Récente évolution des relations du FMI avec les OSC

Le compte à rebours de l'Assemblée annuelle de 2006 du FMI et de la Banque mondiale à Singapour a commencé et les services du FMI sont en train de préparer les documents et les propositions de politique économique qui seront abordés par le Comité monétaire et financier international (CMFI) et le Comité du développement conjoint de la Banque mondiale et du FMI. À l'ordre du jour figurent un certain nombre de propositions qui ont trait à la Stratégie à moyen terme du FMI. L'une d'entre elles — qui touche de près les organisations de la société civile (OSC) — est la réforme de la gouvernance du FMI. Lors des remarques liminaires qu'il a formulées le 31 juillet au «Center for global development» dont le siège se trouve à Washington, le Directeur général du FMI, M. de Rato, a également esquissé la stratégie dans laquelle s'inscrit le rôle du FMI dans les pays à faible revenu; un article résume le discours et la discussion qui ont suivi. Il a également donné des détails sur la question de la gouvernance lors d'une allocution qu'il a prononcée le 3 août à Tokyo.

L'Assemblée annuelle se tiendra les 19 et 20 septembre au Centre international des congrès et des expositions à Singapour auquel tous les participants accrédités auront accès. Les services du FMI et de la Banque mondiale organisent pour les OSC un forum de la société civile. On trouvera de plus amples détails à http://www.banquemondiale.org/societecivile. Voir aussi les autres informations sur le Bloc-Notes.

Comme le Bulletin du FMI pour la société civile le mentionnait dans son numéro de février, le FMI a tenu ses engagements s'agissant de L'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM); 14 des 20 pays qui ont bénéficié d'un allégement de la dette du FMI au titre de l'IADM sont des pays africains. Nous avons demandé à nos équipes de pays du Département Afrique de faire le point sur la manière dont ces fonds sont utilisés. Au cours d'une interview, le Directeur du Département Afrique, M. Abdoulaye Bio-Tchané, nous dit comment le département contribue au travail du FMI dans les pays à faible revenu.

À la une :

M. de Rato s'explique sur le rôle du FMI dans les pays à faible revenu

Lors d'une allocution le 31 juillet au Center for Global Development à Washington, le Directeur général du FMI a réaffirmé l'engagement du FMI vis-à-vis des pays à faible revenu. Il y a un an, au sommet du G-8 à Gleneagles, la communauté internationale s'est déclarée prête à appuyer la réduction de la dette et à aider les pays à faible revenu à se rapprocher des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Mais beaucoup reste à faire, a précisé M. de Rato dans son discours. La principale tâche du FMI consiste à promouvoir la stabilité macroéconomique, condition essentielle d'une croissance durable. Les pays à faible revenu, autant que les pays développés et les pays à marché émergent, tireront parti des principaux éléments de la Stratégie à moyen terme du FMI qui vient d'être dévoilée — tels que l'amélioration de la surveillance, le renforcement de la prévention des crises et la rectification des déséquilibres mondiaux. Mais le FMI a aussi pris des mesures qui concernent plus particulièrement les pays à faible revenu.

L'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM), a déclaré M. de Rato, était un premier jalon important, et le FMI a pris la tête des institutions financières internationales qui ont décidé en janvier d'octroyer un allégement de 100% de la dette de 19 pays pauvres. Il a toutefois émis des réserves : le défi consiste maintenant à éviter une autre crise de la dette. Les pays qui ont bénéficié de l'IADM doivent à tout prix s'abstenir d'accumuler de nouveaux emprunts insoutenables à la place de la dette qui a été effacée. Les dons et les prêts hautement concessionnels constituent un élément crucial de l'équation. Mais M. de Rato a souligné que les donateurs devaient rapidement s'engager à offrir un soutien prévisible pour permettre aux pays à faible revenu de bien planifier. Il a aussi rappelé que l'aide devait être utilisée de manière efficace. «Le FMI peut aider [les pays] en veillant à ce que contexte macroéconomique soit sain et à ce que des systèmes de dépenses soient mis en place, afin que les afflux supplémentaires de ressources soient canalisés jusqu'à leurs cibles» a-t-il déclaré.

«Le FMI s'attache aussi à faire en sorte que les pays à faible revenu disposent de la marge de man_uvre budgétaire dont ils ont besoin pour développer leurs programmes sociaux», a poursuivi M. de Rato, surtout en matière de santé et d'éducation. Le FMI ne recommande pas de réduire les dépenses dans ces domaines, même en période d'austérité budgétaire. Il a d'ailleurs fait observer que nombre de programmes appuyés par le FMI prévoyaient des planchers pour les dépenses liées à la pauvreté.

Le FMI joue aussi un rôle dans d'autres domaines de la politique économique qui sont cruciaux pour la croissance économique, comme promouvoir la réforme commerciale et appuyer des systèmes financiers sains qui fonctionnent correctement. Dans tous ces domaines, a insisté M. de Rato, le FMI doit coopérer avec la Banque mondiale et la communauté des donateurs et — ce qui est plus important encore — avec ses pays membres.

