Communiqué de presse N° 21/237

Le conseil d’administration du FMI approuve un accord de 689,5 millions de dollars au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit en faveur du Cameroun

29 juillet 2021

    Washington : Le 29 juillet, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé des accords triennaux au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Cameroun, d’un montant de 483 millions de DTS (environ 689,5 millions de dollars, soit 175 % de la quote-part du pays), pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du pays.

    Le PIB réel devrait connaitre une baisse de 1,5% contre une projection en Octobre 2020 de 2,8%. Alors que les activités non pétrolières dans le commerce, les transports et le tourisme ont été limitées par le confinement et les mesures de distanciation sociale, la production pétrolière, l'agriculture et la construction sont restées résilientes. L’inflation est restée inférieure à 3,0 % malgré les pressions à la hausse des prix des denrées alimentaires. Le déficit budgétaire a été contenu a 3,6% du PIB en 2020, un niveau inférieur à celui de la Loi de Finances Rectificative (LFR). Le déficit du compte des transactions courantes de 2020 s’est réduit en raison d’un niveau d’exportations non pétrolières plus élevé que prévu. Le crédit à l’économie s’est légèrement accéléré en 2020, tandis que les avoirs extérieurs nets (AEN) ont baissé.

    
    

    Les perspectives à court terme restent très incertaines et sont fortement tributaires de la mise en œuvre par les autorités des engagements pris dans le cadre du programme. Une reprise progressive pourrait porter la croissance du PIB à 3,6 % en 2021 et à 4,6 % en 2022. L’inflation devrait se maintenir au-dessous de 3% et le solde budgétaire devrait s’améliorer graduellement. La dette publique totale et le ratio dette extérieure/PIB devraient diminuer graduellement après 2021. Les perspectives de croissance à moyen terme restent positives, portées par la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement pour 2020-30 (SND30), de grands projets d’infrastructure et le redressement économique des partenaires commerciaux.

    À l’issue des délibérations du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur Général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

    « La pandémie de COVID-19 a aggravé les défis de développement du Cameroun et a suscité des inquiétudes quant à ses perspectives de croissance et sa situation extérieure et budgétaire. Dans ce contexte, le financement au titre des accords de la FEC et du MEDC soutiendrait les efforts des autorités pour parvenir à une reprise post-pandémie rapide, renforcer la viabilité extérieure et budgétaire à moyen terme et mettre en œuvre leur programme de réformes structurelles vers une croissance soutenue, plus inclusive et diversifiée. Une mise en œuvre effective et résolue des réformes des autorités, notamment pour renforcer davantage la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour contribuer à catalyser des financements supplémentaires des donateurs. »

    « Les cinq piliers du nouveau programme visent à i) atténuer les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 tout en assurant la viabilité intérieure et extérieure ; ii) renforcer la bonne gouvernance et améliorer la transparence et la lutte contre la corruption ; iii) accélérer les réformes budgétaires structurelles afin de moderniser les administrations fiscales et douanières, de mobiliser des recettes, d’améliorer la gestion des finances publiques, d’accroître l’efficience des investissements et de réduire les risques budgétaires liés aux entreprises publiques ; iv) renforcer la gestion de la dette et réduire les facteurs de vulnérabilité de la dette ; et v) mettre en œuvre des réformes structurelles pour accélérer la diversification économique tirée par le secteur privé et rendre le secteur financier plus résilient. »

    « Les autorités ont adopté de manière appropriée un budget révisé, avec un déficit plus important pour faire face à l'impact de la pandémie. Elles ont réitéré leur ferme engagement à revenir progressivement sur la voie de l'assainissement budgétaire pour préserver la viabilité de la dette une fois la pandémie apaisée. Le succès du programme camerounais dépendra également de la mise en œuvre de politiques et de réformes d'accompagnement par les institutions régionales de la CEMAC. »


    Cameroun : principaux indicateurs économiques et financiers, 2019-26

    (milliards de FCFA, sauf indication contraire)

    2019

    2020

    2021

    2022

    2023

    2024

    2025

    2026

    Est.

    Proj.

    Proj.

    Proj.

    Proj.

    Proj.

    Proj.

