Communiqué de presse N° 18/464

Le conseil d’administration du FMI achève la dixième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit en faveur du Mali et approuve un décaissement de 43,85 millions de dollars

10 décembre 2018

    Le 10 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la dixième revue des résultats obtenus par le Mali dans le cadre d’un programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1]. L’achèvement de cette revue permet de décaisser immédiatement 31,65 millions de DTS (environ 43,85 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 186,6 millions de DTS (environ 258,53 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part).

    L’accord FEC en faveur du Mali a été approuvé le 18 décembre 2013 pour un montant de 30 millions de DTS (environ 46,2 millions de dollars, ou 32 % de la quote-part, à l’époque, voir communiqué de presse n°13/524) [2]. Un accès supplémentaire à hauteur de 68 millions de DTS (environ 94,21 millions de dollars, ou 73 % de la quote-part) a été approuvé le 9 juin 2016. Une augmentation de 88,6 millions de DTS (environ 122,75 millions de dollars, ou 47,5 % de la quote-part), et une prolongation d’un an du programme ont été approuvées le 7 juillet 2017, ce qui a porté l’accès du Mali au titre de l’accord FEC à 186,6 millions de DTS (environ 258,53 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part).

    À l’issue des débats du conseil d’administration sur le Mali, M. Mitsuhiro Furusawa, a prononcé la déclaration ci-après [3]:

    « La performance économique du Mali durant le programme appuyé par la FEC a été globalement positive. La stabilité macroéconomique a été rétablie en dépit de conditions difficiles, marquées par une insécurité persistante, une volatilité des prix des prix des produits de base, et des conditions météorologiques défavorables. Alors que l’accord appuyé par la FEC a joué un rôle catalyseur pour le financement des donateurs internationaux, les réformes entreprises par les autorités au cours des cinq dernières années ont permis de jeter les bases d’une croissance solide et d’une inflation maîtrisée. Cependant, réduire de manière significative la pauvreté reste un défi.

    « La mise en œuvre du programme était globalement sur la bonne voie à la fin du mois de juin 2018, bien que les réformes structurelles aient progressé plus lentement que prévu. Les autorités ont pris d'importantes mesures pour remédier au déficit de recettes fiscales en 2018, notamment en intensifiant la collecte des recettes et en réduisant les dépenses.

    « Les perspectives macroéconomiques à court terme restent favorables, même si les conditions de sécurité, les fluctuations des prix des produits de base et les conditions climatiques présentent des risques considérables. Le projet de budget pour 2019 fournit une base adéquate pour la politique budgétaire et reflète la détermination des autorités à atteindre l’objectif de déficit budgétaire de l’UEMOA. Poursuivre les réformes budgétaires ambitieuses permettrait de faire face aux risques budgétaires émergents et de faire place aux dépenses de sécurité, sociales et en capital nécessaires, tout en maintenant un déficit soutenable. Des efforts constants pour améliorer les finances publiques et la gestion de la dette renforceraient également le cadre politique.

    « Pour poursuivre et soutenir les progrès réalisés, les autorités devraient poursuivre les réformes structurelles mises en œuvre au cours du programme pour promouvoir l'activité privée, la diversification de l'économie et favoriser une croissance soutenue et inclusive.»


    Tableau 1. Mali : principaux indicateurs économiques et financiers, 2013–23

    2013

    2014

    2015

    2016

    2017

    2018

    2019

    2020

    2021

    2022

    2023

    Est.

    Prog.1
    Rév.

    Est.

    Prog.

    Proj.

    Prog.

    Proj.