Liliana Rojas-Suarez, expert principal du CGD, a animé le débat qui a suivi et interrogé trois membres du panel. Kemal Dervis, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a salué les propos de M. de Rato sur la gouvernance, la voix et le poids accru des pays pauvres au FMI. Mais il estime que l'institution semble moins préoccupée par l'appréciation du taux de change dans les pays à revenu intermédiaire que dans les pays à faible revenu, ce qu'il a qualifié «d'indifférence bienveillante» à l'égard de ces derniers. Ricardo Hausmann, Directeur du Centre de développement international de l'Université Harvard, a relevé que la stratégie du FMI pour les pays à faible revenu insistait trop sur la réduction de la pauvreté et les OMD et pas assez sur la croissance économique — à son avis, les pays à faible doivent avoir une stratégie de croissance. Dennis de Tray, Vice-président du CGD, qui a fait partie des services du FMI et de la Banque mondiale, a fait observer que le FMI avait très bien réussi à gérer les crises et à promouvoir la stabilité macroéconomique. Mais il s'est posé la question de savoir si le FMI pouvait s'ouvrir à d'autres idées et s'il était suffisamment souple au niveau du pays pour contribuer véritablement au développement à long terme. Ces changements dans la culture du FMI prendront longtemps, a-t-il dit.

Pour résumer la discussion, Mme Rojas-Suarez a relevé que tous semblaient être d'accord que le FMI avait un rôle clé à jouer dans les économies à faible revenu, mais que des questions se posaient sur la capacité de l'institution à s'adapter aux défis du développement.

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Afrique :

Interview avec M. Abdoulaye Bio-Tchané sur les perspectives pour l'Afrique et le travail du FMI dans les pays à faible revenu

M. Abdoulaye Bio-Tchané est Directeur du Département Afrique du FMI depuis mars 2002. Il nous parle de son expérience à la tête de ce département, des perspectives pour l'Afrique, de l'évolution du rôle du FMI dans les pays à faible revenu et nous dit si les critiques que le FMI restreint l'espace budgétaire pour les dépenses cruciales dans les secteurs sociaux sont avérées.

Q : M. Bio-Tchané, cela fait maintenant quatre ans que vous êtes au FMI. Quels les sont les points saillants de votre expérience en tant que directeur du Département Afrique?

R : J'ai beaucoup apprécié ces quatre dernières années bien qu'elles aient été turbulentes et que le rythme du travail continue à s'accélérer. Les nombreux programmes des pays mais aussi diverses nouvelles initiatives—notamment la Stratégie à moyen terme (SMT)—ne nous laissent pas de répit. La mise en _uvre de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM) l'année dernière est certainement l'un des points saillants. Elle complète les efforts que nous continuons à déployer pour rapprocher un plus grand nombre de pays des points d'achèvement et de décision de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Je suis heureux de pouvoir dire que nous avons établi de meilleures relations avec nos pays membres.

La réorganisation du Département Afrique en 2004 est aussi un point important. L'objectif était de rendre le département plus sensible aux besoins des pays membres, plus efficace dans son travail et plus proactif sur les questions liées à l'Afrique subsaharienne. Je crois que nous avons atteint cet objectif—non seulement parce que nous nous sommes réorganisés, mais aussi parce que nous avons reçu des ressources additionnelles importantes pour nous aider à faire face au surcroît de travail que nous avons dû assumer.

Q: Les dernières Perspectives régionales pour l'Afrique subsaharienne ont été très encourageantes, avec des taux de croissance au cours des deux ou trois dernières années supérieurs à 5 %. Pourtant l'impact sur la pauvreté n'apparaît pas clairement. Le Rapport de suivi mondial indique que les taux de croissance doivent être encore plus élevés si les pays africains veulent atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). À votre avis, que faudrait-il pour que l'Afrique fasse un bond de la croissance à la réduction de la pauvreté? Est-ce que la progression de la croissance des dernières années signale que le continent a amorcé le tournant ?

A: Je crois que l'on peut dire sans se tromper que l'Afrique amorce un virage. Le taux de croissance de l'année dernière en Afrique subsaharienne est le plus élevé des dix dernières années; l'inflation de 2004 et 2005 est la plus faible depuis 25 ans, les déficits budgétaires baissent et de manière générale, les pays maîtrisent mieux le déficit de leurs transactions courantes. Ces solides résultats macroéconomiques sont de bon augure pour l'Afrique.

Mais ces tendances encourageantes n'ont démarré qu'il y a deux ou trois ans—ce qui est clairement trop court pour avoir un impact sur la pauvreté. Il faut pour cela aider les pays non seulement à avoir des taux de croissance plus élevés mais aussi leur apprendre à pérenniser cette croissance. C'est le programme que ce département, en collaboration avec d'autres départements du FMI, doit promouvoir. Dans ce contexte, nos avis devront être bien ciblés, notamment pour aider les pays à identifier les secteurs qui sont cruciaux pour la croissance. Pour de nombreux pays, les priorités seront la réforme du commerce et du secteur financier, le renforcement des systèmes de contrôle des dépenses publiques et la création d'un environnement propice pour le secteur privé. Mais cela ne vaut pas nécessairement pour tous les pays et nous devons faire preuve de souplesse et adapter nos conseils aux circonstances particulières de chaque pays.

Q: La SMT définit un rôle « recentré » pour le FMI dans les pays à faible revenu. Certains y ont vu un signal que l'institution tentait de compresser ses activités en les simplifiant et en laissant la responsabilité d'une partie du travail qui ne fait pas partie de son mandat fondamental à d'autres institutions. Est-ce exact? Quelle orientation prend le FMI s'agissant des questions des pays à faible revenu?