    (variation annuelle en %, sauf indication contraire)

    Comptes nationaux et prix

    PIB à prix constants

    3,7

    -1,5

    3,6

    4,6

    4,9

    5,3

    5,4

    5,6

    PIB pétrolier à prix constants

    8,5

    2,6

    0,1

    0,1

    0,1

    0,1

    0,3

    0,5

    PIB non pétrolier à prix constants

    3,5

    -1,8

    3,8

    4,8

    5,2

    5,5

    5,6

    5,8

    Déflateur du PIB

    2,5

    2,0

    2,0

    1,9

    2,0

    1,8

    2,1

    2,0

    PIB nominal (aux prix du marché, en milliards de FCFA)

    22,855

    22,955

    24,265

    25,865

    27,687

    29,670

    31,922

    34,359

    Pétrolier

    935

    663

    947

    887

    888

    889

    892

    897

    Non pétrolier

    21,920

    22,292

    23,318

    24,977

    26,798

    28,780

    31,030

    33,462

    Prix à la consommation (moyenne)

    2,5

    2,4

    2,3

    2,1

    2,0

    2,0

    2,0

    2,0

    Prix à la consommation (fin de période)

    2,4

    2,1

    2,1

    2,0

    2,0

    2,0

    2,0

    2,0

    Monnaie et crédit

    Monnaie au sens large (M2)

    6,5

    12,1

    8,4

    8,2

    8,3

    9,0

    9,5

    7,6

    Avoirs extérieurs nets 1/

    5,7

    -0,2

    2,6

    2,8

    2,7

    4,3

    5,0

    6,7

    Avoirs intérieurs nets 1/

    0,8

    12,4

    5,8

    5,5

    5,6

    4,8

    4,5

    1,0

    Crédit intérieur au secteur privé

    1,4

    1,1

    3,3

    4,9

    6,2

    7,4

    7,5

    7,7

    (En pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

    Épargne et investissement

    Épargne nationale brute

    26,1

    22,9

    24,9

    27,1

    28,6

    30,1

    31,7

    33,4

    Investissement intérieur brut

    30,4

    26,6

    28,9

    30,7

    32,0

    33,2

    34,6

    35,9

    Investissement public

    7,0

    5,1

    5,6

    6,1

    6,3

    6,6

    6,8

    7,4

    Investissement privé

    23,4

    21,5

    23,3

    24,5

    25,6

    26,7

    27,8

    28,5

    Opérations de l’administration centrale

    Total des recettes (dons compris)

    15,7

    13,7

    14,6

    15,5

    15,8

    16,4

    16,9

    17,5

    Recettes pétrolières

    2,6

    1,9

    2,2

    2,1

    1,9

    1,7

    1,6

    1,4

    Recettes non pétrolières

    12,5

    11,7

    12,1

    13,0

    13,6

    14,3

    15,0

    15,8

    Recettes non pétrolières (en pourcentage du PIB non pétrolier)

    13,1

    12,0

    12,6

    13,4

    14,0

    14,7

    15,4

    16,2

    Total des dépenses

    19,0

    17,0

    17,9

    18,0

    17,7

    18,0

    17,9

    18,6

    Solde budgétaire global (base ordonnancements)

    Dons non compris

    -3,9

    -3,4

    -3,7

    -2,9

    -2,2

    -2,0

    -1,3

    -1,4

    Dons compris

    -3,3

    -3,3

    -3,4

    -2,5

    -1,8

    -1,6

    -0,9

    -1,1

    Solde budgétaire global (base caisse)

    Dons non compris

    -3,4

    -3,8

    -4,1

    -3,4

    -2,7

    -2,3

    -1,3

    -1,4

    Dons compris

    -2,9

    -3,6

    -3,8

    -3,0

    -2,3

    -1,9

    -1,0

    -1,1

    Solde primaire hors pétrole (base ordonnancements, en pourcentage du PIB non pétrolier)

    -5,0

    -4,4

    -4,6

    -3,9

    -3,1

    -2,7

    -1,8

    -1,9

    Secteur extérieur

    Balance commerciale

    -1,9

    -1,6

    -2,2

    -2,5

    -2,4

    -2,3

    -2,1

    -1,8

    Exportations de pétrole

    5,7

    3,6

    5,1

    4,6

    4,2

    4,0

    3,8

    3,7

    Exportations non pétrolières

    8,5

    8,0

    8,1

    8,2

    8,3

    8,4

    8,6

    8,7

    Importations

    16,1

    13,1

    15,3

    15,3

    14,9

    14,7

    14,5

    14,2

    Solde des transactions courantes

    Dons officiels non compris

    -4,7

    -4,0

    -4,4

    -4,0

    -3,7

    -3,5

    -3,1

    -2,8

    Dons officiels compris

    -4,3

    -3,7

    -4,0

    -3,5

    -3,4

    -3,2

    -2,8

    -2,5

    Termes de l’échange

    23,1

    -5,6

    -0,6

    -6,0

    -3,6

    -2,9

    -3,2

    -3,3

    Dette publique

    Encours de la dette publique

    42,3

    45,8

    46,2

    45,6

    44,4

    43,1

    41,0

    39,2

    dont : dette extérieure

    29,9

    31,1

    32,3

    31,8

    31,3

    30,6

    29,9

    29,3

    Sources : autorités camerounaises ; estimations et projections des services du FMI, sur la base du PIB nominal mis à jour.

    1/ En pourcentage de la monnaie au sens large en début de période.

     
    Département de la communication du FMI
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    ATTACHÉ DE PRESSE: Andrew Kanyegirire

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