Les Services du FMI Achèvent une Mission pour un Programme de Référence en République Centrafricaine

le 4 mars 2022

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires après leur visite dans un pays. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du conseil d’administration du FMI. La mission en question ne fera pas l’objet de délibérations au sein du conseil d’administration.
  • L'économie centrafricaine montre des signes encourageants de reprise avec la réouverture du principal corridor commercial avec le Cameroun et l'amélioration de la sécurité dans les régions.
  • Les progrès accomplis dans le cadre du Programme de Référence semblent globalement conformes aux engagements.
  • Un accord rapide avec les partenaires de développement relatifs au décaissement des appuis budgétaires est essentiel et permettrait de préserver les dépenses sociales et la fourniture de services publics.

Washington, DC: Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Oral Williams s'est rendue à Bangui du 22 février au 4 mars 2022, pour discuter de la première revue du Programme de Référence pour la République centrafricaine, qui a été approuvé en décembre 2021.

À l’issue de cette mission, M. Williams a fait la déclaration suivante :

« L'économie centrafricaine montre des signes encourageants de reprise, avec la réouverture du corridor commercial avec le Cameroun et l'amélioration de la sécurité dans les régions. Ceci a permis d'atténuer les goulots d'étranglement au niveau de l'offre et de contenir les pressions inflationnistes. Les efforts de vaccination contre la COVID-19 se poursuivent, afin de protéger les vies et préserver les moyens de subsistance de la population.

« Les risques majeurs qui pèsent sur l’économie incluent une hausse soutenue des prix à l’importation des produits alimentaires et pétroliers, des progrès limités relatifs aux différentes initiatives de restauration de la paix, et l’incertitude autour du décaissement attendu des appuis budgétaires des partenaires au développement. Les récents efforts visant à relancer le processus de paix dans le cadre du « Dialogue républicain » sont ainsi essentiels pour consolider la sécurité et soutenir la croissance.

« Les services du FMI et les autorités centrafricaines ont discuté des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de référence suivi par les services. A cet égard, l'exécution du budget 2021 semble globalement conforme aux objectifs du programme de référence appuyé par les services et les principaux critères quantitatifs à fin décembre 2021 semblent avoir été réalisés.

« Des progrès ont également été accomplis dans le cadre des réformes structurelles. En effet, plusieurs repères structurels ont été implémentés, notamment : (i) la soumission à l’Assemblée nationale de la loi des finances 2022 en ligne avec les objectifs du programme de référence ; (ii) la prise d'arrêtés ministériels régissant le respect des obligations fiscales et les télédéclarations pour les gros contribuables ; et (iii) la soumission à l’Assemblée nationale d'une nouvelle loi anti-corruption.

« Au-delà des engagements pour les réformes pris dans le cadre du programme de référence, les autorités poursuivent également des efforts pour améliorer la gestion de la liquidité du Trésor public, à travers notamment le processus d’audit et de consolidation des comptes publics. Cette initiative est par ailleurs soutenue par le Centre Régional de Développement des Capacités du FMI situé au Gabon.

« Des efforts visant à atténuer les risques qui pèsent sur l'exécution du budget 2022 et à renforcer la transparence seront déployés, et consisteront notamment à : (i) s’assurer que les dépenses et les engagements de l’Etat soient maintenus dans les limites des fonds disponibles au Trésor public ; (ii) relancer les réunions mensuelles du comité de trésorerie avec la participation des partenaires techniques et financiers ; et (iii) réaliser un examen des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA).

« Un accord rapide avec les partenaires de développement relatif au décaissement des appuis budgétaires est essentiel et permettrait de préserver les dépenses sociales ainsi que la fourniture de services publics.

« L'équipe du FMI tient à exprimer sa profonde gratitude aux autorités centrafricaines pour leur excellente collaboration, leur ouverture et leur hospitalité lors des discussions. »

L'équipe des services du FMI a rencontré le Président Touadéra, le Premier Ministre Moloua, le Président de l'Assemblée Nationale Sarandji, le Ministre des Finances Ndoba, le Ministre de la Santé Somse, le Ministre des Mines Benam-Beltoungou, le Directeur National de la BEAC Chaïbou, d'autres hauts responsables gouvernementaux, les partenaires au développement et des représentants du secteur privé.

Département de la communication du FMI
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