A: L'année passée a été fructueuse et la SMT est un grand pas en avant. Mais peut-être n'avons-nous pas suffisamment expliqué ce que prévoit la SMT ni ce que le FMI a fait ces dernières années pour les pays à faible revenu. En réalité, Le Conseil et le Comité monétaire et financier international (CMFI) nous ont confié un mandat très précis : faire plus—et non pas moins—pour aider les pays à faible revenu à concrétiser les OMD. Au lieu de réduire nos activités dans ces pays, nous les avons intensifiées. La SMT demande aux services de travailler en relation plus étroite avec d'autres partenaires dans des domaines qui ne sont pas vraiment de notre compétence, mais elle ne nous autorise pas à ralentir. Elle nous enjoint à nous recentrer et être davantage axés sur les résultats dans nos domaines de compétence.

L'année dernière, nous avons ajouté de nouveaux instruments à notre panoplie—l'instrument de soutien à la politique économique et la facilité de protection contre les chocs exogènes—pour nous attaquer à des problèmes que rencontrent nos pays membres. Nous avons aussi étoffé nos efforts de renforcement des capacités; par exemple, nous sommes en train d'ouvrir un troisième Centre régional d'assistance technique et de formation (AFRITAC) à Libreville au Gabon. Le FMI a aussi été la première institution à octroyer un allègement de la dette au titre de l'IADM (vous remarquerez aussi que c'est l'Afrique subsaharienne qui a bénéficié de la majeure partie de cet allègement).

Q: L'année dernière, le sommet du G-8 à Gleneagles a accordé une grande attention à l'allégement de la dette, ce qui a débouché sur l'IADM. Cela ne fait plus beaucoup les manchettes des journaux. Qu'attendez-vous de l'Assemblée annuelle de Singapour s'agissant des questions des pays à faible revenu?

A: Je ne sais pas ce que nous réserve l'Assemblée annuelle, mais je sais ce sur quoi nous allons travailler avant Singapour. Notre but est toujours d'aider les pays à accélérer la croissance, à atteindre les points de décision et d'achèvement et à devenir admissibles à l'IADM. Pour ce qui est de cette dernière, nous avons rempli notre rôle et nous continuerons de travailler sur la mise en _uvre de la SMT. Le G-8 et les autres pays de l'OCDE ont promis des ressources; nous verrons si ces promesses seront tenues.

Nous progressons dans quelques domaines, y compris l'exercice d'expansion (voir l'article du Bulletin du FMI pour la société civile -- février 2006 sur l'aspect macroéconomique de la gestion de flux d'aide accrus vers les pays en développement), mais nous devons obtenir de meilleurs résultats dans d'autres; par exemple, nous devons davantage aider les pays à atteindre les OMD. Peut-être que l'on parle moins de l'Afrique parce que l'année dernière était une année d'engagements et cette année, l'année de la mise en _uvre de ces engagements. Mais je ne pense pas que l'Afrique intéresse moins. Au contraire, à la fin de juin, le Premier Ministre Blair a dévoilé une nouvelle proposition en vue de la création d'un comité pour suivre les engagements du G-8.

Q: La question des quotes-parts est prioritaire dans l'ordre du jour. Qu'en disent les gouverneurs africains?

A: Le Directeur général a rencontré les gouverneurs africains à Madrid à la fin de juin pour aborder ce sujet. Les quotes-parts sont devenues une question prioritaire au FMI depuis la dernière réunion du CMFI qui a confié au Directeur général le mandat de présenter à Singapour une proposition en vue de rééquilibrer les quotes-parts. Comme l'ont dit les ministres, c'est une question que l'Afrique se pose depuis longtemps; depuis 20 ans, elle exprime ses préoccupations sur sa voix et sa représentation au sein de l'institution, y compris au Conseil et dans les services. Les ministres africains ont clairement dit qu'ils ne voudraient pas conclure cet exercice avec une quote-part et une voix encore moins importantes qu'aujourd'hui.

Q: Le FMI est critiqué en Afrique à propos de l'espace budgétaire et des limites que peut imposer le FMI aux dépenses dans les secteurs cruciaux tels que la santé ou l'éducation. Qu'en dites-vous?

A: Il est évident que nous ne limitons pas les dépenses en matière de santé et d'éducation et autres secteurs essentiels. Il nous faut le dire avec autant de force et de conviction—et aussi souvent—que possible. Nous vivons dans un monde de réalités qui comporte toujours des contraintes mais nous avons toujours essayé de voir avec les autorités comment préserver les dépenses dans les secteurs vulnérables. De fait, dans la majorité de nos programmes, nous avons réussi à ménager un espace pour relever les dépenses dans ces secteurs.

Il est tout simplement faux de dire que par crainte du syndrome hollandais nous empêchons les pays d'accepter des ressources des donateurs étrangers sous forme de dons pour des dépenses dans des domaines tels que le VIH/sida. Il est important de gérer l'impact de ces ressources—et nous y aidons les pays—mais nous ne les empêchons pas de les recevoir. Dire que nous limitons l'espace budgétaire dans les secteurs cruciaux revient à critiquer injustement notre travail.

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Utilisation des ressources libérées par l'allègement au titre de l'IADM

En janvier, le FMI a octroyé sa part de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM) (voir le Bulletin du FMI pour la société civile -- février 2006).On trouvera ci-après un compte-rendu de la manière dont ces fonds sont utilisés dans chaque pays :

Bénin: Les ressources libérées par l'IADM seront utilisées pour intensifier les programmes prioritaires de réduction de la pauvreté dans le cadre du nouveau Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) de 2006-2009 axé sur l'éducation, la santé, l'infrastructure et l'agriculture. Bien que la chronologie et les projets qui seront financés soient en cours d'élaboration, certaines dépenses devraient être faites immédiatement. Notamment, l'équivalent des économies sur le service de la dette qui serait devenue exigible en 2006 (7,7 millions de dollars EU) sera utilisé pour accroître les dépenses de santé et d'éducation et dans le secteur du coton ainsi que pour financer des projets agricoles destinés aux petits propriétaires. À lui seul, l'allégement total du FMI représente 56 millions de dollars EU, soit 1,3% du PIB de 2005.