    Projections

    (Variation annuelle en pourcentage)

    Revenu national et prix

    PIB réel

    2,3

    7,1

    6,2

    5,8

    5,3

    5,4

    5,0

    4,9

    4,7

    5,0

    4,9

    4,8

    4,8

    4,8

    Déflateur du PIB

    0,6

    1,3

    2,9

    1,4

    1,2

    2,0

    1,4

    2,0

    1,4

    1,9

    2,1

    2,2

    2,2

    2,2

    Hausse des prix à la consommation (moyenne)

    -2,4

    2,7

    1,4

    -1,8

    0,2

    1,8

    1,4

    2,0

    1,7

    2,0

    2,1

    2,2

    2,2

    2,2

    Hausse des prix à la consommation (fin de période)

    0,0

    1,2

    1,0

    -0,8

    1,0

    1,1

    1,6

    1,9

    1,7

    2,1

    2,1

    2,2

    2,2

    2,2

    Secteur extérieur (variation en pourcentage)

    Termes de l’échange (détérioration-)

    -16,6

    5,5

    18,6

    15,5

    -6,4

    -1,3

    -2,6

    -4,9

    0,9

    -3,1

    -0,2

    1,1

    0,9

    0,7

    Taux de change effectif réel (dépréciation -)

    0,5

    1,9

    -3,5

    -1,9

    0,7

    Monnaie et crédit (contribution à la croissance de la monnaie au sens large)

    Crédit à l’État

    -2,7

    0,8

    1,6

    10,4

    6,9

    3,9

    14,5

    7,4

    3,0

    5,0

    Crédit à l’économie

    7,5

    12,4

    14,6

    13,7

    10,8

    6,3

    8,5

    7,5

    8,9

    9,8

    Monnaie au sens large (M2)

    7,4

    7,1

    13,2

    7,3

    7,8

    7,9

    16,2

    7,0

    8,0

    7,3

    (En pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

    Investissement et épargne saving

    Investissement intérieur brut

    19,3

    20,2

    20,8

    22,7

    20,0

    22,1

    19,6

    20,6

    19,7

    20,9

    21,6

    21,7

    21,8

    21,8

    Dont : État

    6,0

    6,5

    7,3

    8,9

    9,9

    8,8

    9,5

    8,1

    9,6

    8,9

    9,6

    9,7

    9,7

    9,8

    Épargne nationale brute

    16,4

    15,5

    15,4

    15,5

    11,8

    16,2

    13,0

    13,2

    13,4

    13,6

    14,2

    14,5

    14,8

    15,0

    Dont : État

    3,9

    4,0

    5,4

    5,2

    3,1

    6,8

    3,1

    5,6

    3,5

    6,5

    7,2

    7,3

    7,4

    7,5

    Épargne intérieure brute

    4,3

    4,6

    5,2

    5,8

    1,9

    6,3

    4,2

    4,8

    4,1

    4,3

    4,8

    5,2

    5,7

    10,2

    Finances de l’administration centrale

    Recettes

    14,5

    14,9

    16,4

    16,7

    18,3

    18,4

    19,4

    17,9

    18,7

    18,5

    19,1

    19,3

    19,6

    19,9

    Dons

    2,8

    2,2

    2,7

    1,6

    2,3

    1,6

    1,2

    1,0

    1,6

    2,0

    2,0

    2,1

    2,1

    2,1

    Total des dépenses et prêts nets

    19,8

    20,0

    20,9

    22,3

    24,0

    22,9

    23,9

    22,1

    23,3

    23,5

    24,1

    24,4

    24,6

    24,9

    Solde global (base ordres de paiement, dons compris)

    -2,4

    -2,9

    -1,8

    -3,9

    -3,5

    -2,9

    -3,3

    -3,3

    -3,0

    -3,0

    -3,0

    -3,0

    -3,0

    -3,0

    Solde global (base caisse, dons compris)

