Cette décision a été prise sans que le Conseil d’administration ne se réunisse [1] et permet de décaisser 31,428 millions de DTS (environ 44.5 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord FEC qui été approuvé le 27 juillet 2016 à 124,834 millions de DTS (environ 174.1 millions de dollars).
Madagascar a continué de mettre en œuvre de manière solide son programme économique appuyé par la FEC. Tous les critères de réalisation quantitatifs et tous les objectifs indicatifs ont été atteints à fin juin 2017, et le programme structurel progresse aussi.
La reprise économique graduelle se poursuit, avec une croissance solide et une stabilité macroéconomique persistante en dépit de la sécheresse et du cyclone qui ont frappé le pays au début de 2017. Les résultats budgétaires ont été globalement conformes aux prévisions, la bonne tenue des recettes ayant compensé des dépenses imprévues en 2017. La politique monétaire et la politique de change ont permis de bien gérer les risques liés à l’évolution extérieure, et l’inflation a été stable en dépit de conditions climatiques défavorables. Le solde des transactions extérieures courantes s’est affaibli en 2017 par rapport à 2016, en raison du déficit commercial. Cependant, le solde extérieur global est resté solide, car les transferts et les entrées de capitaux ont compensé dans une large mesure le déficit courant. En conséquence, l’ariary s’est apprécié légèrement en valeur effective réelle, et la banque centrale a accru sensiblement ses réserves de change, pour les porter bien au-delà des objectifs fixés dans le programme.
La loi de finances 2018 accompagne l’objectif principal du programme, à savoir une croissance vigoureuse et inclusive. Une masse salariale plus élevée que prévu et la vigueur de l’ariary ont créé des pressions sur le financement. Pour faire face à ces pressions, tout en améliorant la composition des dépenses, les autorités ont établi des mesures visant à limiter les dépenses moins prioritaires et à accroître les recettes, notamment en relevant les taxes sur les carburants. Les dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures ou extérieures devraient augmenter fortement, tout en restant inférieures aux objectifs fixés en raison de contraintes en termes de capacités.
Les principaux objectifs de la politique budgétaire à moyen terme consistent à accroître régulièrement les recettes, à réduire progressivement les transferts à la JIRAMA et à augmenter l’investissement public (tout en limitant les risques pour la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette). Les autorités devraient veiller à ce que les incitations fiscales qu’elles envisagent d’offrir ont un bon rapport coût-efficacité et ne mettent pas en danger les objectifs fondamentaux du programme en ce qui concerne les recettes et l’investissement public.
En outre, il est crucial que les autorités continuent d’améliorer la gouvernance et d’intensifier la lutte contre la corruption. Il est prioritaire d’achever le nouveau cadre juridique (conformément aux normes internationales), de renforcer le contrôle et de continuer d’améliorer la gestion des finances publiques.
Enfin, les travaux qui sont en cours pour développer le secteur financier sont importants et dotés de priorités claires. La stratégie des autorités vise à accroître la contribution du secteur au développement économique, en particulier l’inclusion financière. Les services d’argent mobile se développent rapidement et seront encore facilités par un nouveau cadre juridique et réglementaire modernisé. Par ailleurs, pour maîtriser les risques financiers, des initiatives sont en cours pour renforcer le contrôle, ainsi que le cadre juridique plus général du secteur financier.
[1] Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.
Département de la communication du FMI
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