Burkina Faso: L'annulation de l'encours du stock de la dette exigible par le FMI libérera environ 83 millions de dollars EU, soit à peu près 1,4% du PIB. Ces économies sur le service de la dette sont estimées à 10, 6 millions de dollars EU, soit 0,2 % du PIB. Le programme du FMI avec le Burkina Faso permet des dépenses supplémentaires aux fins de programmes prioritaires sociaux ou d'infrastructure si le pays reçoit un soutien inattendu à la balance des paiements, y compris un allégement de sa dette au titre de l'IADM, à concurrence de 45 millions de dollars EU. L'allégement de la dette au titre de l'IADM devrait compléter les programmes sociaux prioritaires, y compris l'éducation, la santé et l'infrastructure rurale. Les dépenses additionnelles seront incluses dans le budget révisé et seront soumises aux obligations établies de communication des données, d'audit et de surveillance.

Cameroun: En avril 2006, le FMI a octroyé au Cameroun un allégement de la dette pour un total de 255 millions de dollars EU (1,4% du PIB). Le programme du FMI avec le Cameroun permet l'utilisation des ressources libérées par l'IADM pour des programmes qui correspondent aux priorités qui sous-tendent la stratégie de réduction de la pauvreté, y compris en matière d'infrastructure, de santé, d'éducation, d'agriculture et de renforcement des institutions. Les dépenses effectuées avec les ressources de ce type seront soumises aux obligations établies de communication des données et de surveillance.

Ethiopie: L'allégement total de la dette au titre de l'IADM accordé par le FMI représente 114 millions de dollars EU. Les autorités éthiopiennes ont inscrit au poste des recettes du budget de 2006/07 les 648 millions de Birr (74 millions de dollars EU, ce qui représente 0,5% du PIB) libérés par cet allègement. Il est projeté que les dépenses de réduction de la pauvreté budgétisées, telles que définies par la stratégie de réduction de la pauvreté des autorités, augmentent de 603 millions de Birr (69 millions de dollars EU). L'Éthiopie ne bénéficie pas actuellement d'un programme appuyé par le FMI.

Ghana: Grâce à l'IADM, les autorités ghanéennes ont reçu 381 millions de dollars EU qui permettront d'atteindre le minimum de ressources requis pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La dette extérieure du Ghana est aussi devenue beaucoup plus viable. Les autorités entendent utiliser les ressources pour optimiser la réalisation de leurs objectifs de développement—principalement en relevant le niveau actuel des investissements publics dans l'infrastructure de base et en assurant le financement des principales activités de réduction de la pauvreté. Celles-ci incluent l'amélioration de l'approvisionnement en énergie et en eau, la réhabilitation des principales autoroutes et routes secondaires dans les grandes zones agricoles, l'éducation, la santé et le développement de la technologie de l'information et de la communication. Le gouvernement utilisera l'équivalent de 200 millions de dollars EU provenant de l'allègement de la dette octroyé par le FMI en 2006 —et le reste en 2007 et 2008—dans le cadre de sa stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (SCRP II). L'allègement, accordé par l'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAfD), servira aux dépenses sociales (et insistera sur l'éduction et la santé).

Madagascar: Les autorités malgaches se sont engagées à affecter les ressources libérées par l'allègement de la dette aux ministères dépensiers prioritaires conformément à la Stratégie de réduction de la pauvreté. Le montant total de l'allégement de la dette accordée au titre de l'IADM par le FMI, l'IDA et la BAfD s'élèvera à environ 2,3 milliards de dollars EU (42% du PIB) et la valeur actuelle nette de la dette aux exportations devrait baisser de 31% en 2005 à environ 9 %. L'allégement de la dette octroyé par le FMI est égal à 186 millions de dollars EU, par l'IDA à 1,78 milliard de dollars EU et par la BAfD à 36 millions de dollars EU. L'allégement total de la dette au titre de l'IADM libérera environ 36 millions de dollars EU pour des dépenses prioritaires supplémentaires en 2006 et environ 70 millions de dollars EU tous les ans au cours des vingt prochaines années. Ces dépenses additionnelles de réduction de la pauvreté seront incluses dans un collectif budgétaire en 2006 et dans les lois de finances annuelles suivantes.

Mali: Les autorités maliennes ont reçu du FMI un allègement total de la dette équivalant à 108 millions de dollars EU. Il est projeté que l'allègement total, y compris les contributions attendues de l'IDA et de la BAfD, s'élèvent à 2 milliards de dollars EU ce qui représente 35% du PIB de 2006. L'allègement réduira la dette du Mali à des niveaux bien inférieurs aux seuils d'endettement soutenable à moyen terme. Les autorités entendent utiliser les ressources ainsi dégagées pour accélérer les progrès de la réalisation des OMD — principalement en accroissant les investissements publics dans l'infrastructure de base et en relevant les dépenses pour la santé et l'éducation. Pour 2006, les autorités envisagent un amendement au budget en vue de dépenses supplémentaires s'élevant à 24 millions de dollars EU et destinées à l'approvisionnement en eau et à l'amélioration des routes.