    -2,4

    -2,4

    -3,2

    -3,9

    -3,4

    -2,6

    -3,6

    -3,5

    -3,0

    -3,0

    -3,0

    -2,9

    -2,9

    -2,9

    Solde budgétaire de base (définition UEMOA) 2

    -0,7

    -1,2

    0,5

    -1,9

    -1,1

    -0,9

    -1,3

    -1,3

    -1,1

    -1,1

    -0,9

    -0,9

    -0,7

    -0,7

    Secteur extérieur

    Solde extérieur courant, transferts officiels compris

    -2,9

    -4,7

    -5,3

    -7,2

    -8,1

    -5,9

    -6,5

    -7,4

    -6,3

    -7,2

    -7,4

    -7,2

    -7,0

    -6,8

    Solde extérieur courant, hors transferts officiels

    -12,4

    -12,7

    -12,3

    -14,6

    -16,6

    -13,0

    -13,6

    -14,2

    -13,5

    -14,6

    -14,4

    -13,9

    -13,4

    -8,8

    Exportations de biens et services

    24,9

    22,6

    24,0

    23,5

    23,1

    23,1

    22,7

    23,1

    21,1

    21,5

    19,9

    18,9

    18,0

    17,2

    Importations de biens et services

    39,9

    38,1

    39,6

    40,3

    41,2

    38,9

    38,0

    38,9

    36,7

    38,1

    36,7

    35,3

    34,0

    28,8

    Service de la dette/exportations de biens et services

    2,3

    3,5

    5,8

    3,8

    4,8

    4,1

    5,3

    4,9

    4,7

    5,8

    5,9

    6,2

    6,8

    6,6

    Dette extérieure (fin de période)

    21,5

    21,1

    22,6

    25,0

    25,3

    24,4

    23,4

    24,8

    23,2

    24,2

    24,0

    23,8

    23,9

    23,8

    Pour mémoire :

    PIB nominal (milliards de FCFA)

    6,541

    7,093

    7,748

    8,308

    8,868

    8,929

    9,474

    9,557

    10,057

    10,221

    10,950

    11,727

    12,564

    13,460

    Réserves officielles brutes de l’UEMOA (milliards de dollars)4

    13,8

    13,3

    12,5

    10,5

    13,0

    15,1

    (En pourcentage de la monnaie au sens large)

    49,9

    47,2

    44,0

    35,3

    35,3

    (En moin d’importations de biens et services hors facteurs par l’UEMOA)

    4,5

    4,7

    5,0

    3,8

    3,8

    4,3

    Dette publique (en pourcentage du PIB)

    26,4

    27,4

    30,7

    35,9

    31,8

    35,4

    35,9

    37,3

    36,6

    37,5

    38,1

    38,7

    39,3

    39,5

    Dette intérieure (fin de période) 3

    4,9

    6,3

    8,0

    11,0

    6,5

    11,0

    12,5

    12,5

    13,4

    13,3

    14,1

    14,9

    15,5

    15,8

    Taux de change dollar américain (fin de période)

    478,7

    532,0

    603,1

    622,2

    554,2

    Prix de l’or (dollars/once fine, fix de Londres)

    1411

    1266

    1160

    1248

    1254

    1257

    1340

    1261

    1375

    1218

    1255

    1304

    1343

    1382

    Prix du pétrole brut (dollars/baril)

    104

    96

    51

    43

    55

    53

    62

    69

    58

    69

    66

    63

    61

    60

    Sources : ministère des Finances ; estimations et projections des services du FMI.

    1 Rapport du FMI n° 17/209, Mali : septième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit.

    2 Total des recettes, plus dons budgétaires généraux, plus gains tirés de l’allégement de la dette PPTE, moins total des dépenses et prêts nets, hors dépenses d’équipement financées sur ressources extérieures.

    3 Y compris avances statutaires de la BCEAO, obligations publiques, bons du Trésor et autres créances.

    4 Valeurs pour 2018 : fin septembre 2018. Pour toutes les autres années : fin décembre.


    [1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans les cas de problèmes persistants de balance des paiements.

    [2] Pour plus de détails sur l'accord FEC en faveur du Mali et les perspectives économiques générales du pays, voir www.imf.org/mali.

    [3] À l'issue des délibérations, la Directrice générale, en qualité de Présidente du conseil d'administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil d'administration à l’adresse : http://www.imf.org/external/np/sec/misc/qualifiers.htm.

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