Le Conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord au titre de la FEC en faveur de la République centrafricaine et approuve un décaissement de 16,3 millions de dollars ainsi qu’une augmentation de 15,5 millions de dollars

le 18 juillet 2017

  • L’achèvement de la revue ouvre la voie à un décaissement de 16,3 millions de dollars.
  • La mise en œuvre rapide du programme d’investissement du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix permettra de dynamiser les perspectives économiques.
  • Le maintien et l’intensification des efforts destinés à mobiliser les recettes intérieures et à améliorer la transparence budgétaire permettront de dégager une marge de manœuvre pour accroître les dépenses sociales et les dépenses d’équipement.

Le 17 juillet 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue de l’accord conclu avec la République centrafricaine au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1]. L’achèvement de la revue ouvre la voie à un décaissement de 11,70 millions de DTS (environ 16,3 millions de dollars), qui porte le montant total décaissé au titre de l’accord à 36,75 millions de DTS (environ 51,2 millions de dollars).

Le Conseil d’administration a également approuvé une demande d’augmentation du niveau d’accès au titre de l’accord FEC d’un montant de 11,14 millions de DTS (environ 15,5 millions de dollars), à décaisser une fois achevée la troisième revue. L’augmentation vise à répondre à des besoins additionnels de balance des paiements liés à l’accélération de l’apurement des arriérés envers les petites et moyennes entreprises fournisseurs de l’État, laquelle devrait contribuer à la cohésion sociale et à la croissance économique.

L’accord au titre de la FEC en faveur de la République centrafricaine a été approuvé par le Conseil d’administration le 20 juillet 2016 (voir communiqué de presse No. 16/352) pour un montant de 83,55 millions de DTS (environ 116,5 millions de dollars et 75 % de la quote-part de la République centrafricaine au FMI). L’augmentation du niveau d’accès porte le financement total approuvé à 94,69 millions de DTS (environ 132 millions de dollars et 85 % de la quote-part).

À l’issue des délibérations du Conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

«Les résultats enregistrés dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été satisfaisants en dépit d’une situation sécuritaire difficile. Outre les efforts engagés pour promouvoir le dialogue et la réconciliation nationale, la mise en œuvre soutenue du programme est essentielle afin de dégager la marge de manœuvre budgétaire requise pour les dépenses de développement, d’améliorer le climat des affaires et de promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive.

«Les autorités ont adopté des mesures pour rationaliser la parafiscalité, accroître la transparence budgétaire et faire face aux déficits de recettes. La stratégie budgétaire va rester ancrée sur l’objectif de solde intérieur primaire. Le maintien et l’intensification des efforts destinés à mobiliser les recettes intérieures — notamment les recettes douanières — et à accroître la transparence budgétaire permettront de dégager une marge de manœuvre pour accroître les dépenses sociales et les dépenses d’équipement.

«Les autorités devraient donner suite aux progrès récemment enregistrés dans l’amélioration de la gestion des finances publiques, notamment en assurant la publication régulière de rapports d’exécution budgétaire, en consolidant le compte unique du Trésor et en limitant le recours aux procédures exceptionnelles de dépenses. La réduction des arriérés de paiement intérieurs envers les petites et moyennes entreprises contribuera à accompagner la croissance et à rétablir la crédibilité de l’État et, partant, à promouvoir la cohésion sociale.

«La mise en œuvre rapide du programme d’investissement du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix permettra de dynamiser les perspectives économiques. Compte tenu du risque élevé de surendettement, il est essentiel que le pays continue de faire appel aux dons tout en limitant les emprunts, même à des conditions fortement concessionnelles. L’assistance disponible doit être efficacement déployée vers les projets prioritaires afin d’accélérer la croissance économique, de créer des emplois et de combattre la pauvreté.

«La réussite du programme de la République centrafricaine sera également tributaire de la mise en œuvre de politiques d’accompagnement et de réformes par les institutions régionales».



[1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans le cas de problèmes persistants de balance des paiements. Pour plus de détails sur l’accord en faveur de la République centrafricaine : www.imf.org/external/country/CAF .

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Lucie Mboto Fouda

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org