Mozambique: Grâce à l'IADM, le stock de la dette extérieure publique du Mozambique chutera très sensiblement d'ici la fin de 2006, à savoir de 1,6 milliard de dollars EU en termes nominaux (sur lesquels 154 millions proviendront du FMI) et de 25 à 12% du PIB en valeur actualisée nette. Les autorités du Mozambique ont décidé de placer les fonds du FMI provenant de l'IADM sur un compte spécial à la Banque du Mozambique et de les utiliser pour financer des dépenses « prioritaires » en faveur des pauvres. Il est prévu que le Mozambique utilisera le compte spécial de l'IADM sur une période d'environ 4 ans; tous les débours seront soumis aux règles et procédures budgétaires habituelles assurant une transparence et une responsabilisation totales. Pour 2006, le cadre budgétaire inclut des dépenses additionnelles « prioritaires » favorables aux pauvres identifiées dans le budget financé sur les ressources du FMI au titre de l'IADM. Le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) des autorités pour 2007-09 a aussi été révisé pour prendre en compte les dépenses "prioritaires" supplémentaires sur la base du profil de l'allègement du service de la dette au titre de l'IADM du FMI, de la BAfD et de l'IDA (estimé à environ 0,5% du PIB par an jusqu'en 2015) en accord avec toutes les parties prenantes. Un renforcement des systèmes de gestion des dépenses publiques devrait assurer une utilisation et un suivi adéquats des ressources de l'IADM.

Niger: Le Niger a décidé de mettre de côté les ressources libérées par l'IADM (86 millions de dollars EU) pour les programmes prioritaires de développement. Ainsi, en 2006, 4,5 millions de dollars EU seront utilisés pour élargir les programmes prioritaires de santé, d'éducation et de développement du secteur rural. Au-delà de 2006, les autorités préparent des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) pour ces programmes de développement. Ces cadres devraient être achevés à la fin de 2006 et il seront incorporés dans les budgets du Niger pour 2007 et au-delà.

Rwanda: L'allégement de la dette au titre de l'IADM (dont la contribution du FMI représente environ 3,3 % du PIB, soit 78 millions de dollars EU) est progressivement incorporé dans le programme du FMI. Les importations de produits alimentaires et les dépenses pour le projet de production de méthane du lac Kivu (pour produire de l'électricité) correspondent grosso modo au montant des ressources libérées par l'allégement de la dette au titre de l'IADM en 2006 (0,6 % du PIB). Compte tenu des contraintes d'absorption et de l'impact des politiques budgétaires sur la demande intérieure, d'autres dépenses prioritaires pourraient être réalisées dans le contexte de la première revue de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) . Au cours des trois années à venir, le montant annuel de la dette au titre de cette initiative est égal à environ 0,5 % du PIB.

Sénégal: Les autorités sénégalaises entendent utiliser les ressources supplémentaires dégagées par l'IADM du FMI (140 millions de dollars EU, soit 1,7 % du PIB) pour satisfaire des besoins prioritaires dans le secteur des services sociaux. Ces besoins ont été identifiés dans le nouveau Document de stratégie de réduction de la pauvreté pour 2006-10 qui a récemment été avalisé par les autorités. Un collectif budgétaire sera prochainement présenté au Parlement en vue d'autoriser des affectations supplémentaires à des projets spécifiques dans ces secteurs en 2006. Les économies réalisées grâce à l'allégement octroyé par le FMI au titre de l'IADM s'établiront à 38 millions de dollars EU en 2006 (0,5 % du PIB).

Tanzanie: Les autorités tanzaniennes ont décidé de consacrer les ressources (environ 338 millions de dollars EU) libérées par l'allégement du FMI au titre de l'IADM au financement des besoins de change des décaissements sociaux hautement prioritaires favorables aux pauvres et à des projets qui sont critiques pour la croissance, évitant ainsi tout impact sur la liquidité intérieure. Ces décaissements auront principalement pour but de remédier aux conséquences d'une sécheresse prolongée et de satisfaire les besoins critiques en l'énergie. Les fonds seront utilisés pour aider à payer les importations de produits alimentaires en vue d'offrir une alimentation gratuite ou lourdement subventionnée à près de 3,7 millions de citoyens en situation de précarité alimentaire. Ils seront aussi utilisés pour l'achat ou la cession-bail d'une nouvelle capacité de production d'énergie, ce qui réduira le rationnement de l'énergie qui a touché la plupart des ménages et des petites entreprises et a obligé l'État, dans le cadre de sa politique énergétique, à négliger l'électrification rurale pour privilégier la gestion des crises. Tous les décaissements seront soumis aux lois et règles habituelles de passation des marchés et de gestion financière.

Ouganda: L'Ouganda a reçu un allégement de la dette du FMI d'un montant de 126 millions de dollars EU. Les nouvelles dépenses effectuées grâce à l'IADM s'articuleront autour des objectifs en matière de pauvreté (tels que définis dans le Plan d'éradication de la pauvreté de l'Ouganda) et de la stabilité macroéconomique. C'est pourquoi, compte tenu de la pénurie aigüe d'électricité du pays, le gouvernement envisage d'utiliser ces ressources pour aider à satisfaire les besoins urgents de l'Ouganda en matière d'électricité.

Zambie: Les ressources libérées par l'IADM seront utilisées pour accélérer les programmes prioritaires de réduction de la pauvreté dans le cadre du Plan national de développement (PND) pour 2006-10. Le PND est axé sur l'agriculture et l'infrastructure et il est donc probable que les économies réalisées grâce à l'IADM soient consacrées à ces domaines, mais pour la plupart, la chronologie et les projets à financer doivent encore être précisés. Ceci étant dit, certaines dépenses débuteront immédiatement : en 2006, l'équivalent des économies sur le service de la dette qui était autrement exigible (18 millions de dollars EU) sera utilisé pour accroître les dépenses pour des projets agricoles consacrés à l'irrigation et au contrôle des maladies du bétail chez les petits propriétaires. L'allégement total du FMI s'établit à 581 millions de dollars EU, soit 8 % du PIB de 2005.

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Sur le terrain

Le processus du DSRP commence à prendre en Moldavie
Johan Mathisen, Représentant résident, Chisinau, Moldavie

En mars 2006, les autorités moldaves ont présenté un rapport sur la mise en _uvre du premier Document de stratégie de croissance économique et de réduction de la pauvreté (DSCERP) au niveau national. Ce forum a été l'occasion de faire participer toutes les parties prenantes au dialogue en cours et d'aborder non seulement les réussites mais aussi les insuffisances et les problèmes. Le DSCERP pour 2004-06 a été approuvé par le Parlement en décembre 2004 et a été mis au point moyennant un processus participatif ouvert afin d'établir et de pérenniser un dialogue permanent faisant intervenir les institutions publiques, la société civile et les autres partenaires de développement.

Peu de temps après le forum, l'Académie des sciences de Moldavie a organisé une table ronde sur l'accélération d'une croissance économique de haute qualité. Y ont participé des fonctionnaires haut placés, des chercheurs et des représentants de laboratoires de réflexion et de la société civile (OSC). La table ronde a débouché sur une liste de propositions de mesures visant à renforcer la coopération entre les autorités, le milieu universitaire et les OSC —par exemple la tenue de réunions régulières sur des problèmes précis, l'organisation de séances d'information par les organisations internationales telles que le FMI et la Banque mondiale et l'élaboration de mécanismes efficaces d'interaction entre les chercheurs et les autorités. L'objectif consiste à optimiser le dialogue de politique économique pendant la mise en _uvre des stratégies clés telles que la SCERP et le Plan d'action Moldavie-UE.

J'ai activement pris part à ces manifestations et je me suis proposé pour participer au dialogue de politique économique qui s'amorce. C'est pourquoi une mission du FMI, dirigée par Thomas Richardson, était présente à la table ronde de juillet 2006 de l'Institut d'économie, des finances et des statistiques. La table ronde, à laquelle ont participé d'éminents scientifiques et les services de l'Institut, s'est concentrée sur le nouveau programme appuyé par le FMI pour la Moldavie et elle a donné lieu à une discussion animée des questions pratiques et théoriques. Les participants ont exprimé l'espoir que ce type de réunions se tiendra chaque fois qu'une mission du FMI viendra en Moldavie. Ils sont convenus de poursuivre les échanges sur des sujets plus spécifiques entre universitaires, laboratoires de réflexion, OSC, journalistes et communauté des donateurs. Cela ferait partie du processus consultatif des Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) destiné à améliorer la capacité du gouvernement et de la société civile à apporter les réponses qui conviennent aux défis d'un marché ouvert et de la compétitivité mondiale.

Généralités : Après une période intérimaire de 4 ans, le Conseil d'administration du Fonds monétaire international a approuvé le 5 mai 2006 un programme de trois ans au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) pour appuyer le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) du gouvernement de Moldavie. Le prêt s'établit à un total d'environ 117 millions de dollars EU à des termes concessionnels (à un taux d'intérêt de 0,5 % et avec une échéance de 10 ans, après une période de grâce de 5 ans et demi). Ce montant doit être décaissé en sept tranches égales entre 2006 et 2009. La première tranche d'environ 17 millions de dollars EU à été décaissée auprès de la Banque nationale de Moldavie immédiatement après l'approbation de l'accord au titre de la FRPC. Une seconde tranche devrait être décaissée plus tard cette année alors que le gouvernement continue à mettre en _uvre les réformes prévues dans le DCERP et appuyées par la FRPC.

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Ugo Fasano, Représentant résident, Port-au-Prince, Haïti

Depuis quelques années, Haïti se heurte à plusieurs défis difficiles : instabilité politique et économique, faible croissance économique, extrême inégalité des revenus et pauvreté généralisée. C'est pourquoi l'élection du Président René Préval et d'un nouveau Parlement cette année, suivie de la formation d'un gouvernement de coalition, présente une occasion unique de mettre fin à la longue période de conflit civil et de déclin économique du pays. Le président Préval a confiance qu'il existe à présent un consensus social plus large en faveur des réformes économiques requises de longue date, y compris la promotion d'une meilleure gouvernance et la consolidation de la stabilité macroéconomique.

Le nouveau gouvernement a demandé que des discussions soient entamées sur un programme de 3 ans appuyé par le FMI au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) qui pourrait déboucher sur une baisse sensible de la dette extérieure d'Haïti. Dans le cadre de ce programme, il est prévu qu'Haïti bénéficiera d'une réduction substantielle de sa dette extérieure, au départ dans le cadre de l'Initiative renforcée en faveur des PPTE et, au cours des années suivantes, dans le cadre de l'Initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM). Dans ce contexte, le directeur du Département Hémisphère occidental, Anoop Singh, s'est rendu en Haïti en juin 2006 pour entamer ces discussions. Outre les responsables du gouvernement, il a aussi rencontré un large éventail de représentants de la société civile en vue de discuter des défis que doit relever Haïti. Pendant la discussion, les participants ont insisté sur le fait que la décentralisation politique et économique était essentielle pour réduire la pauvreté en Haïti. Aujourd'hui, il n'existe pratiquement pas d'institutions régionales qui fonctionnent.

Avec la mission du FMI en Haïti, nous avons intensifié nos activités de communication pour informer le public sur l'institution sur ses activités et pour éclaircir différents aspects du programme de la FRPC. Plus récemment, nous avons accordé des interviews à des journalistes de quotidiens locaux et internationaux et nous avons fait des exposés devant des ONG locales — telles que la «Civil Society Initiative», un large groupe d'organisations de la société civile qui inclut les syndicats — et devant les donateurs et des étudiants universitaires.

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Bloc-notes

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Autres réunions récentes entre le FMI et les OSC

  • Le 10 mai, John Shields du Département Afrique et Carlos Leite du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques ont rencontré Paul Miller et Soren Jensen du Service de secours catholique (SSC) en vue d'aborder les questions de transparence des recettes dans l'industrie extractive de l'Angola. M. Jensen a donné un aperçu du soutien qu'offre le SSC au Programme de justice économique de l'Angola qui encourage la transparence budgétaire en renforçant les capacités de l'église catholique et d'autres OSC. M. Shields a fait remarquer que la plupart des gros problèmes de transparence avaient été réglés, mais que la transparence de la société pétrolière d'État restait problématique.
  • Simonetta Nardin, du Département des relations extérieures, a participé le 31 mai à la discussion d'un panel sur « Les droits de l'homme, le développement et la responsabilité sociale » à l'Académie des droits de l'homme de la faculté de droit d'American University à Washington, D.C. Les membres du panel comprenaient Philip Alston, de l'Université de New York, Andy Kooper de la Fondation Ashoka Foundation et était animée par Daniel Bradlow d'American University. La discussion a porté sur la responsabilité sociale des institutions qui encouragent les droits de l'homme.
  • Le 5 juin, John Christensen, Raymond Baker, Bill Fant et David Spencer du Tax Justice Network (TJN) ont rencontré Michael Keen et Isaias Coelho du Département des finances publiques pour aborder le problème de la fuite des capitaux dans les pays en développement. TJN a suggéré que les rapports du FMI sur les normes et les codes (RONC) examinent si les centres financiers offshore et soumis à la réglementation nationale prennent les mesures qui s'imposent pour mettre fin à la fuite des capitaux.
  • Mike Davis de Global Witness (GW) a rencontré le 20 juin David Coe et Matt Davies du Département Asie et Pacifique et Jon Strand et Dawn Rehm du Département des finances publiques pour discuter de la corruption dans les industries extractives du Cambodge. M. Davis a confirmé le point de vue de GW, à savoir que des mesures supplémentaires étaient nécessaires contre la corruption dans les secteurs de l'exploitation du bois et du pétrole. M. Rehm s'est félicité des efforts déployés par GW et a suggéré que les groupes exhortent aussi les autres donateurs à faire progresser la campagne de transparence dans le cadre de l'effort de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) au Cambodge.
  • Le 11 juillet, des représentants internationaux du fonds d'éducation RESULTS ont rencontré Andy Berg du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques et Peter Heller et Marijn Verhoeven du Département des finances publiques pour discuter de la manière dont les flux d'aide pouvaient être au mieux absorbés tout en assurant la souplesse des dépenses de santé et d'éducation. RESULTS a reconnu que l'on ne pouvait négliger les priorités de la stabilité macroéconomique, mais la délégation a suggéré que les conseils de politique économique du FMI soient plus souples pour les pays dont les entrées d'aide sont élevées. Les services ont répondu que les avis du FMI étaient différents selon les pays et ils ont encouragé les OSC à consulter l'institution sur les avis formulés à des pays donnés pour évaluer si ces conseils avaient effectivement limité la souplesse des dépenses pour les services publics.
  • Lors de la réunion du 13 juillet à Londres, le Directeur général du FMI, M. Rodriguo de Rato, a abordé la Stratégie à moyen terme du FMI avec des représentants du milieu universitaire, de la société civile, du secteur financier et de la presse. Les OSC étaient représentées par ActionAid International, le Projet Bretton Woods, Oxfam Grande-Bretagne et World Vision.
  • Le 21 juillet, les membres de la Coalition "Publiez ce que vous payez" ont rencontré Scott Brown et Anton Op de Beke du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques ainsi que Philip Daniel et Dawn Rehm du Département des finances publiques pour aborder le Guide du FMI sur la transparence des ressources. La Coalition se félicite de la sortie de ce Guide qu'elle considère comme un outil indispensable pour illustrer la nécessité d'une plus grande transparence dans les industries extractives. Op de Beke a accueilli cette réaction avec plaisir et a souligné que le Guide ne saurait remplacer l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) et devait former un outil complémentaire pour obtenir un soutien politique à la gouvernance budgétaire et à la transparence des ressources.
  • Hetty Kovach d'Oxfam Grande Bretagne a rencontré le 26 juillet George Anayiotos et Marshall Mills du Département Afrique pour discuter de la conditionnalité du programme du FMI au Mali et de la privatisation prévue de la société de coton d'État. M. Kovach s'est déclaré très préoccupé par le fait que la privatisation réduirait les services publics fournis par la société de coton tels que la formation, les crédits agricoles et les services de santé. Les services du FMI ont pris note de ses inquiétudes et ont fait remarquer que ces question seraient étudiées dans le cadre d'une prochaine Analyse des impacts sur la pauvreté et le social (AIPS).
  • Le 28 juillet, les membres de la Coalition « New Rules Network for Global Finance » ont rencontré le Directeur du Département des relations extérieures, Masood Ahmed. La discussion a permis au Département d'exposer à New Rules ses initiatives en cours dans le domaine de l'analyse des impacts sur la pauvreté et le social, le contrôle parlementaire et la responsabilisation du conseil d'administration du FMI. M. Ahmed a aussi présenté une actualisation des propositions pour la réforme de la gouvernance du FMI dans le cadre de la Stratégie à moyen terme du Directeur général.
  • Roger Nord, du Département Afrique, a participé à un panel sur les «Questions humanitaires : la mondialisation» lors de la Conférence mondiale des jeunes leaders à Washington, le 28 juillet. Sameer Dossani de «50 Years is Enough», Charles Woolery du Conseil des organisations de l'Association des Nations Unies ont aussi participé à cette conférence animée par Michael Doyle de McClatchy Newspaper. Les participants ont posé de nombreuses questions qui tournaient autour du commerce. M. Nord a partagé les préoccupations exprimées par beaucoup à propos de la récente suspension des pourparlers du cycle de Doha et a fait remarquer que pour les pays à faible revenu en particulier, la croissance économique et la réduction de la pauvreté exigeaient une intégration commerciale accrue et non pas moindre.
  • Le 9 août, le Directeur du Département des relations extérieures, Masood Ahmed, a rencontré des OSC basées à Londres dans les bureaux de Save the Children UK dans cette ville pour aborder le rôle du FMI dans les pays à faible revenu et d'autres questions. On comptait parmi les participants des représentants du Projet Bretton Woods, de Christian Aid, de Jubilee Research, d'Oxfam GB, de Save the Children UK et de WaterAid.

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Futures réunions

  • L'Assemblée annuelle des Gouverneurs du FMI et de la Banque mondiale aura lieu à Singapour les 19 et 20 septembre 2006; un certain nombre d'autres réunions officielles auront lieu les jours qui précèdent. La date limite d'accréditation des OSC était le 4 août. Les OSC accréditées seront en mesure d'utiliser une zone qui leur sera propre sur le lieu de la réunion. Elles auront accès à la presse ainsi qu'aux représentants du FMI, de la Banque mondiale et des gouvernements qui assistent aux réunions. Elles pourront aussi avoir accès aux manifestations telles que le Forum de la société civile, les séances du programme de séminaires et à certaines séances officielles de l'Assemblée. Le Forum de la société civile se tiendra du 14 au 20 septembre et rassemblera les services du FMI et de la Banque mondiale, des représentants des OSC, des responsables des gouvernements et d'autres en vue d'aborder des questions importantes. Toutes les informations concernant les OSC sont affichées sur le site Web de l'Assemblée à Annual Meetings website et à http://www.banquemondiale.org/societecivile. Veuillez consulter ce site régulièrement pour obtenir les informations les plus récentes.

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Invitation à formuler des commentaires

  • Le 29 mars 2006, le FMI et la Banque mondiale ont annoncé la création d'un Comité d'examen externe composé de six membres en vue d'étudier les domaines de collaboration du FMI et de la Banque mondiale et de proposer des améliorations. Le comité a décidé d'inviter le public à exprimer son opinion et a demandé à la Banque et au FMI de mettre en place une boîte aux lettres électronique pour que le public puisse exprimer ses commentaires jusqu'au 15 septembre 2005 à l'adresse suivante : erc@imf.org. Le comité serait particulièrement intéressé par des idées sur des améliorations éventuelles dans la répartition du travail et la collaboration entre le FMI et la Banque mondiale.

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Au FMI

  • En mai, le Directeur général du FMI, M. Rodriguo de Rato, a proposé que John Lipsky soit nommé Premier Directeur général pour succéder à Anne O. Krueger qui a annoncé en avril qu'elle prendrait sa retraite le 31 août. M. Lipsky, de nationalité américaine, était Vice-président de la JP Morgan Investment Bank; il a auparavant occupé le poste d'économiste principal à JP Morgan, à la Chase Manhattan Bank et dans le Groupe de recherche européen Salomon Brothers. Il a aussi travaillé au FMI pendant 10 ans sur un certain nombre de pays et a été Représentant résident au Chili. M. Lipsky est titulaire d'un Doctorat et d'une Maîtrise d'économie de l'Université Stanford et d'une Licence d'économie de l'Université Wesleyan.
  • Le Directeur général du FMI a nommé Jaime Caruana directeur du Département des marchés de capitaux internationaux et du Département des systèmes monétaires et financiers qui ont récemment fusionné. M. Caruana, de nationalité espagnole, était Gouverneur de la Banque centrale d'Espagne. Il succède à Gerd Häusler, qui dirigeait le Département des marchés de capitaux internationaux et à Stefan Ingves, qui dirigeait le Département des systèmes monétaires et financiers jusqu'à ce qu'il soit nommé Gouverneur de la banque centrale de Suède. M. Caruana a également siégé au Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, était le Président du Comité de Bâle sur la supervision bancaire et, à ce titre, était membre du Forum de stabilité financière. Il occupait avant cela le poste de Directeur du Trésor espagnol et dirigeait les services d'investissement et de gestion de portefeuille.
  • Le 26 juillet, le Directeur général a annoncé son intention de désigner Jonathan Palmer comme nouveau Chef du service d'information de FMI et Directeur associé du Département de la technologie et des services généraux. M. Palmer est le Directeur de l'information et Directeur adjoint du Bureau des statistiques australien. Le nouveau poste de Directeur de l'information a été créé lorsque la ligne hiérarchique du Département de la technologie et des services généraux a été réorganisé. M. Palmer devrait prendre ses fonctions à la fin de septembre; il a 15 ans d'expérience de la gestion des grandes initiatives de technologie de l'information.

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Allocutions

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